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LES ARCHIVES DU ZIMBABWE ANNEE 2008


Mercredi 6 février 2008 : L'ancien ministre des Finances, Simba Makoni, 57 ans, membre de l'Union nationale africaine du Zimbabwe - Front patriotique (Zanu-PF, au pouvoir), a annoncé mardi 5 février 2008 sa candidature à l'élection présidentielle et s'est dit prêt "à défier" le président sortant, Robert Mugabé.

Mercredi 13 février 2008 : L'Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (ZANU-PF, au pouvoir) a annoncé mardi 12 février 2008 qu'elle avait exclu de ses rangs l'ancien ministre des Finances, Simba Makoni, qui a décidé de se présenter contre le chef de l'Etat Robert Mugabé à la présidentielle du 29 mars 2008.

Lundi 25 février 2008 : Le président Robert Mugabe a fêté samedi 23 février 2008 son 84e anniversaire, avec le départ d'un rallye marquant le lancement de sa campagne pour un sixième mandat à la tête de l'Etat. Les élections présidentielle et législatives doivent se tenir le 29 mars 2008. L'inflation a atteint en janvier 2008, plus de 100 580 %, soit une multiplication des prix par 1 000 sur l'année. L'espérance de vie est passé en dessous de 36 ans.

Samedi 8 mars 2008 : La presse d'Etat a rapporté vendredi 7 mars 2008 qu'aucun observateur de l'Union européenne, des Etats-Unis et du Commonwealth n'a été invité par les autorités pour superviser le scrutin présidentiel et législatif qui doit avoir lieu le 29 mars 2008, affirmant que seuls l'Union africaine, la Chine, l'Iran, le Venezuela et la Russie seraient conviés à envoyer des observateurs. Les Etats-Unis et l`Union européenne ont imposé des sanctions au président Robert Mugabe et à ses plus proches collaborateurs suite à sa réélection en 2002, entachée d'irrégularités. Le président Robert Mugabe, au pouvoir depuis 1978, brigue un sixième mandat.

Lundi 31 mars 2008 : 5,9 millions de Zimbabwéens étaient appelés aux urnes samedi 29 mars 2008 pour élire leurs président, députés, sénateurs et conseillers municipaux. Le secrétaire général du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) Tendai Biti, a dénoncé dimanche 30 mars 2008 le retard dans la publication des résultats, affirmant que l'opposition avait remporté le scrutin et que "Mugabe a perdu ces élections et ils reprennent les résultats à zéro pour les truquer en faveur de Robert Mugabe". Les observateurs du "Zimbabwe Election Support Network" (ZESN), coalition de 38 organisations non gouvernementales du pays, ont estimé que "le délai dans l'annonce des résultats alimentait les spéculations selon lesquelles quelque chose se trame." La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice a qualifié le président Robert Mugabé (84 ans) au pouvoir depuis 31 décembre 1978, de "honte pour l'Afrique australe et pour le continent africain."

Mercredi 2 avril 2008 : Selon un haut responsable de l'Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (ZANU-PF, au pouvoir), sous couvert de l'anonymat, le président Robert Mugabe serait "prêt à quitter le pouvoir parce qu'il ne veut pas se mettre dans l'embarras en affrontant un second tour" de l'élection présidentielle, dont le premier tour a eu lieu samedi 29 mars 2008 et dont les résultats définitifs tardent à arriver. Un accord serait intervenu entre l'opposition et des proches de Robert Mugabe qui se présentait pour un sixième mandat.

Jeudi 3 avril 2008 : La Commission électorale a annoncé les résultats définitifs des élections législatives qui se sont tenues samedi 29 mars 2008 indiquant que le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), principal parti d'opposition dirigé par Morgan Tsvangirai, a remporté 109 sièges contre 97 à l'Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (ZANU-PF) du président Robert Mugabe. Aucun résultat n'a été donné quant à l'élection présidentielle.

Vendredi 4 avril 2008 : La police a cerné jeudi 3 avril 2008 un hôte de la capitale Hararé, qui accueillent de nombreux journalistes étrangers, qui couvraient les élections générales. 2 journalistes étrangers auraient été arrêtés dont un journaliste du quotidien "New York Times", Barry Bearak, Prix Pulitzer 2002. Le ministre de l'Information Sikhanyiso Ndlovu avait indiqué le 27 mars 2008 avant le scrutin du 29, que certains médias avaient installé "des équipements sophistiqués de diffusion, du matériel télématique et d'autres dispositifs d'espionnage par internet dans notre pays" affirmant que "le gouvernement n'accueillera pas aimablement cette propagande impérialiste". 2 journalistes sud africains avaient été arrêtés pour avoir "couvert illégalement les élections". ** Les résultats de l'élection présidentielle n'ont toujours pas été communiqués. Le parti au pouvoir, ZANU-PF s'est dit prêt à organiser un second tour "pour sauver Robert Mugabe" qui a déjà perdu sa majorité au parlement au profit de l'opposition.

Samedi 5 avril 2008 : La mission d'observateurs de l'Union Africaine, menée par l'ancien président du Sierra Leone, Ahmad Tejan Kabbah, a indiqué jeudi 3 avril 2008 que les élections générales organisées samedi 29 mars 2008 "ont été régulières, pacifiques et conduites de manière professionnelle". Les résultats de l'élection présidentielle n'ont toujours pas été communiqués.

Lundi 7 avril 2008 : Le chef du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), principal parti d'opposition, Morgan Tsvangirai, s'est déclaré vainqueur, samedi 5 avril 2008, de l'élection présidentielle qui s'est déroulée le 29 mars 2008 et dont les résultats n'ont toujours pas été communiqués par la Commission électorale. Il a appelé le chef de l'Etat Robert Mugabe (84 ans, qui briguait un sixième mandat) au "dialogue" pour assurer "une transition pacifique". Le Mouvement pour le changement démocratique a saisi la justice pour obtenir de la Commission électorale la publication immédiate des résultats. Le parti au pouvoir, ZANU-PF, a demandé à la commission électorale de reporter la publication des résultats estimant qu'il y avait eu des "erreurs administratives dans certaines circonscriptions". Le MDC a remporté le scrutin législatif organisé le même jour et affirmé que si les résultats tardent à arriver, c'est parce que "le pouvoir reprend les résultats à zéro pour les truquer en faveur de Robert Mugabe".

Mercredi 9 avril 2008 : La Haute Cour du Zimbabwe a repoussé à mardi 8 avril sa décision sur la requête du parti d'opposition MDC qui exige la publication des résultats du premier tour de l'élection présidentielle organisée le 29 mars 2008. Aucun résultat de l'élection présidentielle n'a encore été publié. Il semblerait que le chef du parti d'opposition, Mouvement pour le changement démocratique (MDC), Morgan Tsvangirai, arriverait en tête du scrutin devant le président sortant Robert Mugabe, qui briguait un sixième mandat.

Vendredi 11 avril 2008 : Le secrétaire général du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), en visite à Johannesbourg en Afrique du Sud, a déclaré jeudi 10 avril 2008 que "l'opposition ne participera pas à un éventuel second tour" de l'élection présidentielle dont les résultats n'ont toujours pas été publiés, 22 jours après le scrutin. ** Selon un communiqué publié jeudi 10 avril à Rome en Italie, l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) a indiqué que "la principale récolte de maïs pourrait souffrir de la sécheresse extrême qui sévit dans plusieurs provinces, ce qui aggraverait la situation alimentaire déjà précaire dans ce pays". Selon la FAO, la situation alimentaire est critique. Sur 1,03 million de tonnes de céréales devant être importées en 2007/08, quelque 839 000 tonnes, soit environ 81 % du total, ont déjà été livrées. Cela inclut 589 000 tonnes de livraisons commerciales en provenance des pays voisins, le Malawi et la Zambie, et 250 000 tonnes d’aide alimentaire. Mais avec un taux d’inflation de plus de 100 000 % en décembre 2007 – soit le plus élevé au monde – la situation alimentaire critique du tiers environ de la population ne cesse de se détériorer.

Samedi 12 avril 2008 : La police a interdit vendredi 11 avril 2008 tout rassemblement politique dans la capitale Hararé. L'opposition a appelé à une grève générale dans tout le pays. Les résultats de l'élection présidentielle qui s'est tenue le 29 mars 2008 ne sont toujours pas connus. Les organisations de défense des droits de l'homme, Amnesty International et Human Rights Watch (HWR), ont dénoncé "des violences politiques" et "la menace grandissante d'un désastre dans le domaine des droits de l'Homme". Les 14 pays de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) se réunissent samedi 12 avril 2008 à Lusaka en Gambie pour évoquer la crise zimbabwéenne. Le président Robert Mugabe a d'ores et déjà fait savoir qu'il ne se rendrait pas à cette réunion mais "serait représenté par 4 ministres".

Lundi 14 avril 2008 : La commission électorale a ordonné le recomptage des voix dans 23 des 210 circonscriptions après le scrutin général du 29 mars 2008. Les élections législatives avaient donné la victoire au parti de l'opposition, Mouvement pour le changement démocratique (MDC). L’opposition dispose de 109 sièges, contre 97 à la Zanu-PF (au pouvoir) et 1 à un indépendant. Les résultats de l'élection présidentielle ne sont toujours pas connus.

Mardi 15 avril 2008 : L'armée et la police ont été déployées dans tout le pays à l'approche de la grève générale illimitée, à l'appel du parti d'opposition, Mouvement pour le changement démocratique (MDC). Les résultats de l'élection présidentielle du 29 mars 2008 ne sont toujours pas divulgués. La Commission nationale électorale affirme qu'elle "compte toujours les bulletins de vote" et "procède à des vérifications". La Haute Cour du Zimbabwe a refusé lundi 14 avril 2008 une requête de l'opposition tendant à ordonner la publication immédiate des résultats du scrutin.

Mercredi 16 avril 2008 : La grève illimitée lancée mardi 15 avril 2008 à l'appel du Mouvement pour le changement démocratique (MDC, opposition) a été très peu suivie. Peu de gens était informé de cette grève, la presse d'opposition étant muselée par le pouvoir en place. Des policiers anti-émeutes ont été déployés dans la capitale, Hararé, et ont mis en place des barrages sur les principales routes. Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir mercredi 16 avril 2008, à l'initiative des Etats-Unis et du Royaume-Uni, pour aborder la question du Zimbabwe, où les résultats de l'élection présidentielle du 29 mars 2008 ne sont toujours pas connus.

Jeudi 17 avril 2008 : Une association de médecins a recensé mercredi 16 avril 2008, 157 victimes de "violences organisées ou de tortures" depuis les élections du 29 mars 2008. Une cinquantaine de personnes, dont un député, ont été arrêtées lors de la grève générale décrétée par l'opposition pour demander la publication des résultats.

Vendredi 18 avril 2008 : Le président Robert Mugabe a accusé jeudi 17 avril 2008, dans les colonnes du quotidien d'Etat "Herald" que le chef du l'opposition, Mouvement pour le changement démocratique (MDC), Morgan Tsvangirai, complote avec le Royaume-Uni pour renverser le gouvernement. Le ministre de la Justice, Patrick Chinamasa, a accusé Morgan Tsvangirai de collusion avec l'ancienne puissance coloniale et de trahison. Cette accusation intervient après que le premier ministre britannique, Gordon Brown, s'exprimant mercredi 16 avril 2008 devant le Conseil de sécurité, ait affirmé que "personne" ne croit que Robert Mugabé a remporté l'élection présidentielle du 29 mars 2008 dont les résultats ne sont pas encore connus.

Samedi 19 avril 2008 : Le président Robert Mugabe est apparu en public vendredi 18 avril 2008 dans un stade d'Hararé la capitale où il a prononcé un discours en langue shona devant près de 15 000 sympathisants à l'occasion du 28e anniversaire de l'indépendance du pays. Il a accusé la Grande-Bretagne, ancienne puissance coloniale, de soudoyer une partie de la population pour qu'elle se retourne contre lui.

Samedi 26 avril 2008 : La police a mené des perquisitions vendredi 25 avril 2008 dans les bureaux du principal parti d'opposition, Mouvement pour le changement démocratique (MDC) et dans les locaux d’observateurs électoraux indépendants à Harare. Du matériel informatique et des documents ont été saisis. La police "cherchait des documents subversifs susceptibles d’être utilisés pour renverser un gouvernement légalement élu".

Lundi 28 avril 2008 : Après un nouveau décompte des voix dans 18 circonscriptions, la Commission électorale a annoncé la victoire du parti de l'opposition, MDC, lors des élections qui se sont tenues le 29 mars 2008. Les résultats de l'élection présidentielle devraient être communiqués lundi 28 avril 2008.

Samedi 3 mai 2008 : Le directeur de la Commission électorale a annoncé plus d'un mois après le scrutin, le résultat de l'élection présidentielle du 29 mars 2008. Il indique qu'aucun des 2 candidats n'a obtenu la majorité absolue et qu'un second tour verra s'affronter le président sortant, Robert Mugabe, à Morgan Tsvangirai, chef du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) qui a recueilli 17,9 % des suffrages contre 43,2 % pour Robert Mugabé. Le ministère britannique des Affaires étrangères a estimé que ce résultat officiel manquait de "crédibilité". Il a indiqué qu'un second tour devrait être supervisé par davantage d'observateurs internationaux, appelant à "une interruption immédiate de la violence". La Commission européenne a elle aussi souhaité une observation internationale pour garantir un second tour "juste et libre".

Vendredi 9 mai 2008 : Howard Burditt, photographe de l'agence britannique de presse Reuters, a été libéré jeudi 8 mai 2008 après avoir passé 3 jours en détention pour avoir utilisé un téléphone satellitaire "non enregistré par les autorités" afin de transmettre des photos des événements qui ont suivi les élections générales du 29 mars 2008.

Mardi 13 mai 2008 : Un député du l'opposition, Mouvement pour le changement démocratique (MDC, opposition), Heya Shoko, nouvellement élu dans un ancien fief du parti au pouvoir, a été arrêté lundi 12 mai 2008, à la suite de violences dans sa circonscription. ** Le ministre de la Justice, Patrick Chinamasa, a rejeté la demande du chef de l'opposition, Morgan Tsvangirai, d'autoriser le déploiement d'observateurs occidentaux lors du second tour de l'élection présidentielle.

Vendredi 16 mai 2008 :
La Commission électorale a annoncé le report de 21 à 90 jours du second tour de l'élection présidentielle prévu initialement pour le 23 mai, conformément à la constitution qui impose que le second tour soit organisé dans les 21 jours suivant l'annonce officielle des résultats, le 2 mai 2008. L'opposition a dénoncé ce report, y voyant une nouvelle tentative du président Robert Mugabe, au pouvoir depuis 28 ans et qui se présentait pour un sixième mandat, dont le parti a essuyé un dur revers aux élections législatives, pour intensifier sa campagne de violence et d'intimidation à l'encontre de l'opposition, Le secrétaire général du Mouvement pour le changement démocratique (MDC).

Mardi 9 septembre 2008 : Le président sud africain Thabo Mbeki est arrivé lundi 8 septembre 2008 pour 2 jours à Hararé la capitale où il a été accueilli par le président Robert Mugabe. Thabo Mbeki, médiateur dans la crise qui oppose l'opposition, qui conteste le résultat de l'élection présidentielle du samedi 29 mars 2008 qui avait vu la victoire du président sortant. Les 2 hommes se sont ensuite rendus dans un hôtel du centre-ville où sont arrivés le secrétaire général du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), opposition) Tendai Biti, le leader de l'opposition Morgan Tsvangirai et le chef d'une faction dissidente du MDC, Arthur Mutambara.

Vendredi 3 octobre 2008 : Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence de l'ONU, John Holmes, a estimé, jeudi 2 octobre 2008, que de janvier à mars 2009, près de la moitié des 12 millions de Zimbabwéens pourrait avoir besoin d'une assistance alimentaire extérieure. Le taux d'inflation atteignait, début juillet 2008, 2,2 million pour cent. Depuis les années 1990, l'espérance de vie dans le pays est passée de 60 ans à 37 ans, le plus bas au monde. Celui des femmes se situe à 34 ans. Le taux de mortalité infantile est passé de 53 à 81 morts pour 1 000 naissances vivantes. 1,8 million de personnes sur les 12 millions d'habitants du pays vivent avec le Sida.

Vendredi 10 octobre 2008 : Le Programme alimentaire mondial (PAM) a lancé jeudi 9 octobre 2008 un appel à contributions de 140 millions de dollars pour fournir une aide alimentaire au Zimbabwe, où plus de 5 millions de personnes sont menacés par la famine. Le Bureau central des statistiques a publié ce jeudi les nouveaux chiffres de l'inflation. Elle a atteint en juillet 2008 231 millions pour cent sur un an.

Lundi 13 octobre 2008 : Le président Robert Mugabe, dont l'élection le 29 mars 2008, a été contestée par l'opposition, et qui a conduit à une sérieuse crise politique, a attribué à son parti la ZANU-PF, les portefeuilles clé du futur gouvernement, malgré l'accord de partage de pouvoir conclu le 15 septembre 2008, provoquant la colère du chef du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), principal parti d'opposition, Morgan Tsvangirai, qui a menacé dimanche dimanche 12 octobre 2008 de rompre cet accord. L'ancien président sud africain, Thabo Mebki, qui agit en tant que médiateur au nom de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), était attendu lundi 13 octobre 2008 à Harare la capitale pour "débloquer la situation", les 3 partis en conflit, ZANU-PF, le MDC et une faction dissidente de ce parti, MDC-Mutambara, ne parvenant pas à se mettre d'accord sur l'attribution des ministères.

Mercredi 15 octobre 2008 : Le président Robert Mugabe a assermenté lundi 13 octobre 2008 2 vice présidents alors qu'un litige est intervenu avec le chef de l'opposition du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), Morgan Tsvangirai, qui conteste la décision du président d'avoir attribué à son parti la ZANU-PF, les portefeuilles clé du futur gouvernement, malgré l'accord de partage de pouvoir conclu le 15 septembre 2008. L'ancien président sud africain, Thabo Mbeki, qui agit en tant que médiateur au nom de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC, Southern African Development Community Communauté de développement d’Afrique australe), est arrivé lundi 13 octobre 2008 à Hararé la capitale pour tenter de "débloquer la situation", les 3 partis en conflit, ZANU-PF, le MDC et une faction dissidente de ce parti, MDC-Mutambara, ne parvenant pas à se mettre d'accord sur l'attribution des ministères. Morgan Tsvangirai a menacé de rompre cet accord.

Samedi 18 octobre 2008 : Les partis politiques du Zimbabwe se sont entendus pour que le Mouvement démocratique pour le changement (MDC) contrôle le ministère des Finances dans le cadre d'un accord de partage du pouvoir signé le 15 septembre 2008. Avec un taux d'inflation le plus élevé du monde, soit 231 millions %, le pays doit faire face à de graves pénuries de produits alimentaires, de carburant et de devises étrangères.

Lundi 20 octobre 2008 : Les négociations portant sur un partage du pouvoir entre le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, et le chef de l'opposition du Mouvement démocratique pour le changement (MDC), Morgan Tsvangirai, sous l'égide de l'ancien président sud africain, Thabo Mbeki, se sont achevées samedi 18 octobre 2008 sans aucune avancée. Les pourparlers devraient reprendre lundi 20 octobre 2008 avec des représentants de l'Angola, du Swaziland et du Mozambique.

Mardi 28 octobre 2008 : Les participants au sommet organisé à Harare la capitale sous l'égide de la Communauté de développement de l'Afrique australe (Communauté de développement d’Afrique australe (SADC, Southern African Development Community) pour tenter de résoudre la crise politique n'ont pas pu débloquer la question portant sur la répartition des ministères entre le parti du président Robert Mugabe et le Mouvement démocratique pour le changement (MDC, opposition), mené par Morgan Tsvangirai.

Mercredi 12 novembre 2008 : La police a violemment dispersé à coups de matraque mardi 11 novembre 2008 une manifestation d'étudiants et de militants de l'association Assemblée nationale constitutionnelle (NCA, National Constitutional Assembly), qui demandait la formation d'un nouveau gouvernement d'union nationale afin de mettre fin à la crise politique. Le chef de la NCA, Lovemore Madhuku, a été arrêté. ** Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé mardi 11 novembre 2008 qu'il était contraint de réduire les rations alimentaires données à 2 millions de personnes "en raison de graves problèmes de financement". Le PAM a besoin de 140 millions de dollars pour financer ses opérations au Zimbabwe jusqu'à la fin du mois de mars 2009. Selon une évaluation des Nations Unies, le nombre de personnes ayant besoin d'une assistance alimentaire au Zimbabwe devrait atteindre 5,1 millions de personnes, soit 45 % de la population, au pic de la crise début 2009.

Mercredi 26 novembre 2008 :
L'épidémie de choléra qui sévit depuis le mois d'août 2008 a déjà fait 366 morts, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) qui précise qu'en 5 jours, 53 personnes sont décédées et 1 600 contaminées. L'OCHA s'inquiète d'une éventuelle propagation de la maladie à l'approche de la saison des pluies qui débute en décembre. (Reproduction interdite)

Jeudi 27 novembre 2008 : Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a indiqué mercredi 26 novembre 2008 que l'épidémie de choléra qui touche le pays depuis le mois d'août 2008 "n'est toujours pas maîtrisée" ajoutant que le nombre de morts a augmenté en une semaine de 68,4 % et le nombre de malades de 80 %. (Reproduction interdite)

Vendredi 28 novembre 2008 : Lors d'une allocution télévisée donnée le jeudi 27 novembre 2008, le ministre de la Santé, Edwin Muguti, a réclamé une assistance internationale pour lutter contre l'épidémie de choléra qui touche le pays depuis le mois d'août 2008 et qui a déjà fait 386 morts. Le ministre avait indiqué la veille que "l'épidémie était sous contrôle" et refusé de décréter l'état d'urgence sanitaire que lui réclamaient les organisations humanitaires et médecins zimbabwéens. (Reproduction interdite) ** Alors que l'épidémie de choléra se propage dans tout le pays, le quotidien gouvernemental "The Herald" a indiqué dans son édition du jeudi 27 novembre 2008 que "le président Robert Mugabe est parti hier soir (mercredi 26 novembre 2008) pour Doha, au Qatar, où il participera à la conférence internationale sur le financement du développement" sans faire état de l'épidémie. (Reproduction interdite)

Lundi 1er decembre 2008 : Le porte-parole du Mouvement démocratique pour le changement (MDC), opposition), Nelson Chamisa, a annoncé vendredi 28 septembre 2008 qu'un "accord de principe avait été trouvé pour amender la Constitution afin de créer un poste de Premier ministre, qui doit revenir à son chef, Morgan Tsvangirai" ajoutant que "beaucoup d'autres questions doivent être encore résolues". (Reproduction interdite)

Mercredi 3 décembre 2008 : L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué mardi 2 décembre 2008 dans un communiqué que l'épidémie de choléra qui frappe le Zimbabwe a déjà fait 484 morts, précisant que le taux de décès est de 4 % des cas, ce qui est considéré comme élevé. 12 000 personnes infectées ont été recensées. L'OMS ajoute qu'il faudrait que ce taux soit inférieur à 1 % pour que l'épidémie soit jugée comme étant maîtrisée. (Reproduction interdite)

Jeudi 4 décembre 2008 : Une manifestation qui s'est déroulée mercredi 3 décembre 2008 à Hararé la capitale à l'appel de la centrale syndicale ZCTU (Zimbabwe Congress of Trade Unions) pour dénoncer la pénurie d'argent liquide qui sévit dans tout le pays a été dispersée violemment par les forces de police qui ont fait usage de matraques à l'encontre des manifestants. Une cinquantaine de cadres de la ZCTU a été arrêtée "sans ménagement" par la police. (Reproduction interdite) ** Des médecins et des infirmières ont manifesté devant le ministère de la Santé à Hararé la capitale pour dénoncer la gestion de l'épidémie de choléra qui sévit dans le pays depuis le mois d'août 2008. Selon l'ONU 565 personnes en sont mortes et 12 500 cas sont déjà recensés. (Reproduction interdite)

Vendredi 5 décembre 2008 : Le gouvernement a décrété pour la première fois jeudi 4 décembre 2008 l'état d'urgence nationale en raison de l'épidémie de choléra qui sévit dans le pays depuis le mois d'août 2008 et qui a déjà fait 560 morts. Jusqu'à présent, le gouvernement avait refusé de suivre les appels des médecins et organisations humanitaires. La France, qui assure la présidence tournante de l'Union européenne a annoncé jeudi 4 décembre 2008 une "première aide" de 200 000 euros au Zimbabwe et plaidé pour une réponse européenne à cette épidémie. Le Royaume-Uni, ancienne puissance coloniale, a également répondu à l'appel du Zimbabwe en annonçant le déblocage d'une aide supplémentaire de 11,5 millions d'euros. Le premier ministre Gordon Brown a déclaré que "l'Etat défaillant de Mugabe n'est plus capable, ou n'a plus la volonté, de protéger son peuple, des milliers de personnes sont frappées par le choléra, et il faut les aider d'urgence". (Reproduction interdite)

Jeudi 11 décembre 2008 : FRANCE : Le président de la République, Nicolas Sarkozy, a réclamé lundi 8 décembre 2008, la démission du président du Zimbabwe, Robert Mugabe, "incapable de résoudre la crise humanitaire engendrée par une épidémie de choléra qui a déjà fait près de 600 morts depuis le mois d'août dans son pays". (Reproduction interdite)

Vendredi 12 décembre 2008 :
Une délégation de haut niveau de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) est arrivée dimanche 7 décembre 2008 à Hararé la capitale afin de mettre en place un plan d'action d'urgence contre l'épidémie de choléra qui frappe le Zimbabwe depuis le mois d'août 2008 et qui a déjà fait plus de 800 morts. Eric Laroche, vice directeur général du programme de l'action sanitaire en temps de crise au sein de l'agence des Nations Unies, chef de la délégation de l'OMS, a rencontré lundi 8 décembre 2008 le ministre de la Santé, David Parirenyatwa. Eric Laroche a recommandé "la mise en place d'un solide mécanisme de commandement et de contrôle afin de mener les efforts contre la maladie". Selon l'OMS, 15 219 cas de choléra ont recensés et le nombre de morts enregistrés s'élève à 774 depuis le mois d'août 2008. (Reproduction interdite)

Samedi 13 décembre 2008 : Le ministre de l'Information, Sikhanyiso Ndlovu, a déclaré vendredi 12 décembre 2008 lors d'une conférence de presse donnée à Hararé la capitale que "le choléra est une attaque raciste et planifiée sur le Zimbabwe par l'ancien colonisateur obstiné qui a enrôlé ses alliés américains et de l'Ouest pour qu'ils puissent envahir le pays". Il a ajouté : "L'épidémie de choléra au Zimbabwe est une force de guerre biologique et chimique, une attaque génocidaire sur le peuple du Zimbabwe par les Britanniques. C'est un génocide de notre peuple, c'était une guerre calculée qui aurait dû avoir lieu en juin dernier". (Reproduction interdite)

Vendredi 19 décembre 2008 : Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a annoncé jeudi 18 décembre 2008 dans un communiqué que l'épidémie de choléra continue à se propager et a atteint les 1 100 morts. (Reproduction interdite) ** Selon le quotidien d'Etat, "The Herald", dans son édition du mardi 16 décembre 2008, une tentative d'assassinat a été perpétrée samedi 13 décembre 2008 contre le commandant en chef de l'armée de l'air, le général Perence Shiri. Le ministère de l'Intérieur a indiqué dans un communiqué qu'il s'agissait d'une "tentative de déstabilisation" du pays. (Reproduction interdite)

Lundi 22 décembre 2008 : Lors de son discours de clôture du 10e congrès annuel de l'Union nationale africaine du Zimbabwe - Front patriotique (ZANU-PF, Zimbabwe African National Union-Political Front), au pouvoir depuis l'indépendance du pays en 1980, qui s'est tenu samedi 20 décembre 2008 à Bindura, le président Robert Mugabe a appelé ses partisans à l'union "contre toutes les forces de désunion, toutes les forces qui à l'intérieur et à l'extérieur du pays cherchent à détruire notre unité". Il a réaffirmé qu'il ne démissionnerait pas, que le "Zimbabwe est son pays". (Reproduction interdite)

Jeudi 25 décembre 2008 : Portée disparue depuis le 3 décembre 2008 après avoir été enlevée à son domicile, Jestina Mukoko, dirigeante de l'organisation "Zimbabwe Peace Project", ZPP et membre du Bureau du Forum ONG pour les droits de l’Homme au Zimbabwe (Zimbabwe Human Rights NGO Forum)", est réapparue mercredi 24 décembre 2008 devant la Cour de justice d'Hararé, la capitale, où elle est accusée d'avoir cherché à recruter des opposants chargés de faire tomber le régime du président Robert Mugabe. (Reproduction interdite)

Mercredi 31 décembre 2008 : Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), l'épidémie de choléra qui frappe le pays depuis le mois d'août 2008, ne cesse de s'amplifier et a atteint 1 608 morts sur 30 565 cas répertoriés au 29 décembre 2008. (Reproduction interdite)




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