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Robert MUGABE
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Robert Mugabe, président du Zimbabwe

Robert Mugabe, président du Zimbabwe. Au pouvoir depuis 1978.


Lundi 2 juin 2008 N° 1988/23384

Le président du Zimbabwe, Robert MugabeITALIE : Le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, interdit de séjour dans l'Union européenne, est arrivé dimanche 1er juin 2008 à Rome pour assister au sommet du Fonds des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) portant sur la sécurité alimentaire. Il ne peut accéder au territoire italien que grâce à une dérogation qui lui a déjà été accordée en octobre 2005 afin qu'il puisse assister aux célébrations du 60e anniversaire de la FAO. Dans un discours depuis la tribune de la FAO, il avait qualifié le président américain George W. Bush et l'ancien premier ministre britannique Tony Blair, de "deux personnes néfastes de notre millénaire qui, à la manière d'Hitler et Mussolini, ont formé une alliance impie pour attaquer des pays innocents". (Source Fil-info-France)


BIOGRAPHIE :

Né le 21 février 1924 à Kutuma au nord-est de Harare (alors appelée Salisbury), dans l'ancienne Rhodésie, alors colonie britannique, Robert Gabriel Mugabe a été éduqué par les jésuites.

Diplômé en enseignement à l'age de 17 ans, il rejoint l'université de Fort Hare en Afrique du Sud pour y étudier l'anglais et l'histoire.

Il est diplômé en 1951 puis poursuit ses études à Drifontein en 1952, Salisbury (1953), Gwelo (1954) et au Tanganyka (1955-1957). Il obtient par correspondance une licence en enseignement à l'université d'Afrique du Sud et une licence d'économie à l'université de Londres.

Il commence à enseigner à Accra au Ghana. Il revient en Rhodésie du Sud en 1960 et devient membre du parti national démocratique (National Democratic Party - NDP), qui se rebaptise par la suite Zimbabwe African Peoples Union (ZAPU), interdit immédiatement par le gouvernement blanc de Ian Smith.

En 1963, Robert Mugabe crée son propre parti dont il devient le secrétaire général, la Zimbabwe African National Union (ZANU) avec le révérend Ndabaningi Sithole et l'avocat Herbert Chitepo.

En 1964, il est arrêté avec d'autres leaders nationalistes et jeté en prison pendant 10 ans. Il en profite pour étudier le droit.

A sa sortie de prison, il prend la direction de la branche militaire de la ZANU, la ZANLA (Zimbabwe African National Liberation Army), pour mener la guérilla contre le gouvernement de Ian Smith.

Le 18 mars 1975, Herbert Chitepo est assassiné en Zambie. Mugabe prend le contrôle de la ZANU alors que le révérend Ndabaningi Sithole renonce au combat armé.

Il se rend alors au Mozambique d'où son mouvement lance des attaques contre la Rhodésie jusqu'à l'indépendance en 1980.

En décembre 1979, le pays redevient la colonie britannique de Rhodésie et les accords de Lancaster House signés à la fin du mois aboutissent à un accord général aboutissant à l'octroi de garanties économiques et politiques pour la minorité blanche et des élections multiraciales prévues en février 1980.

Le 4 mars 1980, la ZANU emporte 57 des 80 sièges réservés aux noirs alors que les 20 sièges du collège électoral blanc sont tous remportés par le Front Rhodésien de Ian Smith.

Le 18 avril 1980, Robert Mugabe devient le premier premier ministre du nouvel état du Zimbabwe et Canaan Banana le premier président.

1983, la guerre civile éclate. La répression est sanglante. Elle se terminera en 1987, avec l'élection de Robert Mugabe au poste de président.

1990, Robert Mugabe est réélu président. Les partis sont abolis. La ZANU est le parti unique.

A l'élection présidentielle de 1996, il est réélu président et entreprend une vaste réforme agraire visant à restituer aux fermiers noirs les terres exploitées jusque là par les Blancs et qui assuraient 80 % du revenu national. Les expropriations forcées débutent.

Après la mort de sa première femme, Sarah "Sally" Hayfron, rencontrée au Ghana, il s'est remarié en 1996 avec sa jeune secrétaire, Grace Mafufu.

Le 11 février 2000 un référendum portant sur une nouvelle constitution dans laquelle sont inscrites la réforme agraire et les expropriations sans compensations, est rejeté par la population. Mais Robert Mugabe impose sa réforme par la force.

En mars 2002, il est réélu avec 56 % des voix avec des fraudes massives dénoncées par l'opposition et Morgan Tsvangirai, le président du nouveau parti Mouvement pour un changement démocratique (MDC) et la communauté internationale.

Les pays occidentaux prennent des sanctions à l'encontre de Robert Mugabe et ses proches qui sont interdits de séjour en Europe et aux Etats-Unis.

Robert Mugabe prend des mesures contre la presse, l'opposition en multipliant les arrestations des membres de l'opposition. Le Zimbabwe est touché par une grave crise économique.

Le 29 mars 2008, des élections générales sont convoquées. Robert Mugabe brigue un sixième mandat. Il est opposé à Morgan Tsvangirai, leader du Mouvement pour le changement démocratique (MDC, opposition) et à l'ancien ministre dissident, Simba Makoni.

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Lundi
31 mars 2008 N° 1934/23330 :

ZIMBABWE : 5,9 millions de Zimbabwéens étaient appelés aux urnes samedi 29 mars 2008 pour élire leurs président, députés, sénateurs et conseillers municipaux. Le secrétaire général du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) Tendai Biti, a dénoncé dimanche 30 mars 2008 le retard dans la publication des résultats, affirmant que l'opposition avait remporté le scrutin et que "Mugabe a perdu ces élections et ils reprennent les résultats à zéro pour les truquer en faveur de Robert Mugabe". Les observateurs du "Zimbabwe Election Support Network" (ZESN), coalition de 38 organisations non gouvernementales du pays, ont estimé que "le délai dans l'annonce des résultats alimentait les spéculations selon lesquelles quelque chose se trame." La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice a qualifié le président Robert Mugabé (84 ans) au pouvoir depuis 31 décembre 1978, de "honte pour l'Afrique australe et pour le continent africain."

Jeudi 3 avril 2008 N° 1937/23333

ZIMBABWE : La Commission électorale a annoncé les résultats définitifs des élections législatives qui se sont tenues samedi 29 mars 2008 indiquant que le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), principal parti d'opposition dirigé par Morgan Tsvangirai, a remporté 109 sièges contre 97 à l'Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (ZANU-PF) du président Robert Mugabe. Aucun résultat n'a été donné quant à l'élection présidentielle.

Vendredi 4 avril 2008 N° 1938/23334

ZIMBABWE : La police a cerné jeudi 3 avril 2008 un hôte de la capitale Hararé, qui accueillent de nombreux journalistes étrangers, qui couvraient les élections générales. 2 journalistes étrangers auraient été arrêtés dont un journaliste du quotidien "New York Times", Barry Bearak, Prix Pulitzer 2002. Le ministre de l'Information Sikhanyiso Ndlovu avait indiqué le 27 mars 2008 avant le scrutin du 29, que certains médias avaient installé "des équipements sophistiqués de diffusion, du matériel télématique et d'autres dispositifs d'espionnage par internet dans notre pays" affirmant que "le gouvernement n'accueillera pas aimablement cette propagande impérialiste". 2 journalistes sud africains avaient été arrêtés pour avoir "couvert illégalement les élections". ** Les résultats de l'élection présidentielle n'ont toujours pas été communiqués. Le parti au pouvoir, ZANU-PF s'est dit prêt à organiser un second tour "pour sauver Robert Mugabe" qui a déjà perdu sa majorité au parlement au profit de l'opposition.

Samedi 5 avril 2008 N° 1939/23335

ZIMBABWE : La mission d'observateurs de l'Union Africaine, menée par l'ancien président du Sierra Leone, Ahmad Tejan Kabbah, a indiqué jeudi 3 avril 2008 que les élections générales organisées samedi 29 mars 2008 "ont été régulières, pacifiques et conduites de manière professionnelle". Les résultats de l'élection présidentielle n'ont toujours pas été communiqués.

Mercredi 9 avril 2008 N° 1942/23338

ZIMBABWE : La Haute Cour du Zimbabwe a repoussé à mardi 8 avril sa décision sur la requête du parti d'opposition MDC qui exige la publication des résultats du premier tour de l'élection présidentielle organisée le 29 mars 2008. Aucun résultat de l'élection présidentielle n'a encore été publié. Il semblerait que le chef du parti d'opposition, Mouvement pour le changement démocratique (MDC), Morgan Tsvangirai, arriverait en tête du scrutin devant le président sortant Robert Mugabe, qui briguait un sixième mandat.

Mercredi 16 avril 2008 N° 1948/23344

ZIMBABWE : La grève illimitée lancée mardi 15 avril 2008 à l'appel du Mouvement pour le changement démocratique (MDC, opposition) a été très peu suivie. Peu de gens était informé de cette grève, la presse d'opposition étant muselée par le pouvoir en place. Des policiers anti-émeutes ont été déployés dans la capitale, Hararé, et ont mis en place des barrages sur les principales routes. Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir mercredi 16 avril 2008, à l'initiative des Etats-Unis et du Royaume-Uni, pour aborder la question du Zimbabwe, où les résultats de l'élection présidentielle du 29 mars 2008 ne sont toujours pas connus.


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