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Jeudi
30 août 2007 N° 1751/23147

L'ancien président sud africain, Prix Nobel de la Paix 1993, Nelson MandelaROYAUME-UNI : L'ancien président sud africain, Prix Nobel de la Paix 1993, Nelson Mandela, a inauguré mercredi 29 août 2007 à Londres une statue à son effigie, érigée en face du Parlement, aux côtés de celles des anciens premiers ministres britanniques Winston Churchill et Benjamin Disraeli, et de l'ancien président américain Abraham Lincoln. Nelson Mandela avait été emprisonné pendant 27 ans. Libéré en 1990, il est devenu le premier président noir de l'Afrique du Sud en 1994 après la fin de l'apartheid. ** La justice britannique a autorisé mercredi 29 août 2007 l'extradition vers la France de l'ancien homme d'affaires algérien, d'Abdelmoumen Rafik Khalifa, en exil à Londres, et arrêté le 27 mars 2007 à la suite d'un mandat d'arrêt européen lancé par la France dans le cadre d'une enquête pour "abus de confiance, banqueroute par détournement d'actifs, banqueroute par dissimulation de comptabilité, blanchiment en bande organisée". Abdelmoumen Rafik Khalifa, 40 ans, a été condamné par contumace le 21 mars 2007 à la réclusion à perpétuité par le tribunal de Blida en Algérie après l'effondrement de son empire financier, le groupe Khalifa, en 2003. Le procès de la Khalifa Bank s'était ouvert lundi 8 janvier 2007 à Blida en l’absence de son fondateur, l’homme d’affaires algérien d'Abdelmoumen Rafik Khalifa, réfugié à Londres depuis 2003. Il était inculpé, avec ses 103 co-accusés de faillite frauduleuse, vol qualifié, association de malfaiteurs, faux et usage de faux. La fin du groupe Khalifa, auquel appartenait la banque, est à l’origine du plus grand scandale financier qu’ait connu l’Algérie. Plus de 300 témoins ont été entendus lors du procès et qui porte sur un "trou" de 3,2 milliards de dinars (environ 320 millions d’euros). L'Algérie demande l'extradition de Rafik Khalifa depuis cette date, suite à l'accord d'extradition signé en 2006 avec la Grande-Bretagne.
SUISSE :
Selon un rapport de l'Institut des Hautes études internationales (HEI) publié à Genève, publié mardi 28 août 2007, les trois quarts des armes légères en circulation dans le monde sont aux mains des civils qui possèdent 650 millions d'armes sur un total de 875 millions. Le plus grand nombre d'armes ne se trouve pas dans les pays en développement, mais dans les pays les plus riches. 10 pays possèdent 70 % du total des armes aux mains des civils. Les citoyens américains possèdent à eux seuls 270 millions d'armes. Par tête d'habitant, la Suisse est au 4e rang mondial, derrière les Etats-Unis, le Yemen (11,5 millions d'armes) et la Finlande (2,9 millions), juste avant l'Irak (9,7 millions). L'Inde (46 millions d'armes), la Chine (40 millions) occupent la deuxième et la troisième place pour le nombre des armes, mais ils sont loin derrière par tête d'habitant. Les Allemands (4e rang) possèdent 25 millions d'armes, devant les Français (19 millions). Suivent les Pakistanais (18 millions), les Mexicains (15,5 millions), les Brésiliens (15,3 millions), les Russes (12,7 millions).
FRANCE : APPEL URGENT : Merci d'agir vite en lisant la suite...
LIBAN : L'organisation de défense des droits de l'homme, Human Rights Watch (HWR), a publié mercredi 29 août 2007 un rapport de 128 pages intitulé "Les civils agressés : Attaques de roquettes du Hezbollah contre Israël pendant la guerre de 2006" (en anglais : "Civilians under Assault : Hezbollah’s Rocket Attacks on Israel in the 2006 War") qui indique que pendant la guerre de 2006, le Hezbollah a tiré des milliers de roquettes sans distinction et parfois de façon délibérée sur des zones civiles dans le nord d’Israël, tuant au moins 39 civils. Human Rights Watch a déclaré que les justifications données par le Hezbollah pour ses attaques contre des villes israéliennes –qu’il s’agissait de répondre aux tirs sans distinction en provenance d’Israël contre le sud du Liban, et d’entraîner Israël dans une guerre terrestre – n’avaient aucune base légale au regard des lois de la guerre. Human Rights Watch exhorte le Hezbollah, en pratique comme en théorie, à cesser toutes les attaques qui prennent délibérément pour cible les civils, ainsi que celles qui ne peuvent pas faire la distinction entre civils et combattants, et à renoncer publiquement à l’argument selon lequel les attaques contre des civils israéliens sont autorisées en représailles aux attaques israéliennes contre des civils libanais. Le rapport fait appel au gouvernement du Liban pour qu’il interdise la livraison de roquettes au Hezbollah tant que celui-ci les utilise, ou qu’il souscrit à une doctrine qui autoriserait leur utilisation, pour tirer délibérément ou sans distinction sur des zones civiles. Human Rights Watch a précisé que dans certains cas Israël avait placé ses propres installations militaires fixes et mobiles dans ou à proximité de zones civiles du nord d’Israël, soulevant des questions quant à savoir s’il respectait complètement la règle exigeant d’éviter, dans la mesure du possible, de situer des objectifs militaires au sein ou à proximité de zones fortement peuplées et de protéger convenablement tous les citoyens résidant près d’installations militaires. Même si cette pratique ne diminue pas la responsabilité du Hezbollah de faire à tout moment la distinction entre non-combattants et cibles militaires légitimes, Human Rights Watch presse le gouvernement d’Israël de prendre toutes les mesures réalisables pour situer les objectifs militaires à l’écart des zones fortement peuplées, et de garantir des mesures suffisantes pour protéger de façon égale tous les civils pouvant courir un plus grand risque de tirs ennemis du fait de leur proximité avec des installations militaires israéliennes. Enfin, observant qu’aussi bien le gouvernement libanais que le gouvernement israélien se sont abstenus jusqu’ici d’enquêter sur les violations du droit humanitaire international commises au cours de la guerre de 2006, Human Rights Watch recommande que le Secrétaire général des Nations Unies crée une commission d’enquête internationale afin d’examiner les rapports sur les violations du droit humanitaire international, y compris d’éventuels crimes de guerre, au Liban et en Israël, et de formuler des recommandations en vue d’exiger des comptes à ceux qui ont violé la loi.
SYRIE : En visite à Damas, la ministre allemande à la coopération et au développement, Heidemarie Wieckzorek-Zeul, a promis une aide de 4 millions d’euros à la Syrie destinée à financer la construction d'écoles pour les réfugiés irakiens. Un accord de coopération économique est également prévu d'un montant de 32 millions d'euros dans le domaine de l'eau.
IRAK :
Le chef religieux radical chiite Moqtada Sadr ordonné mercredi 29 août 2007, à sa milice, l'Armée du Mahdi, "de suspendre toutes ses activités pour 6 mois jusqu'à sa restructuration selon des modalités qui respectent les principes sur lesquels elle a été fondée" et intervient après des heurts entre des policiers irakiens et des miliciens à Kerbala qui ont fait 52 morts et plus de 250 blessés. Moqtada Sadr a demandé au gouvernement "l'ouverture d'une enquête juste et impartiale sur ce qui s'est passé, de façon à ce qu'une tragédie de cette sorte ne se reproduise plus" et annoncé "un deuil de trois jours et la fermeture des bureaux du mouvement dans tout le pays, le port du noir et la tenue de veillées pour protester contre ce qui s'est produit". Un couvre-feu a été instauré à Kerbala où des milliers de pèlerins chiites sont venus célébrer l'anniversaire de la naissance de leur dernier imam, Mohamed al Mahdi. Le premier ministre Nouri Al-Maliki, qui a effectué une visite à Kerbala, a interdit totalement la circulation pour les voitures et les piétons à partir de mercredi, pour une période illimitée. ** 8 Iraniens dont 2 diplomates, et 7 Irakiens, arrêtés mardi 28 août 2007, pour détention d'armes non autorisées dans leur véhicule, ont été relâchés mercredi 29 août 2007 et remis aux autorités irakiennes. Les armes appartenaient aux Irakiens, qui étaient chargés de la protection des diplomates iraniens, mais n'avaient "pas d'autorisation de port d'armes" selon l'armée américaine. Téhéran avait dénoncé un acte d'ingérence des forces américaines dans les affaires irakiennes.
BANDE DE GAZA :
2 enfants palestiniens de 10 et 12 ans ont été tués mercredi 29 août 2007 par des tirs israéliens alors qu'ils jouaient dans un champ près de leur maison à Jabaliya. Une petite fille de 9 ans a été également grièvement blessée. L'armée israélienne a confirmé ces tirs affirmant avoir "visé des lanceurs de roquettes dans le nord de la Bande de Gaza".
TURQUIE : Le nouveau président, Abdullah Gül, 26 ans, a approuvé la composition du gouvernement composé de 25 membres, proposé par son premier ministre, Recep Tayyip Erdogan. Ali Babacan, ministre de l'Economie dans le précédent gouvernement, a été nommé aux Affaires étrangères en remplacement d'Abdullah Gül. Le président, qui avait indiqué dans son discours d'investiture mardi 28 août 2007, qu'il s'engageait à sauvegarder l'existence et l'indépendance de l'Etat et à respecter la Constitution, a reçu un accueil froid des généraux, lors d'une cérémonie de remise de diplômes militaires à Ankara, dont certains se sont abstenus de le saluer comme il est de coutume en montant sur l'estrade où ils devaient présenter leurs diplômes aux étudiants. Abdullah Gül est venu sans son épouse Hayrünnisa, qui porte le voile islamique, à cette cérémonie.
MONDE :
Commémoration en ce jeudi 30 août 2007 de la Journée internationale des Disparus. Le Comité International de la Croix Rouge, CICR, a rendu public mercredi 29 août 2007 à cette occasion à Genève, en Suisse, un rapport intitulé "Personnes portées disparues, une tragédie oubliée" (format pdf) qui met en lumière le sort des personnes touchées par le phénomène de la disparition dans les conflits armés.
AFGHANISTAN : 12 des 19 otages sud-coréens retenus prisonniers par les Talibans depuis le 19 juillet 2007, ont été libérés, mercredi 29 août 2007.
INDE : Un couvre-feu partiel a été instauré dans la ville d'Agra, dans l'Uttar Pradesh, au nord de l'Inde, entraînant la fermeture du mausolée du Taj Mahal aux touristes. 3 millions de personnes visitent chaque année ce temple. Cette mesure est intervenue après des manifestations à la suite d'un accident de la route lorsqu'un camion a renversé et tué 4 Indiens musulmans. Les heurts ont fait 1 mort et une cinquantaine de blessés.
PAKISTAN :
Benazir Bhutto, ancienne première ministre pakistanaise en exil à Londres au Royaume-Uni, qui dirige le principal parti d'opposition, le Parti du Peuple Pakistanais (PPP), a indiqué mercredi 29 août 2007 dans une interview à l'agence de presse américaine, Associated Press, que le président Pervez Musharraf avait accepté de quitter ses fonctions de chef des armées dans le cadre d'un accord pour le partage du pouvoir.
ETATS-UNIS : DaRoyce Mosley, 32 ans, condamné à la peine de mort après avoir abattu 4 clients, a été exécuté par injection létale dans la nuit de mardi 29 à mercredi 30 août 2007 dans la prison de Huntsville au Texas. Il a attendu 5 heures, ses avocats ayant présenté un ultime appel devant la Cour suprême qui l'a rejeté. DaRoyce Mosley est le 37e condamné exécuté en 2007 aux Etats-Unis et le 401e dans l'Etat du Texas depuis le rétablissement de la peine de mort en 1976. ** John Joe Amador en liberté conditionnelle pour son implication dans le meurtre de son beau-père en Californie a été exécuté mercredi 29 août 2007 par injection létale, pour l'assassinat d'un chauffeur de taxi en 1994. Il est le 23e condamné à être exécuté en 2007 au Texas.
CANADA :
La Cour d'appel de l'Ontario a acquitté mardi 28 août 2007, Steven Truscott, un Canadien condamné en 1959 pour le meurtre et le viol d'une camarade de classe de 12 ans dans une petite ville du sud de l'Ontario, estimant qu'il avait été victime d'une erreur judiciaire. Faute de preuves suffisantes, la Cour ne l'a toutefois pas innocenté, comme le réclamaient ses avocats. Agé de 14 ans à l'époque des faits, il avait été condamné à mort par pendaison, devenant le plus jeune condamné à mort de l'histoire du Canada. La peine avait ensuite été commuée en prison à perpétuité en 1960 et le jeune homme avait finalement été libéré sous conditions en 1969. Steven Truscott avait demandé une révision de son cas en 2000, ce qui lui fut accordé en 2004.
BRESIL : Ancien élu du Parti travailliste (PTB), Roberto Jefferson, chef de file du (PTB, Partido Trabalhista Brasileiro), formation alliée au gouvernement, avait accusé le Parti des travailleurs, PT, parti du Président Lula da Silva au pouvoir) d'avoir versé jusqu'à 12 000 dollars par mois à des parlementaires pour s'assurer de leur soutien au Congrès, a demandé mercredi 29 août 2007 une enquête sur le président Luiz Inacio Lula da Silva après l'inculpation mardi 29 août 2007 de 40 personnes dans cette affaire dont José Dirceu, directeur de cabinet du président.



La citation du jour :
"Dieu a aussi son enfer : c'est son amour des hommes". Friedrich Nietzsche


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