- SOMMAIRE
Alexandre LOUKACHENKO :
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Qualifié
par les Etats-Unis de "dernier dictateurd
'Europe", Alexandre Loukachenko, interdit de
séjour en Europe et aux Etats-Unis, est le
président de la République du Bélarus
(Biélorussie) depuis le 20 juillet 1994. Il est
réélu en 2001 puis en 2006, après avoir fait
amendé par référendum la Constitution,
s'octroyant les pleins pouvoirs et la
possibilité d'être réélu président sans
aucune limitation de durée ni de mandat.
- Lundi
28 avril 2008 N°
1958/23354
- BELARUS
: L'opposition a organisé samedi 26
avril 2008 un meeting à l'occasion du 22e
anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl en
Ukraine, le 26 avril 1986, et a condamné les
autorités qui "dissimulent les
conséquences de cette tragédie" et
dénoncé "le projet de construction d'une
centrale nucléaire en Biélorussie". (Source
Fil-info-France)
BIOGRAPHIE
:
Alexandre Grigorievitch
Loukachenko est né le 30 août 1954
dans le village de Kopys, près de la ville de
Chklov (dans la province de Vitebsk, au nord-est
de la Biélorussie).
Il a suivi des études d'histoire et sciences
sociales (puis d'économie agro-industrielle), à
l'Université de Moguilev (dans l'est de la
Biélorussie).
Membre actif du Parti communiste de l'Union
soviétique, il fait son service militaire, de
1975 à 1977, comme Commissaire politique dans le
corps des garde-frontières soviétiques, à
Brest-Litovsk, sur la frontière
soviético-polonaise.
En 1987, il est membre actif au sein du Parti
communiste où il est nommé dirigeant de
plusieurs fermes d'Etat (sovkhozes).
En 1990, il fait son entrée en politique en se
faisant élire au "Soviet suprême"
(Parlement) de la Biélorussie soviétique.
En 1991, à l'éclatement de l'Union soviètique,
il se fait connaître du public promettant de
s'en prendre efficacement à la corruption.
Fin 1993, il dirigera avec efficacité une
Commission parlementaire de lutte contre la
corruption, n'hésitant pas à jouer la
"nostalgie post-soviétique" et
dénoncer les abus jusque dans les plus hautes
sphères du pouvoir.
En 1994, Alexandre Loukachenko se présente à
l'élection présidentielle.
Quasiment inconnu avant même le premier tour,
Alexandre Loukachenko sera ainsi, en juillet
1994, triomphalement élu à la présidence de la
Biélorussie avec plus de 80 % des suffrages
exprimés.
En 1995, il se bat par référendum pour tenter
de faire adopter un accord bilatéral, dit
"Traité d'union" entre le Bélarus et
la Russie, instaurer le russe en tant que langue
officielle et obtenir le retour de certains
symboles liés à l'époque soviétique (drapeau,
armoiries, hymne...) ainsi qu'une intégration
renforcée avec la Russie.
En 1995 la Banque mondiale et le Fond Monétaire
International (FMI) suspend les prêts financiers
à la Biélorussie à cause du manque de
réformes économiques.
En 1996, le président nouvellement élu est
fortement critiqué. L'opposition lui reproche
"de vouloir brader l'indépendance du
pays" au profit de la Russie. On lui
reproche également de parler "la langue
biélorusse qu'avec d'extrêmes difficultés (et
uniquement pour les "grandes
occasions", lors des jours fériés).
Le 24 novembre 1996 un référendum est organisé
visant à prolonger de deux ans le terme de son
mandat alors que la loi électorale biélorusse
ne le permettait pas. Le "oui"
l'emporte très largement avec 70,5 % des voix
exprimées. Selon les observateurs indépendants,
le scrutin est entaché par une fraude massive.
Le président Loukachenko doit alors faire face
à de très nombreuses manifestations rassemblant
plusieurs milliers de personnes contre sa
politique pro-russe.
En janvier 1997, la Biélorussie (ou Bélarus) a
été officiellement suspendue de son statut
d'invité spécial du Conseil de l'Europe pour
"non respect des principes de la
démocratie".
En mars 1997, un décret est adopté sur les
rassemblements, meetings, marches, manifestations
et grèves qui réduit dramatiquement le droit
fondamental d'association mentionné dans la
Constitution.
Au début de l'année 1998, la banque centrale
russe suspend le commerce avec le rouble
biélorusse ce qui entraine une forte
dépréciation de celui-ci sur le marché des
devises. Alexandre Loukachenko prend alors le
contrôle de la Banque centrale biélorusse et
ordonne que le taux d'échange soit remis au taux
précédent gelant les comptes bancaires et
réduisant l'activité des banques commerciales.
Il affirme que les problèmes du pays viennent de
"saboteurs économiques" aussi bien à
l'intérieur du pays qu'à l'étranger. 30
fonctionnaires sont arrêtés, une centaine
d'autres sont "punis".
En avril 1998, il expulsera les ambassadeurs des
Etats-Unis, de Grande-Bretagne, de France,
d'Allemagne, de Grèce, d'Italie et du Japon
allant même jusqu'à méconnaître l'immunité
que possèdent les bâtiments diplomatiques.
Les manifestations d'opposition s'étendent en
1999. Les opposants politiques
"disparaissent" dans des circonstances
mystérieuses, comme Guennadi Karpenko et Viktor
Gontchar. L'opposition affirme qu'ils ont été
éliminés par des "escadrons de la
mort".
En juillet 2000, le journaliste et caméraman
russe Dmitri Zawadski, disparaît
mystérieusement.
Septembre 2001, Alexandre Loukachenko se fait
réélire avec près de 75 % des voix au premier
tour pour un second mandat de 5 ans. L'OSCE
(Organisation pour la sécurité et la
coopération en Europe) et le Conseil de l'Europe
ont même parlé de fraudes électorales
massives.
Depuis novembre 2002, 14 pays de l'Union
européenne ont formellement interdit l'entrée
de leur territoire au Président biélorusse,
Alexandre Loukachenko.
En 2004, un second référendum portant sur la
modification de la Constitution lui ouvre le
droit de se représenter en 2006 pour un
troisième mandat consécutif.
La presse est harcelée et placée sous
contrôle. De nombreux titres sont interdits.
En novembre 2005, le journaliste Vassili
Grodnikov, collaborateur du journal d'opposition
"Narodnaïa Volia" est retrouvé mort
chez lui, le crâne fracassé et le corps couvert
d'hématomes. Les enquêteurs officiels concluent
à une chute accidentelle pour abus d'alcool. Le
parquet de Minsk refus d'ouvrir une enquête
complémentaire.
En décembre 2005, le parlement vote une loi
prévoyant des peines de prison, allant de 6 mois
à 3 ans pour quiconque "nuirait aux
intérêts nationaux" ou "porterait
atteinte à l'image du pays" ou
"diffamerait le pays" en présence
d'étrangers ou d'avoir eut des contacts avec des
Etats étrangers et/ou organisations
internationales "au détriment de
l'intégrité territoriale, de la sécurité et
de la souveraineté de l'Etat".
Le 19 mars 2006, le président Loukachenko brigue
un nouveau mandat présidentiel de 5 ans. Il est
réélu avec 82,6 % des voix. L'OSCE déclare que
l'élection est "non conforme aux normes
internationales" et non démocratique. ]. La
mission d'observation de la Communauté des Etats
indépendants (CEI) a cependant qualifié le
scrutin présidentiel de transparent et d'ouvert.
Plus de liens :
Le Bélarus
La Présidence de la République de
Bélarus (site officiel)
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