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LES ARCHIVES DE LA TURQUIE MARS 2008

 

Samedi 1er mars 2008 : L'Etat-major a annoncé vendredi 29 février 2008 avoir mis fin à son offensive lancée le 21 février 2008 dans le Kurdistan irakien pour y détruire les positions du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) qui s'y cachent. 240 combattants du PKK auraient été tués. Le premier ministre Recep Tayyip Erdogan a appelé, dans un discours télévisé, les autorités irakiennes à coopérer pour chasser le PKK du nord de l'Irak et demandé aux combattants kurdes de déposer les armes.

Mardi 4 mars 2008 : Une centaine d'intellectuels, dont des universitaires, des écrivains, des journalistes et des diplomates à la retraite, ont lancé un appel conjoint au premier ministre Recep Tayyip Erdogan pour lui demander de relancer les réformes politiques et les négociations sur l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. Ils réclament également la suppression de l'article 301 du code pénal, qui fait de toute insulte à la nation turque un crime.

Lundi 10 mars 2008 : Le président irakien Jalal Talabani, arrivé vendredi 7 mars 2008 à Ankara pour une visite de travail de 2 jours sur l'invitation de son homologue turc Abdullah Gul, a indiqué dimanche 9 mars 2008, au terme de sa visite, qu'il souhaitait "établir une relation stratégique et durable" avec la Turquie "dans les secteurs économiques, politiques et culturels. Il a appelé les entreprises turques "à venir investir" dans son pays.

Mercredi 12 mars 2008 : Le Conseil d'Etat, la plus haute cour administrative de Turquie, a jugé mardi 11 mars 2008 que le Conseil de l'enseignement supérieur avait outrepassé ses pouvoirs en sommant les universités d'autoriser immédiatement les étudiantes voilées sur les campus, après l'adoption en février 2008 de la loi sur le port du voile islamique. Le Conseil ne s'est pas prononcé sur la constitutionnalité de cette nouvelle loi.

Samedi 15 mars 2008 : Une procédure visant à interdire le Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir) du premier ministre Recep Tayyip Erdogan a été lancée vendredi 15 mars 2008 devant la Cour constitutionnelle par le procureur de la Cour de cassation, estimant que les activités de ce parti "vont à l'encontre de la laïcité".

Lundi 17 mars 2008 : Le premier ministre Recep Tayyip Erdogan a dénoncé samedi 15 mars 2008 la procédure engagée par le procureur de la Cour de Cassation, devant la Cour constitutionnelle, visant à interdire son parti, Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir). Le premier ministre a dénoncé une "atteinte à la volonté nationale" rappelant que 16,5 millions d'électeurs avaient voté pour son parti aux élections législatives de juillet 2007, obtenant près de 47 % des voix.

Lundi 24 mars 2008 : Des affrontements avec la police sont intervenus samedi 22 mars 2008 après une manifestation de soutien au Parti des travailleurs du kurdistan (PKK, organisation kurde interdite rebaptisée Kongra-Gel, classée par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne dans la liste noire des groupes terroristes), à Van dans l'est du pays, faisant 2 morts et une cinquantaine de blessés parmi les manifestants. 130 personnes ont été également arrêtées. La police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser 1 500 manifestants qui scandaient des slogans favorables au PKK et à son leader, Abdullah Ocalan, lors des festivités du Newroz, le Nouvel an kurde célébré le 21 mars. D'autres manifestations ont eu lieu dans les grandes villes de la Turquie. NDLR. Abdullah Ocalan a été condamné en 1999 à la peine de mort pour trahison et séparatisme. Sa peine a été ensuite commuée en prison à vie sur pression de l'Union européenne. Le chef du PKK est emprisonné sur l'île prison d'Imrali en mer de Marmara, au sud d'Istanbul dans l'isolement le plus complet. Les combattants kurdes du PKK se battent depuis 1984 contre le régime d'Ankara en vue de créer un Etat ethnique indépendant dans le sud-est de la Turquie. Le conflit a fait plus de 30 000 morts depuis 1984.

Mardi 25 mars 2008 : Le vice-président américain Dick Cheney est arrivé lundi 24 mars à Ankara la capitale. Il a été accueilli par plusieurs manifestations hostiles, avec des slogans tels que "Américains, meurtriers, quittez le Proche-Orient". Dick Cheney a été reçu par le président Abdullah Gul, le premier ministre Recep Tayyip Erdogan et et Yasar Büyükanit, chef d'état-major des forces armées turques. Les dirigeants turcs ont indiqué qu'ils n'envisageaient pas pour le moment d'envoyer un contingent militaire supplémentaire en Afghanistan

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