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- Lundi 5 mai 2008 : Le
sud du pays et l'ancienne capitale
Rangoon ont été frappés samedi 3 mai
2008 par Nargis, un cyclone tropical
accompagné de vents soufflant à plus de
190 kilomètres/heure, faisant au moins
350 morts et des dégâts matériels
importants. 100 000 personnes sont sans
abri. L'aéroport international de
Rangoon a été fermé samedi 3 et
dimanche 4 mai 2008.
Mardi 6 mai 2008 : La
junte militaire a annoncé lundi 5 mai
2008 que "le référendum portant
sur une nouvelle constitution se tiendra
comme prévu le 10 mai 2008" et ce
malgré les morts et les dégâts causés
par le cyclone tropical Nargis, qui s'est
abattu samedi 3 mai 2008 sur le sud du
pays et l'ancienne capitale, Rangoon.
Nyan Win, le ministre des Affaires
étrangères a fait état de plus de 10
000 morts et a précisé que le bilan
était provisoire. Des centaines de
milliers de personnes sont sans abri
après la destruction de leur maison. La Commission
européenne a
débloqué une aide d'urgence de 2
millions d'euros.
Mercredi 7 mai 2008 : La
télévision d'Etat a annoncé un nouveau
bilan après le passage du cyclone
Nargis, qui fait état de 22 000 morts et
plus de 40 000 disparus. Malgré
l'ampleur de la catastrophe, la junte
militaire a maintenu le référendum
prévu pour samedi 10 mai 2008 portant
sur une nouvelle constitution qui devrait
ouvrir la voie à des élections
multipartites en 2010. Le parti de
l'opposante birmane Aung San Suu Kyi,
la Ligue nationale pour la démocratie
(LND), a jugé "totalement
inacceptable" cette mesure,
dénonçant "un manque de respect
pour les difficultés auxquelles la
population est confrontée" et
l'absence d'une "aide efficace aux
victimes".
Jeudi 8 mai 2008 : L'aide
internationale commence à arriver dans
le pays touché samedi 3 mai 2008 par le
cyclone Nargis qui a fait près de 22 000
morts et 42 000 disparus. Des millions de
personnes sont sans abri privés de
nourriture et d'eau. De nombreuses
organisations humanitaires sont bloquées
à la frontière dans l'attente de visas.
Le Haut commissariat de l'ONU pour les
réfugiés (UNHCR) a
indiqué que 22 tonnes d'aide d'urgence
bloquées dans des camions en Thaïlande
à la frontière attendaient une
autorisation. Le secrétaire général de
l'ONU, Ban Ki-Moon, a
appelé les autorités birmanes à
faciliter l'arrivée des sauveteurs et
l'entrée des matériels de première
urgence.
Vendredi 9 mai 2008 : Le Secrétaire
général de l'ONU, Ban Ki-Moon, a
estimé jeudi 8 mai 2008 dans un
communiqué publié à New York aux
Etats-Unis, tout en rappelant
"l'ampleur de la catastrophe"
qui a suivi le passage du cyclone Nargis
les 2 et 3 mai 2008, qu'il "serait
prudent de s'attacher à mobiliser toutes
les ressources et les capacités
disponibles en faveur des efforts de
secours d'urgence" au Myanmar
plutôt que d'organiser un référendum
constitutionnel prévu le 10 mai 2008
comme l'a confirmé la junte militaire. **
John Holmes, Secrétaire général
adjoint aux affaires humanitaires et
Coordonnateur des secours d'urgence de
l'ONU, a fait part de sa préoccupation
face "à la réponse insuffisante du
gouvernement du Myanmar" quant à
l'acheminement de l'aide humanitaire dans
le pays touché par le cyclone Nargis. Il
a indiqué que seulement 2 des 4 membres
de l'équipe spéciale d'évaluation a pu
se rendre sur les lieux de la
catastrophe, déplorant que
"nombreux visas, au moins 40, soient
encore en attente d'une réponse de
l'administration". **
Le Fonds des
Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a
lancé jeudi 8 mai 2008 un appel de 8,2
millions de dollars pour le Myanmar, afin
de répondre aux besoins urgents des
enfants et des femmes touchés par le
cyclone Nargis.
Samedi 10 mai 2008 : La
junte militaire a annoncé vendredi 9 mai
2008 que "la Birmanie nest pas
prête à recevoir des équipes de
recherche et de secours, ainsi que des
équipes de journalistes, de pays
étrangers" et qu'elle donne la
priorité à la réception daides
durgence et fait des efforts
acharnés pour les faire transporter sans
délai par ses propres travailleurs dans
les zones affectées" par le cyclone
Nargis qui a ravagé le pays les 2 et 3
mai 2008 faisant, selon un bilan
officiel, 23 000 morts, 42 000 disparus
et des millions de sans abris. Des
travailleurs humanitaires et de
journalistes arrivés à bord dun
avion rempli daide en provenance du
Qatar, ont été refoulés mercredi 7 mai
2008. Des denrées alimentaires et des
équipements daide acheminés par
avion vers la Birmanie par le Programme
alimentaire mondial (PAM)
en faveur des victimes du cyclone, ont
été saisies par la junte. Le PAM a
alors suspendu ses vols vers la Birmanie.
Les autorités ont refusé de reporter le
référendum sur la Constitution prévu
pour le 10 mai 2008, le qualifiant
"d'obligation nationale".
Lundi 12 mai 2008 : Alors
que selon un dernier bilan officiel de la
junte militaire, 28 458 personnes ont
été tuées et 33 416 sont portées
disparues après le cyclone Nargis qui a
frappé le pays les 2 et 3 mai 2008,
l'ONU estime à 220 000 le nombre de
disparus et parle d'au moins 100 000
morts.
Mercredi 14 mai 2008 : Alors
que la junte militaire refuse toujours
l'accès des humanitaires étrangers aux
zones touchées par le cyclone Nargis,
qui aurait fait 34 000 morts et 27 000
disparus, selon un bilan officiel, le
Bureau de coordination des affaires
humanitaires de l'ONU (OCHA)
à Genève en
Suisse a demandé à ce qu'un "pont
aérien ou un pont maritime" soit
mis en place "pour acheminer l'aide
en grande quantité (et) le plus vite
possible" afin d'éviter une
"deuxième catastrophe". Les
ministres européens du Développement,
réunis mardi 13 mai 2008 à Bruxelles en
Belgique, ont appelé les autorités
birmanes "à offrir un accès libre
de toute entrave aux experts
humanitaires, y compris la délivrance
rapide de visas".
** Les Nations Unies
ont lancé à New York un appel à
contribution, 6 jours après le passage
de l'ouragan Nargis au Myanmar, d'un
montant de 187 millions de dollars afin
d'assister au moins 1,5 millions de
personnes.
Jeudi 15 mai 2008 : Le Secrétaire
général de l'ONU, Ban Ki-Moon, a
appelé mercredi 14 mai 2008 lors de son
point de presse quotidien qui se tient à
New York aux Etats-Unis au siège de
l'ONU, les représentants des principaux
Etats donateurs et des membres de
l'Association des nations de l'Asie du
Sud-Est (ASEAN, Association
of Southeast Asian Nations)
à proposer des mesures concrètes sur
l'assistance au Myanmar (Birmanie)
gravement frappé les 2 et 3 mai 2008 par
le cyclone Nargis. Le Coordonnateur des
secours d'urgence, John Holmes, a
déclaré que face au refus du
gouvernement du Myanmar d'autoriser le
personnel humanitaire étranger
d'accéder aux 1,5 million de personnes
gravement affectées par le passage du
cyclone Nargis, les 2 et 3 mai 2008 et
"malgré les petits signes de
progrès, la frustration est toujours là
et elle est d'autant plus grande que les
risques d'épidémies commencent à se
profiler à l'horizon". John Holmes
a attiré l'attention sur la trentaine de
vols spéciaux qui ont atterri à Rangoon
depuis le passage du cyclone et sur la
poursuite des vols réguliers dont
certains sont affrétés gratuitement par
des organisations humanitaires. Il s'est
inquiété sur "quelle proportion de
cette aide arrive vraiment aux
populations ?" tout en révélant
que "les enquêtes menées jusqu'ici
n'ont pu confirmer un détournement
massif de l'aide". Selon les
chiffres officiels, le cyclone a
provoqué 38 491 morts et 27 838
personnes disparues dans la capitale
Rangoon et la région du Delta.
** Le Haut
Commissariat des Nations Unies pour les
réfugiés (UNHCR) a
annoncé mercredi 14 mai 2008 que près
de 40 tonnes de matériel dabri
sont arrivées à Yangon, au cours des
dernières 24 heures.
Vendredi 16 mai 2008 : Après
le passage du cyclone Nargis, les 2 et 3
mai 2008, la junte militaire au pouvoir
refuse toute entrée d'humanitaires
étrangers sur son territoire. Le bilan
s'élève à 71 000 morts ou disparus. Le
secrétaire général de l'ONU a annoncé
que les Nations Unies allaient organiser
une réunion d'urgence sur la crise
humanitaire en Birmanie qui va rassembler
plusieurs pays de la région.
Lorganisation américaine de
défense des droits de l'homme, Human Rights Watch
(HWR) a demandé aux
Etats donateurs de sassurer que
leur aide nest pas détournée par
les autorités. La junte a promis
denquêter sur toute mauvaise
utilisation des secours aux survivants.
** La télévision
d'Etat a annoncé jeudi 15 mai 2008 que
"92,4 % des électeurs (avaient)
voté oui" au référendum du 10 mai
2008 visant à approuver une nouvelle
Constitution, ajoutant : "La
participation a été de 99,07 %".
Samedi 17 mai 2008 : Le
Coordonnateur des secours d'urgence de
l'ONU, John Holmes, a exhorté mercredi
14 mai 2008 au cours d'une conférence de
presse, les autorités birmanes "à
un changement radical et à permettre aux
spécialistes internationaux de se rendre
dans les zones affectées" afin
"d'éviter cette seconde vague de
morts que nous craignons tous, à cause
du risque que des épidémies se
déclenchent parmi des gens déjà
affaiblis par leurs conditions de vie
actuelles". Il a appelé les
responsables birmans a dépêché les
humanitaires étrangers qui ont pu
recevoir un visa d'entrée "a se
déployer dans le delta du fleuve
Irrawaddy zone la plus touchée par le
cyclone, où les besoins sont les plus
pressants".
John Holmes a
obtenu son visa pour la Birmanie et
devrait arriver dimanche 18 mai 2008 dans
le pays. ** Un
bilan officiel publié vendredi 16 mai
2008 a fixé à 78 000 le nombre de
victimes et 56 000 disparus lors du
passage du cyclone Nargis les 2 et 3 mai
2008. L'ambassadeur de France à l'ONU, Jean-Maurice Ripert, a
appelé vendredi 16 mai 2008 à une
action plus énergique des Nations unies
pour convaincre la Birmanie d'ouvrir ses
portes à l'aide internationale.
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