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Mardi 9 mars 2004 :

La campagne électorale pour les élections régionales qui auront lieu les 21 et 28 mars 2004 a débuté officiellement lundi.
 
Des centaines de directeurs de laboratoire ont menacé mardi de démissionner pour dénoncer une baisse sans précédent de leur budget. Ils réclament 500 millions d'euros et la création immédiate de 550 postes. Le gouvernement leur a promis 3 milliards d'euros supplémentaires d'ici 2007.
 
7 syndicats de médecins ont appelé à la grève jeudi pour la défense de l'hôpital public suite à la réforme contestée de l'hôpital élaborée par le gouvernement Raffarin.
 
Vendredi, ce sera au tour des enseignants de faire grève pour dénoncer "le manque d'ambition pour le service public". Ils demandent le maintien des postes de surveillants et le remplacement des professeurs qui partent à la retraite.
 
Le déficit budgétaire s'est aggravé en hausse de 23 % entre janvier 2003 et janvier 2004.
 
Le président géorgien, Mikhail Saakachvili, est en visite en France les 8 et 9 mars. Il sera reçu par le président de la République, Jacques Chirac, ainsi que par le président du Sénat, Christian Poncelet. Il aura également des entretiens avec le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, le ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, et le ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, Francis Mer. La France a "salué les conditions dans lesquelles s'est déroulée la transition politique géorgienne. Elle entend, à l'occasion de cette visite, confirmer son soutien à l'action du président Saakachvili qui a marqué sa volonté de renforcer les institutions et l'état de droit dans son pays et de redresser la situation économique.''
 
En déplacement à Annecy où la semaine dernière une mosquées avait brûlé le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy a déclaré que "les mosquées seront protégées comme les synagogues". "On ne peut pas accepter qu'un seul musulman ait peur, qu'un seul juif de France ait peur", a affirmé Nicolas Sarkozy convaincu "qu'il faut absolument, pour que l'Islam de France s'installe dans notre pays, que ce soit des musulmans respectueux des valeurs de la République qui le représentent. Ce n'est pas un Islam en France que nous voulons, mais un Islam de France".
 
Le personnel du collège de Villars-les-Dombes (Ain) se mobilise pour deux enfants brésiliens, menacés d'expulsion avec leurs parents en situation irrégulière en France. Les deux enfants, une fillette de 11 ans et son frère de 15 ans, sont scolarisés en classes de 6ème et 3ème au collège Léon Comas depuis novembre 2003. "C'est un drame humain", a déclaré le maire Lucien Berger à l'Agence France Presse. "Ils ne sont pas demandeurs d'asile, le Brésil n'est pas une destination problématique", a répondu de son côté le secrétaire général de la préfecture Pierre-Henri Vray, ajoutant : "Il n'y a pas de raison de déroger à la règle".
 
Suite aux propos tenus par le terroriste vénézuélien Illitch Ramirez Sanchez dit Carlos, dans une émission "Secrets d'actualité" diffusée dimanche sur la chaine privée M6, Dominique Perben, ministre de la Justice, qui s'est déclaré lundi "particulièrement choqué", a "aussitôt demandé au Directeur de l'Administration pénitentiaire de saisir l'Inspection des services pénitentiaires afin de déterminer les conditions dans lesquelles a été réalisée cette interview et si des procédures ont pu être détournées". L'interview de Carlos a été diffusée à l'occasion de la sortie le 10 mars du livre de sa compagne, l'avocate Isabelle Coutant-Peyre, "Epouser carlos , un amour sous haute tension" (*). Question du journaliste de M6 à Carlos emprisonné à la prison de la Santé : "vous n'avez jamais demandé pardon pour les victimes innocentes du terrorisme. C'est quelque chose que vous ne ferez pas ?", Carlos répond : "Il n'y a pas de victime innocente", précisant "J'ai calculé, nous avons tué lors de nos opérations plus de 1 500 personnes, moins de 2 000 en tout cas, (...) mais même pas 10% de ces personnes étaient innocentes, (...) Quand vous avez des morts de pauvres gens innocents, qui n'ont rien fait à personne, et qui se font tuer pour des circonstances qui les dépassent, on ne peut pas se féliciter, mais pourquoi condamner ?
 
Amélie Bottollier Depois, journaliste à l'AFP, rapporte les travaux de Robert Steegmann, professeur d'histoire au lycée international de Strasbourg, qui a "tenté de reconstituer l'ensemble du fichier matriculaire" du seul camp de concentration sur le sol français. L'historien strasbourgeois a travaillé pendant 9 ans pour retracer l'histoire de ces prisonniers, jusqu'alors recensés à 44 599. Résultat : une mortalité de 40 % parmi ces 52 000 détenus, dont 20 % de Juifs, passés entre mai 1941 et avril 1945 par le Struthof. "Cela le place parmi les plus meurtriers du système nazi, hors camp d'extermination bien sûr, à égalité avec Bergen-Belsen et Sachsenhausen, beaucoup plus que Buchenwald et Dachau", commente l'historien de 50 ans.




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