SOMMAIRE
 
Lundi 4 avril 2005 998/22394

Le Pape Jean-Paul IIVATICAN : Le Pape Jean-Paul II, né Karol Wojtyla, est mort, samedi soir, à 21 heures 37 (heure de Rome, 19 heures 37 GMT), à l'âge de 84 ans, après une agonie de 48 heures, dans ses appartements privés. Son pontificat, le plus long de l'Histoire, aura duré 27 ans. Il a été le premier pape non Italien depuis 455 ans. Le porte-parole du Vatican Joaquin Navarro-Valls, a indiqué dans un communiqué que "toutes les procédures soulignées dans la constitution apostolique "Universi Dominici Gregis", écrite par Jean Paul II le 22 février 1996, ont été mises en mouvement". A Paris, dès l'annonce du décès du souverain pontife, le bourdon de la cathédrale Notre-Dame a retenti 84 fois, à 21 heures 40. Le bourdon s'est mis ensuite à sonner à la volée. 120 cardinaux électeurs, des 4 coins du monde, âgés de moins de 80 ans, (59 européens, 22 latino-américains, 12 africains, 11 asiatiques et 2 océaniens), réunis en conclave, 15 à 20 jours après le décès, vont devoir choisir un successeur à Jean-Paul II. Les successeurs possibles seraient les 3 cardinaux suivants : les Italiens Dionigi Tettamanzi et Angelo Scola et l'Allemand Joseph Ratzinger. Le vote se fait à bulletin secret à la "majorité qualifiée" soit 2 tiers des voix à la chapelle Sixtine. Si aucun des candidats n'obtient la majorité nécessaire au terme de 34 tours de scrutin, l'élu sera celui qui a obtenu le plus de voix au dernier tour de scrutin après un dernier vote à la majorité absolue.
FRANCE : Le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a déclaré samedi soir que la "disparition de Sa Sainteté le Pape suscite une intense émotion" soulignant que le pontificat de Jean Paul II "aura profondément marqué l'ensemble de la communauté humaine". Le bureau du Premier Ministre et le ministère de l'Intérieur ont fait savoir dans un communiqué que "conformément aux usages républicains, les drapeaux seront mis en berne sur les édifices publics durant les 24 heures qui suivent la disparition" du Pape. Selon ce communiqué, Jean Paul II, "264ème Pape et homme doté d'un charisme exceptionnel a donné un style nouveau à sa charge, l'intégrant pleinement dans les contraintes du monde contemporain. Ses nombreux déplacements sur les 5 continents, ses écrits multiples et sa contribution particulière au magistère de l'Eglise ainsi que son ouverture au monde ont contribué à donner à son pontificat un rayonnement particulier". ** Le Conseil représentatif des institutions juives de France CRIF a appris "avec émotion le décès du Pape Jean Paul II et s’incline devant le courage qu’il a montré face à la maladie". Le CRIF salue "avec le plus grand respect l’œuvre de rapprochement entre Catholiques et Juifs à laquelle le Pape s’est consacré tout au long de sa mission. Jean-Paul II, dans l’ouverture tracée par son prédécesseur Jean XXIII, a progressivement remplacé l’enseignement du mépris par l’enseignement du respect et de la reconnaissance des Juifs. A de nombreuses reprises et en des lieux et circonstances fortement symboliques, le Pape a montré la voie du dialogue et de la réconciliation, en particulier lors de sa visite inédite à la synagogue de Rome en 1986, où il a identifié les Juifs en tant que frères aînés de l’Eglise et où il a rappelé sa douleur profonde devant l’horreur de la Shoah. En mars 2000 sa visite à Jérusalem a constitué un progrès majeur dans le dialogue apaisé entre catholiques et Juifs. Jean-Paul II a laissé dans les mémoires cette image absolument historique de son recueillement devant le Mur occidental, vestige du Temple et lieu sacré pour les Juifs, lorsqu’il a repris la tradition juive en y glissant une prière". ** JUSTICE - CENSURE : Dans un arrêt de la Cour d'appel de Paris du 24 mars 2005, qui vient d'être rendu public, Khaled el Hasni, webmaster et responsable légal du site "Islamiya.info", domicilié en France, a été reconnu coupable de "provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence raciale" pour avoir publié des textes de Makhlouq, alors que les parties civiles - "J'Accuse", "Avocats sans Frontière", la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA) et l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), avaient été déboutées en première instance, le 7 mai 2004, devant la 17ème Chambre Correctionnelle (NDLR. Spécialisée dans les affaires de la Presse) du Tribunal de Grande Instance de Paris TGI. L'appel avait été interjeté par les parties civiles et par le Procureur de la République de Paris, conformément aux engagements publics pris dans le cadre de la lutte contre l'antisémitisme par le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin et le Garde des Sceaux, ministre de la justice, Dominique Perben, envers Roger Cukierman, président du Conseil représentatif des institutions juives de France CRIF et vice-président du Congrès Juif Mondial. En conséquence, l'accusé est condamné à une amende de 1 000 euros et à verser 1 500 euros à chacune des parties civiles. Mais, la Cour d'appel a cependant confirmé la relaxe du prévenu pour le délit de diffamation publique raciale envers Ariel Sharon, le Premier ministre israélien ayant été accusé par "Islamiya.net" devenu "Islamiya.info" de perpétrer des atrocités comparables à celles des nazis. Extraits des textes condamnés : "Le clonage a été bel et bien réalisé en Israël. Les résultats effectués depuis 1948 jusqu'à nos jours ont eu 0 % d'échec. Professeur Ariel Sharon a réussi à cloner l'armée nazie d'Adolf Hitler" ; "Terroristes nous serions quand nos terres nous défendons et nos familles nous protégeons… A vous je demande aujourd'hui quel crime avons-nous commis pour être traité ainsi ou vous israéliens dont le peuple a tant souffert, comment pouvez-vous désormais à Hitler ressembler ? (…). Quand de victime vous êtes devenu criminel. Quand d'oppresser vous êtes devenu oppresseur. Ainsi vous saviez quelle triste destinée, quel manque de dignité. Toi seule ô Israël tu t'es suicidée. Nos pierres n'y sont pour rien. Tu t'es tellement humiliée. Quand aisément tu pourras dire paix toi tu préfères nous massacrer." L'auteur des textes, Makhlouq, pseudonyme de Sadek (Bagdad) Maata, serait un Parisien d'origine juive converti à l'Islam, (NDLR. Une information non vérifiée par la rédaction parisienne de Fil-info-France) mais affirmée sur le site de référence de la communauté juive, Proche-Orient info "POI" qui précise qu'il serait l'un des dirigeants d'un "groupuscule islamiste", la Ligue internationale de défense de l'islam et des musulmans (LIDIM). Il était, à ce titre, soulignait Elisabeth Chemla, éditorialiste à POI, l'un des organisateurs de la manifestation en faveur du voile islamiste organisée à Paris le 4 février 2004. Pour sa défense, Makhlouq explique que "comparer Tsahal à l'armée d'Hitler n'est pas plus criminel que faire le parallèle entre la police de l'Afrique du Sud d'avant Mandela et la Gestapo. "Je suis antisioniste et le suis même radicalement…tout simplement parce que je suis antiraciste dans l'âme. Je m'en flatte !" assume Makhlouq. Enfin, rappelons que l'auteur, relaye la thèse suivante : "Il y a complot du sionisme pour détruire le judaïsme". NDLR. Le nouvel état d'esprit des juges de la Cour d'appel de Paris a-t-il été inspiré par la jurisprudence de la Cour de cassation, la plus haute juridiction judiciaire française, qui avait annulé mardi 15 mars 2005 un arrêt de la cour d'appel de Paris relaxant l'humoriste noir Dieudonné pour des propos visant les Juifs dans une interview publiée en novembre 2003 par le magazine "Lyon Capitale" ? Dans cet article, Dieudonné avait notamment affirmé "les juifs, c'est une secte, une escroquerie, c'est une des plus graves parce que c'est la première". "Le racisme, avait également déclaré Dieudonné, a été inventé par Abraham. "Le peuple élu", c'est le début du racisme". Dans un arrêt rendu le 30 juin 2004, la 11ème chambre de la cour d'appel de Paris avait confirmé le jugement de relaxe prononcé à l'encontre de l'humoriste en première instance. Dans ses motivations, l'arrêt de la cour d'appel estimait que si "les termes incriminés, "secte" et "escroquerie" rapportés aux juifs, pris en eux-mêmes sont forts et choquants, il convient, comme l'a fait le tribunal, de les replacer dans le contexte de l'article qui fait apparaître à quel point Dieudonné M'Bala M'Bala rejette l'idée du communautarisme et promeut l'universalité de l'être humain". La chambre criminelle de la Cour de cassation, présidée par Bruno Cotte, (NDRL. Ancien procureur de la République de Paris et ex-Avocat général à la Cour de cassation), n'a pas souscrit à cette analyse. Pour les magistrats de la Cour de cassation, "les propos litigieux mettaient spécialement en cause la communauté juive, présentée comme "une des plus graves escroqueries parce que "la première de toutes"". De ce fait, "les juges (NDLR. De la cour d'appel) n'ont pas tiré les conséquences légales de leurs propres constatations". Plus de détails : Makhlouq, violemment agressé ! ; Une jurisprudence islamiya.info par Saphirnet.info ; Inquiétudes à "France-Echos" sur la jurisprudence islamiya.info ; http://www.al-muslimah.com/
ESPAGNE : Dans un communiqué transmis au Vatican, le chef du gouvernement, José Luis Rodriguez Zapatero, a déclaré que "le décès de Sa Sainteté représente la perte d'une des figures mondiales les plus marquantes de l'histoire récente. Avec sa disparition, l'humanité se trouve privée d'un référent moral de premier ordre, tant pour les chrétiens que pour les non chrétiens".
ETATS-UNIS : Dans une brève déclaration lue en direct depuis la Maison Blanche, en compagnie de sa femme Laura, le Président George W. Bush a déclaré : "Un bon et fidèle serviteur de Dieu a été rappelé dans sa maison. L'Eglise catholique a perdu son berger, le monde a perdu un champion de la paix et de la liberté" ajoutant que le Pape "a lancé une révolution démocratique qui a balayé l'Europe de l'Est et changé le cours de l'histoire". Le Président américain a fait publier une proclamation annonçant qu'en "signe de respect pour sa Sainteté Jean Paul II, les drapeaux américains seront mis en berne à la Maison Blanche et sur tous les bâtiments officiels et postes militaires, ainsi que dans les ambassades, représentations et bases militaires à l'étranger, jusqu'à la mise en terre du pape". ** Le bureau chargé des affaires intérieures du département de la police de Los Angeles (LAPD) et le bureau fédéral de l'Alcool, du Tabac et des Armes à feu (ATF) ont ouvert une enquête sur la disparition, constatée après un inventaire, de 2 contenairs contenant chacune 500 grammes de nitrate d'ammonium, substance qui peut être utlisée comme explosif. La police de Los Angeles a été mobilisée pour retrouver ces substances.
RUSSIE : Dans un communiqué cité par l'agence de presse Interfax, le Président Vladimir Poutine a qualifié le pape Jean Paul II, décédé samedi, de "figure exceptionnelle de notre temps, à laquelle est associée une ère tout entière" ajoutant : "Je garde les souvenirs les plus chaleureux de mes rencontres avec le pontife. Il était un homme sage et responsable, ouvert au dialogue".
UKRAINE :
Le Président Viktor Iouchtchenko entame lundi une visite de 4 jours aux Etats-Unis, où il plaidera pour l'intégration de l'Ukraine à l'Organisation Mondial du Commerce (OMC). Il sera reçu avec tous les honneurs, dont celui de s'adresser au Congrès, honneur réservé depuis quelques années à de rares personnalités comme le Premier ministre britannique Tony Blair, le président afghan Hamid Karzaï et l'ex-Président tchèque Vaclav Havel. ** Viktor Iouchtchenko a signé un décret abolissant provisoirement les visas pour les ressortissants des pays de l'Union Européenne et de la Suisse du 1er mai jusqu'au 1er septembre 2005. Le Président ukrainien souhaite une "adhésion rapide et prochaine" de son pays au sein de l'Union Européenne.
RUSSIE :
Le président du Kirghizstan, Askar Akaïev, qui s'est réfugié à Moscou après des manifestations de l'opposition qui ont renversé son régime, a signé sa démission après des négociations avec une délégation de parlementaires. Il a annoncé que "la cérémonie officielle de dépôt de ses pouvoirs serait organisée lundi".
EGYPTE :
La Ligue Arabe, par l'intermédiaire d'Hesham Youssef, porte-parole du secrétaire général de la Ligue, Amr Moussa, a fait part de "sa peine" samedi après l'annonce de la mort du pape Jean Paul II et a salué "la mémoire d'un homme de paix ayant encouragé le dialogue entre les nations et les religions" ajoutant "nous n'oublierons jamais sa position noble en soutien des peuples opprimés, dont les Palestiniens".
TUNISIE : Le président Zine El Abidine Ben Ali a fait part, "en son nom personnel et au nom du gouvernement et du peuple tunisien" de "ses vifs sentiments de sympathie et de compassion en cette triste circonstance" et "les efforts louables qu'il a déployés durant son pontificat pour que prévalent les valeurs de tolérance et de solidarité et pour la consécration du dialogue et de la compréhension entre les religions et les civilisations". Le président Ben Ali avait rencontré le pape Jean Paul II lors de la visite effectuée par le souverain pontife en Tunisie en avril 1996. A cette occasion, le Pape avait prononcé un discours à Carthage dans lequel il avait prôné le dialogue et la coopération entre les religions.
ALGERIE : Des groupes de défense des droits de l'homme ont rejeté les conclusions du rapport établi par la Commission d'enquête sur les disparitions intervenues dans le pays durant la guerre civile, après une arrestation par les forces de sécurité, et demandé l'organisation d'une enquête indépendante pleinement habilitée à interroger des témoins, y compris les plus hautes autorités. La commission nommée par le gouvernement en septembre 2003 avait conclu ses 12 mois d'enquête par un rapport qui faisait état que "des membres des forces de sécurité algériennes sont responsables à titre individuel de la disparition de 6 146 civils pendant la guerre civile qui s'est déroulée pendant les années 1990" et précisant que "les agents en question avaient agi de leur propre initiative et non sur les ordres de l'Etat". Lila Iril, présidente de l'Association nationale des familles de disparus a déclaré à l'agence Reuters que l'on n'observait "aucune volonté politique de rechercher la vérité", ajoutant que ces disparitions n'avaient pas constitué des incidents isolés. NDLR. Le terme "disparu" désigne, selon les organisations de défense des droits de l'Homme, des personnes soupçonnées de liens avec les groupes armés islamistes et leurs réseaux de soutien, arrêtées par les forces de sécurité, et dont les familles sont sans nouvelles depuis. Outre les disparus, les violences impliquant des groupes armés islamistes en Algérie ont fait 150 000 morts depuis leur début en 1992, selon un bilan officiel. Plus de détails : Aleria-Watch : Disparitions ; Les disparitions forcées ; Amnesty International : ALGERIE : Mesures prometteuses ou simples faux-fuyants ? et Le nouveau mécanisme sur les "disparitions" doit déboucher sur des enquêtes approfondies
RDC :
Au lendemain de l'expiration du délai fixé pour le désarmement volontaire des groupes armés, les Casques bleus de la MONUC ont tué 18 miliciens qu'ils cherchaient à désarmer de force, au cours d'une longue bataille samedi dans l'Ituri, dans l'est du pays, où 700 soldats de la MONUC, appuyés par un hélicoptère de combat, ont lutté pendant plusieurs heures contre des miliciens lendus de la Force patriotique de résistance de l'Ituri (FPRI), près de Bolonzabo, 40 km au sud-ouest de Bunia, la capitale régionale de l'Ituri.
SOUDAN : Le ministre intérimaire de l'Information, Abdel-Basit Sabdarat, a dénoncé dimanche dans un communiqué la résolution 1593 votée par le Conseil de Sécurité de l'ONU autorisant la Cour pénale internationale (CPI) à poursuivre les suspects de crimes de guerre dans la province soudanaise du Darfour, estimant que ce "texte viole la souveraineté soudanaise et compliquera encore les problèmes au Darfour en envoyant les mauvais signaux aux rebelles".
ISRAEL : Dans un communiqué publié samedi, le ministre des Affaires étrangères, Silvan Shalom, a déclaré à propos de la mort du pape Jean-Paul II : "Israël, le peuple juif et le monde entier ont perdu aujourd'hui un grand champion de la réconciliation" ajoutant : "Il a promu la compréhension entre les religions et le dialogue, avec une volonté de faire face au passé, et une profonde détermination à construire un avenir de compréhension et de fraternité entre toutes les religions". ** Dans une interview donnée au quotidien "Yédiot Aharonot", le Premier ministre Ariel Sharon a indiqué qu'il "serait heureux de ne pas détruire" les maisons des colons juifs après le plan de retrait de la Bande de Gaza et du nord de la Cisjordanie prévu pour cet été 2005 précisant qu'une telle décision "devrait nécessiter une coordination avec les Palestiniens". Selon un responsable militaire, cité par le quotidien israélien, l'armée s'est préparée à détruire les synagogues ainsi que les bâtiments abritant les bains rituels mais devrait laisser les habitations intactes, ajoutant que "la plupart des bâtiments religieux sont couverts de plaques en mémoire aux Israéliens tués pendant les 4 ans et demi d'Intifada et les laisser aux Palestiniens causerait un désespoir émotionnel inutile". Des responsables palestiniens de leur côté préféreraient qu'Israël détruisent les maisons, qui sont trop petites pour des familles palestiniennes et construites sur des terrains dont ils pourraient faire un meilleur usage. Le maire de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, Osama al-Farrah, avait indiqué que "le gouvernement israélien doit démolir ces maisons et évacuer les gravats. S'il ne fait pas cela, ils devront payer pour les destructions". La destruction des maisons laisserait un million de m3 de gravats. Le coût du déblaiement d'une telle quantité est estimé à 18 millions de dollars, sans compter les dommages écologiques liés à un telle opération. ** Des inconnus ont profané dans la nuit de samedi à dimanche 3 avril 2005, la tombe du Premier ministre israélien Yitzhak Rabin, assassiné par un Juif extrémiste. Les profanateurs ont marqué à la peinture noire sur la tombe située dans le carré des "Grands de la nation", au cimetière du mont Herzl, à Jérusalem les mots : "Chien d'assassin". "Un Etat qui n'a pas su assurer la sécurité de ses dirigeants, ne réussit pas non plus à préserver leur tombe", a réagi le mouvement La Paix maintenant.
PALESTINE : Le président de l'Autorité Nationale Palestinienne (PNA), Mahmoud Abbas, a déclaré que le Pape Jean-Paul II "nous manquera, comme une figure religieuse éminente, qui a consacré sa vie à la défense des valeurs de paix, de liberté et d'égalité", qui "a défendu les droits des Palestiniens, leur liberté et leur indépendance". A Béthléem, ville natale du Christ en Cisjordanie, environ 150 fidèles, la plupart palestiniens, se sont retrouvés pour une messe spéciale. Le maire catholique de la cité de Jésus, Hanna Nasser, qui avait rencontré Jean Paul II à plusieurs reprises, a rappelé qu'il avait déclaré lors de la prière de l 'Angelus, le 16 novembre 2003 : "Nous avons besoin de ponts, pas de murs". Voir notre édition du 17 novembre 2003 (Vatican). ** Mahmoud Abbas a accepté samedi la démission d'Ismaïl Jaber, chef des services de sécurité en Cisjordanie, après les incidents intervenus vendredi 1er avril 2005 où un groupe d'hommes armés a ouvert le feu sur son Quartier général, alors qu'il se trouvait dans les bâtiments. Voir notre édition du 1er avril 2005. Il a également limogé le chef de la sécurité de Ramallah, Younis Al-Aas.
ARABIE SAOUDITE : La chaîne de télévision par satellite Al-Ekhbariya a rapporté dimanche que des affrontements violents entre les forces de sécurité et des militants islamistes présumés à ar-Rass dans le centre du pays ont fait 3 morts parmi les combattants et une quinzaine de blessés parmi les forces de sécurité.
IRAK :
Un groupe d'une cinquantaine d'hommes armés a attaqué samedi à la roquette et à la grenade la prison d'Abou Ghraïb, près de Bagdad, blessant 44 soldats américains et 12 prisonniers irakiens. Environ 15 000 personnes sont détenues par les soldats américains en Irak. Le réseau terroriste Al Qaïda a revendiqué cette action dimanche sur un site Internet "par vengeance pour les femmes irakiennes détenues par les autorités de la coalition". L'armée américaine dément avoir des prisonnières. ** Les parlementaires ont élu dimanche le ministre de l'Industrie Hajim al-Hassani, un Sunnite, à la présidence du Parlement. L'ancien scientifique spécialisé dans le nucléaire, le Chiite Hussain al-Shahristani, et le leader kurde Aref Taifour ont été désignés aux postes d'adjoints de Hajim Al-Hassani.
SYRIE :
Le diplomate norvégien et émissaire des Nations Unies, Terdje Roed Larsen a indiqué dimanche lors d’une conférence de presse à l’issue d’entretiens avec le président syrien Bachar al Assad que "la Syrie s’est engagée à retirer toutes ses troupes du Liban d’ici au 30 avril 2005 et accepterait qu’une mission de l’ONU supervise les opérations".
ARGENTINE :
Au cours d'une cérémonie marquant le 23ème anniversaire du débarquement des troupes argentines sur les îles Malouines (NDLR. Ou îles Falkland) sous souveraineté britannique, le 2 avril 1982, le président Nestor Kirchner a revendiqué la souveraineté sur les Malouines en déclarant : "Je pense que les îles Malouines redeviendront argentines grâce au dialogue et à la paix". La guerre des Malouines menée par le dictateur Rafael Videla fit 649 morts argentins et 255 britanniques. Plus de détails : La guerre des Malouines ; Le conflit argentino-britannique : la guerre des Malouines ; Photos de la guerre des Malouines.
ALLEMAGNE :
Plus de 5 000 personnes ont manifesté samedi à Munich contre une manifestation organisée dans la ville par le parti néonazi NPD, à l'appel d'association anti-fascistes et de l'Eglise. La police a indiqué avoir arrêté une trentaine de personnes parmi les manifestants d'extrême droite, en grande partie pour des infractions au droit de réunion, port de cagoule ou de symboles interdits.
ITALIE :
Plus de 41 millions d'Italiens étaient appelés aux urnes dimanche pour des élections régionales, visant à renouveler les conseils dans 13 des 20 régions d'Italie. Ces élections sont considérées par les observateurs comme un test clé pour la coalition du président du Conseil Silvio Berlusconi, avant les élections législatives prévues en 2006.
ONU :
L'Allemagne, le Japon, l'Inde et le Brésil, qui ont formé une alliance en septembre 2004 en vue de soutenir de part et d'autre leur demande pour un siège permanent au sein du Conseil de Sécurité de l'ONU, ont proposé jeudi de soumettre la question de l'élargissement du conseil au vote des 191 Etats membres de l'Assemblée générale de l'ONU. Ces 4 pays souhaitent étendre à 6 les sièges permanents au sein du Conseil de Sécurité et à 3 ou 4 les sièges non permanents. Le Pakistan et l'Italie, opposés à l'augmentation du nombre de sièges permanents, ont prévu un rassemblement de protestation le 12 avril 2005. NDLR. Le Conseil de sécurité de l'ONU est constitué de 15 membres dont 5 permanents disposant d'un droit de veto (Chine, Russie, Grande-Bretagne, France et Etats-Unis), et 10 membres non permanents renouvelés tous les 2 ans.




La citation du jour : "Jacques Chirac marche sur les traces de Jésus tant les partisans du oui au référendum d'adhésion à la Constitution européenne ont besoin d'un miracle." Pascal Mourot




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