- SOMMAIRE
ZIMBABWE, Afrique,
archives, 2008, actualite, monde, president,
robert, mugabe, predateur de la presse,
reporters, sans, frontieres, zimbabwe, afrique,
zanu-pf, commission, electorale, election,
presidentielle, opposant, morgan tsvangirai,
mouvement pour le changement démocratique,
réforme, agraire, terres, noirs, robert, mugabe,
sanctions, union, europeene, expulsion, fermiers,
blancs, haute, cour, justice, hararé, capitale
- LES
ARCHIVES DU ZIMBABWE ANNEE 2008
Mercredi 6 février 2008 : L'ancien
ministre des Finances, Simba Makoni, 57 ans,
membre de l'Union nationale africaine du Zimbabwe
- Front patriotique (Zanu-PF, au pouvoir), a
annoncé mardi 5 février 2008 sa candidature à
l'élection présidentielle et s'est dit prêt
"à défier" le président sortant, Robert Mugabé.
Mercredi 13 février 2008 : L'Union
nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique
(ZANU-PF, au pouvoir) a annoncé mardi 12
février 2008 qu'elle avait exclu de ses rangs
l'ancien ministre des Finances, Simba Makoni, qui
a décidé de se présenter contre le chef de
l'Etat Robert Mugabé à la
présidentielle du 29 mars 2008.
Lundi 25 février 2008 : Le
président Robert Mugabe a fêté
samedi 23 février 2008 son 84e anniversaire,
avec le départ d'un rallye marquant le lancement
de sa campagne pour un sixième mandat à la
tête de l'Etat. Les élections présidentielle
et législatives doivent se tenir le 29 mars
2008. L'inflation a atteint en janvier 2008, plus
de 100 580 %, soit une multiplication des prix
par 1 000 sur l'année. L'espérance de vie est
passé en dessous de 36 ans.
Samedi 8 mars 2008 : La presse
d'Etat a rapporté vendredi 7 mars 2008 qu'aucun
observateur de l'Union européenne, des
Etats-Unis et du Commonwealth n'a été invité
par les autorités pour superviser le scrutin
présidentiel et législatif qui doit avoir lieu
le 29 mars 2008, affirmant que seuls l'Union
africaine, la Chine, l'Iran, le Venezuela et la
Russie seraient conviés à envoyer des
observateurs. Les Etats-Unis et l`Union
européenne ont imposé des sanctions au
président Robert Mugabe et à ses
plus proches collaborateurs suite à sa
réélection en 2002, entachée
d'irrégularités. Le président Robert Mugabe,
au pouvoir depuis 1978, brigue un sixième
mandat.
Lundi 31 mars 2008 : 5,9
millions de Zimbabwéens étaient appelés aux
urnes samedi 29 mars 2008 pour élire leurs
président, députés, sénateurs et conseillers
municipaux. Le secrétaire général du Mouvement
pour le changement démocratique (MDC) Tendai
Biti, a dénoncé dimanche 30 mars 2008 le retard
dans la publication des résultats, affirmant que
l'opposition avait remporté le scrutin et que
"Mugabe a perdu ces élections et ils
reprennent les résultats à zéro pour les
truquer en faveur de Robert Mugabe". Les
observateurs du "Zimbabwe
Election Support Network" (ZESN), coalition
de 38 organisations non gouvernementales du pays,
ont estimé que "le délai dans l'annonce
des résultats alimentait les spéculations selon
lesquelles quelque chose se trame." La
secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice a qualifié
le président Robert Mugabé (84 ans) au pouvoir
depuis 31 décembre 1978, de "honte pour
l'Afrique australe et pour le continent
africain."
Mercredi 2 avril 2008 : Selon un
haut responsable de l'Union nationale africaine
du Zimbabwe-Front patriotique (ZANU-PF, au
pouvoir), sous couvert de l'anonymat, le
président Robert Mugabe serait
"prêt à quitter le pouvoir parce qu'il ne
veut pas se mettre dans l'embarras en affrontant
un second tour" de l'élection
présidentielle, dont le premier tour a eu lieu
samedi 29 mars 2008 et dont les résultats
définitifs tardent à arriver. Un accord serait
intervenu entre l'opposition et des proches de
Robert Mugabe qui se présentait pour un sixième
mandat.
Jeudi 3 avril 2008 : La
Commission électorale a annoncé les résultats
définitifs des élections législatives qui se
sont tenues samedi 29 mars 2008 indiquant que le Mouvement
pour le changement démocratique (MDC), principal
parti d'opposition dirigé par Morgan Tsvangirai, a
remporté 109 sièges contre 97 à l'Union
nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique
(ZANU-PF) du président Robert Mugabe. Aucun
résultat n'a été donné quant à l'élection
présidentielle.
Vendredi 4 avril 2008 : La police a
cerné jeudi 3 avril 2008 un hôte de la capitale
Hararé, qui accueillent de nombreux journalistes
étrangers, qui couvraient les élections
générales. 2 journalistes étrangers auraient
été arrêtés dont un journaliste du quotidien
"New York Times",
Barry Bearak, Prix Pulitzer 2002. Le ministre de
l'Information Sikhanyiso Ndlovu avait indiqué le
27 mars 2008 avant le scrutin du 29, que certains
médias avaient installé "des équipements
sophistiqués de diffusion, du matériel
télématique et d'autres dispositifs
d'espionnage par internet dans notre pays"
affirmant que "le gouvernement n'accueillera
pas aimablement cette propagande
impérialiste". 2 journalistes sud africains
avaient été arrêtés pour avoir "couvert
illégalement les élections". **
Les résultats de l'élection
présidentielle n'ont toujours pas été
communiqués. Le parti au pouvoir, ZANU-PF s'est
dit prêt à organiser un second tour "pour
sauver Robert Mugabe" qui
a déjà perdu sa majorité au parlement au
profit de l'opposition.
Samedi 5 avril 2008 : La mission
d'observateurs de l'Union Africaine, menée
par l'ancien président du Sierra Leone, Ahmad Tejan Kabbah, a
indiqué jeudi 3 avril 2008 que les élections
générales organisées samedi 29 mars 2008
"ont été régulières, pacifiques et
conduites de manière professionnelle". Les
résultats de l'élection présidentielle n'ont
toujours pas été communiqués.
Lundi 7 avril 2008 : Le chef du Mouvement
pour le changement démocratique (MDC), principal
parti d'opposition, Morgan Tsvangirai, s'est
déclaré vainqueur, samedi 5 avril 2008, de
l'élection présidentielle qui s'est déroulée
le 29 mars 2008 et dont les résultats n'ont
toujours pas été communiqués par la Commission
électorale. Il a appelé le chef de l'Etat Robert Mugabe (84 ans,
qui briguait un sixième mandat) au
"dialogue" pour assurer "une
transition pacifique". Le
Mouvement pour le changement démocratique a
saisi la justice pour obtenir de la Commission
électorale la publication immédiate des
résultats. Le parti au pouvoir, ZANU-PF, a
demandé à la commission électorale de reporter
la publication des résultats estimant qu'il y
avait eu des "erreurs administratives dans
certaines circonscriptions". Le MDC a
remporté le scrutin législatif organisé le
même jour et affirmé que si les résultats
tardent à arriver, c'est parce que "le
pouvoir reprend les résultats à zéro pour les
truquer en faveur de Robert Mugabe".
Mercredi 9 avril 2008 : La Haute
Cour du Zimbabwe a repoussé à mardi 8 avril sa
décision sur la requête du parti d'opposition
MDC qui exige la publication des résultats du
premier tour de l'élection présidentielle
organisée le 29 mars 2008. Aucun résultat de
l'élection présidentielle n'a encore été
publié. Il semblerait que le chef du parti
d'opposition, Mouvement
pour le changement démocratique (MDC), Morgan Tsvangirai,
arriverait en tête du scrutin devant le
président sortant Robert Mugabe, qui
briguait un sixième mandat.
Vendredi 11 avril 2008 : Le
secrétaire général du Mouvement
pour le changement démocratique (MDC), en visite
à Johannesbourg en Afrique du Sud, a déclaré
jeudi 10 avril 2008 que "l'opposition ne
participera pas à un éventuel second tour"
de l'élection présidentielle dont les
résultats n'ont toujours pas été publiés, 22
jours après le scrutin. ** Selon un
communiqué publié jeudi 10 avril à Rome en
Italie, l'Organisation des Nations Unies pour
l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) a
indiqué que "la principale récolte de
maïs pourrait souffrir de la sécheresse
extrême qui sévit dans plusieurs provinces, ce
qui aggraverait la situation alimentaire déjà
précaire dans ce pays". Selon la FAO, la
situation alimentaire est critique. Sur 1,03
million de tonnes de céréales devant être
importées en 2007/08, quelque 839 000 tonnes,
soit environ 81 % du total, ont déjà été
livrées. Cela inclut 589 000 tonnes de
livraisons commerciales en provenance des pays
voisins, le Malawi et la Zambie, et 250 000
tonnes daide alimentaire. Mais avec un taux
dinflation de plus de 100 000 % en
décembre 2007 soit le plus élevé au
monde la situation alimentaire critique du
tiers environ de la population ne cesse de se
détériorer.
Samedi 12 avril 2008 : La police a
interdit vendredi 11 avril 2008 tout
rassemblement politique dans la capitale Hararé.
L'opposition a appelé à une grève générale
dans tout le pays. Les résultats de l'élection
présidentielle qui s'est tenue le 29 mars 2008
ne sont toujours pas connus. Les organisations de
défense des droits de l'homme, Amnesty
International et Human
Rights Watch (HWR), ont
dénoncé "des violences politiques" et
"la menace grandissante d'un désastre dans
le domaine des droits de l'Homme". Les 14
pays de la Communauté de développement
d'Afrique australe (SADC) se
réunissent samedi 12 avril 2008 à Lusaka en
Gambie pour évoquer la crise zimbabwéenne. Le
président Robert Mugabe a d'ores
et déjà fait savoir qu'il ne se rendrait pas à
cette réunion mais "serait représenté par
4 ministres".
Lundi 14 avril 2008 : La
commission électorale a ordonné le recomptage
des voix dans 23 des 210 circonscriptions après
le scrutin général du 29 mars 2008. Les
élections législatives avaient donné la
victoire au parti de l'opposition, Mouvement
pour le changement démocratique (MDC).
Lopposition dispose de 109 sièges, contre
97 à la Zanu-PF (au pouvoir) et 1 à un
indépendant. Les résultats de l'élection
présidentielle ne sont toujours pas connus.
Mardi 15 avril 2008 : L'armée et
la police ont été déployées dans tout le pays
à l'approche de la grève générale illimitée,
à l'appel du parti d'opposition, Mouvement
pour le changement démocratique (MDC). Les
résultats de l'élection présidentielle du 29
mars 2008 ne sont toujours pas divulgués. La
Commission nationale électorale affirme qu'elle
"compte toujours les bulletins de vote"
et "procède à des vérifications". La
Haute Cour du Zimbabwe a refusé lundi 14 avril
2008 une requête de l'opposition tendant à
ordonner la publication immédiate des résultats
du scrutin.
Mercredi 16 avril 2008 : La grève
illimitée lancée mardi 15 avril 2008 à l'appel
du Mouvement pour le changement
démocratique (MDC,
opposition) a été très peu suivie. Peu de gens
était informé de cette grève, la presse
d'opposition étant muselée par le pouvoir en
place. Des policiers anti-émeutes ont été
déployés dans la capitale, Hararé, et ont mis
en place des barrages sur les principales routes.
Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se
réunir mercredi 16 avril 2008, à l'initiative
des Etats-Unis et du Royaume-Uni, pour aborder la
question du Zimbabwe, où les résultats de
l'élection présidentielle du 29 mars 2008 ne
sont toujours pas connus.
Jeudi 17 avril 2008 : Une
association de médecins a recensé mercredi 16
avril 2008, 157 victimes de "violences
organisées ou de tortures" depuis les
élections du 29 mars 2008. Une cinquantaine de
personnes, dont un député, ont été arrêtées
lors de la grève générale décrétée par
l'opposition pour demander la publication des
résultats.
Vendredi 18 avril 2008 : Le
président Robert Mugabe a accusé
jeudi 17 avril 2008, dans les colonnes du
quotidien d'Etat "Herald" que le chef
du l'opposition, Mouvement
pour le changement démocratique (MDC), Morgan
Tsvangirai, complote avec le Royaume-Uni pour
renverser le gouvernement. Le ministre de la
Justice, Patrick Chinamasa, a accusé Morgan
Tsvangirai de collusion avec l'ancienne puissance
coloniale et de trahison. Cette accusation
intervient après que le premier ministre
britannique, Gordon Brown,
s'exprimant mercredi 16 avril 2008 devant le
Conseil de sécurité, ait affirmé que
"personne" ne croit que Robert Mugabé
a remporté l'élection présidentielle du 29
mars 2008 dont les résultats ne sont pas encore
connus.
Samedi 19 avril 2008 : Le
président Robert Mugabe est apparu
en public vendredi 18 avril 2008 dans un stade
d'Hararé la capitale où il a prononcé un
discours en langue shona devant près de 15 000
sympathisants à l'occasion du 28e anniversaire
de l'indépendance du pays. Il a accusé la
Grande-Bretagne, ancienne puissance coloniale, de
soudoyer une partie de la population pour qu'elle
se retourne contre lui.
Samedi 26 avril 2008 : La police a
mené des perquisitions vendredi 25 avril 2008
dans les bureaux du principal parti d'opposition,
Mouvement pour le changement
démocratique (MDC) et dans
les locaux dobservateurs électoraux
indépendants à Harare. Du matériel
informatique et des documents ont été saisis.
La police "cherchait des documents
subversifs susceptibles dêtre utilisés
pour renverser un gouvernement légalement
élu".
Lundi 28 avril 2008 : Après un
nouveau décompte des voix dans 18
circonscriptions, la Commission électorale a
annoncé la victoire du parti de l'opposition,
MDC, lors des élections qui se sont tenues le 29
mars 2008. Les résultats de l'élection
présidentielle devraient être communiqués
lundi 28 avril 2008.
Samedi 3 mai 2008 : Le
directeur de la Commission électorale a annoncé
plus d'un mois après le scrutin, le résultat de
l'élection présidentielle du 29 mars 2008. Il
indique qu'aucun des 2 candidats n'a obtenu la
majorité absolue et qu'un second tour verra
s'affronter le président sortant, Robert Mugabe, à Morgan Tsvangirai, chef du Mouvement
pour le changement démocratique (MDC) qui a
recueilli 17,9 % des suffrages contre 43,2 % pour
Robert Mugabé. Le ministère britannique des
Affaires étrangères a estimé que ce résultat
officiel manquait de "crédibilité".
Il a indiqué qu'un second tour devrait être
supervisé par davantage d'observateurs
internationaux, appelant à "une
interruption immédiate de la violence". La
Commission européenne a elle aussi souhaité une
observation internationale pour garantir un
second tour "juste et libre".
Vendredi 9 mai 2008 : Howard
Burditt, photographe de l'agence britannique de
presse Reuters, a été
libéré jeudi 8 mai 2008 après avoir passé 3
jours en détention pour avoir utilisé un
téléphone satellitaire "non enregistré
par les autorités" afin de transmettre des
photos des événements qui ont suivi les
élections générales du 29 mars 2008.
Mardi 13 mai 2008 : Un député
du l'opposition, Mouvement
pour le changement démocratique (MDC,
opposition), Heya Shoko, nouvellement élu dans
un ancien fief du parti au pouvoir, a été
arrêté lundi 12 mai 2008, à la suite de
violences dans sa circonscription. ** Le ministre
de la Justice, Patrick Chinamasa, a rejeté la
demande du chef de l'opposition, Morgan Tsvangirai,
d'autoriser le déploiement d'observateurs
occidentaux lors du second tour de l'élection
présidentielle.
Vendredi 16 mai 2008 : La
Commission électorale a annoncé le report de 21
à 90 jours du second tour de l'élection
présidentielle prévu initialement pour le 23
mai, conformément à la constitution qui impose
que le second tour soit organisé dans les 21
jours suivant l'annonce officielle des
résultats, le 2 mai 2008. L'opposition a
dénoncé ce report, y voyant une nouvelle
tentative du président Robert Mugabe, au
pouvoir depuis 28 ans et qui se présentait pour
un sixième mandat, dont le parti a essuyé un
dur revers aux élections législatives, pour
intensifier sa campagne de violence et
d'intimidation à l'encontre de l'opposition, Le
secrétaire général du Mouvement
pour le changement démocratique (MDC).
Mardi 9 septembre 2008 : Le
président sud africain Thabo Mbeki est
arrivé lundi 8 septembre 2008 pour 2 jours à
Hararé la capitale où il a été accueilli par
le président Robert Mugabe. Thabo
Mbeki, médiateur dans la crise qui oppose
l'opposition, qui conteste le résultat de
l'élection présidentielle du samedi 29 mars
2008 qui avait vu la victoire du président
sortant. Les 2 hommes se sont ensuite rendus dans
un hôtel du centre-ville où sont arrivés le
secrétaire général du Mouvement
pour le changement démocratique (MDC),
opposition) Tendai Biti, le leader de
l'opposition Morgan Tsvangirai et le chef
d'une faction dissidente du MDC, Arthur
Mutambara.
Vendredi 3 octobre 2008 : Le
Secrétaire général adjoint aux affaires
humanitaires et Coordonnateur des secours
d'urgence de l'ONU, John Holmes, a
estimé, jeudi 2 octobre 2008, que de janvier à
mars 2009, près de la moitié des 12 millions de
Zimbabwéens pourrait avoir besoin d'une
assistance alimentaire extérieure. Le taux
d'inflation atteignait, début juillet 2008, 2,2
million pour cent. Depuis les années 1990,
l'espérance de vie dans le pays est passée de
60 ans à 37 ans, le plus bas au monde. Celui des
femmes se situe à 34 ans. Le taux de mortalité
infantile est passé de 53 à 81 morts pour 1 000
naissances vivantes. 1,8 million de personnes sur
les 12 millions d'habitants du pays vivent avec
le Sida.
Vendredi 10 octobre 2008 : Le
Programme alimentaire mondial (PAM) a lancé
jeudi 9 octobre 2008 un appel à contributions de
140 millions de dollars pour fournir une aide
alimentaire au Zimbabwe, où plus de 5 millions
de personnes sont menacés par la famine. Le
Bureau central des statistiques a publié ce
jeudi les nouveaux chiffres de l'inflation. Elle
a atteint en juillet 2008 231 millions pour cent
sur un an.
Lundi 13 octobre 2008 : Le
président Robert Mugabe, dont
l'élection le 29 mars 2008, a été contestée
par l'opposition, et qui a conduit à une
sérieuse crise politique, a attribué à son
parti la ZANU-PF, les portefeuilles clé du futur
gouvernement, malgré l'accord de partage de
pouvoir conclu le 15 septembre 2008, provoquant
la colère du chef du Mouvement
pour le changement démocratique (MDC), principal
parti d'opposition, Morgan Tsvangirai, qui a
menacé dimanche dimanche 12 octobre 2008 de
rompre cet accord. L'ancien président sud
africain, Thabo Mebki, qui agit en tant que
médiateur au nom de la Communauté de
développement d'Afrique australe (SADC), était
attendu lundi 13 octobre 2008 à Harare la
capitale pour "débloquer la
situation", les 3 partis en conflit,
ZANU-PF, le MDC et une faction dissidente de ce
parti, MDC-Mutambara, ne parvenant pas à se
mettre d'accord sur l'attribution des
ministères.
Mercredi 15 octobre 2008 : Le
président Robert Mugabe a
assermenté lundi 13 octobre 2008 2 vice
présidents alors qu'un litige est intervenu avec
le chef de l'opposition du Mouvement
pour le changement démocratique (MDC), Morgan Tsvangirai, qui
conteste la décision du président d'avoir
attribué à son parti la ZANU-PF, les
portefeuilles clé du futur gouvernement, malgré
l'accord de partage de pouvoir conclu le 15
septembre 2008. L'ancien président sud africain,
Thabo Mbeki, qui agit
en tant que médiateur au nom de la Communauté
de développement d'Afrique australe (SADC,
Southern African Development Community Communauté
de développement dAfrique australe), est
arrivé lundi 13 octobre 2008 à Hararé la
capitale pour tenter de "débloquer la
situation", les 3 partis en conflit,
ZANU-PF, le MDC et une faction dissidente de ce
parti, MDC-Mutambara, ne parvenant pas à se
mettre d'accord sur l'attribution des
ministères. Morgan Tsvangirai a menacé
de rompre cet accord.
Samedi 18 octobre 2008 : Les partis
politiques du Zimbabwe se sont entendus pour que
le Mouvement démocratique pour le
changement (MDC) contrôle
le ministère des Finances dans le cadre d'un
accord de partage du pouvoir signé le 15
septembre 2008. Avec un taux d'inflation le plus
élevé du monde, soit 231 millions %, le pays
doit faire face à de graves pénuries de
produits alimentaires, de carburant et de devises
étrangères.
Lundi 20 octobre 2008 : Les
négociations portant sur un partage du pouvoir
entre le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, et le
chef de l'opposition du Mouvement
démocratique pour le changement (MDC), Morgan Tsvangirai, sous
l'égide de l'ancien président sud africain, Thabo Mbeki, se sont
achevées samedi 18 octobre 2008 sans aucune
avancée. Les pourparlers devraient reprendre
lundi 20 octobre 2008 avec des représentants de
l'Angola, du Swaziland et du Mozambique.
Mardi 28 octobre 2008 : Les
participants au sommet organisé à Harare la
capitale sous l'égide de la Communauté de
développement de l'Afrique australe (Communauté
de développement dAfrique australe (SADC,
Southern African Development Community) pour
tenter de résoudre la crise politique n'ont pas
pu débloquer la question portant sur la
répartition des ministères entre le parti du
président Robert Mugabe et le Mouvement
démocratique pour le changement (MDC,
opposition), mené par Morgan Tsvangirai.
Mercredi 12 novembre 2008 : La police a
violemment dispersé à coups de matraque mardi
11 novembre 2008 une manifestation d'étudiants
et de militants de l'association Assemblée
nationale constitutionnelle (NCA, National Constitutional
Assembly), qui demandait la
formation d'un nouveau gouvernement d'union
nationale afin de mettre fin à la crise
politique. Le chef de la NCA, Lovemore Madhuku, a
été arrêté. ** Le
Programme alimentaire mondial (PAM) a
annoncé mardi 11 novembre 2008 qu'il était
contraint de réduire les rations alimentaires
données à 2 millions de personnes "en
raison de graves problèmes de financement".
Le PAM a besoin de 140 millions de dollars pour
financer ses opérations au Zimbabwe jusqu'à la
fin du mois de mars 2009. Selon une évaluation
des Nations Unies, le nombre de personnes ayant
besoin d'une assistance alimentaire au Zimbabwe
devrait atteindre 5,1 millions de personnes, soit
45 % de la population, au pic de la crise début
2009.
Mercredi 26 novembre 2008 : L'épidémie
de choléra qui sévit
depuis le mois d'août 2008 a déjà fait 366
morts, selon le Bureau de coordination des
affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) qui
précise qu'en 5 jours, 53 personnes sont
décédées et 1 600 contaminées. L'OCHA
s'inquiète d'une éventuelle propagation de la
maladie à l'approche de la saison des pluies qui
débute en décembre. (Reproduction
interdite)
Jeudi 27 novembre 2008 : Le Bureau
de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a
indiqué mercredi 26 novembre 2008 que
l'épidémie de choléra qui touche
le pays depuis le mois d'août 2008 "n'est
toujours pas maîtrisée" ajoutant que le
nombre de morts a augmenté en une semaine de
68,4 % et le nombre de malades de 80 %. (Reproduction
interdite)
Vendredi 28 novembre 2008 : Lors d'une
allocution télévisée donnée le jeudi 27
novembre 2008, le ministre de la Santé, Edwin
Muguti, a réclamé une assistance internationale
pour lutter contre l'épidémie de choléra qui touche
le pays depuis le mois d'août 2008 et qui a
déjà fait 386 morts. Le ministre avait indiqué
la veille que "l'épidémie était sous
contrôle" et refusé de décréter l'état
d'urgence sanitaire que lui réclamaient les
organisations humanitaires et médecins
zimbabwéens. (Reproduction
interdite) ** Alors que
l'épidémie de choléra se propage
dans tout le pays, le quotidien gouvernemental
"The Herald" a
indiqué dans son édition du jeudi 27 novembre
2008 que "le président Robert Mugabe est parti
hier soir (mercredi 26 novembre 2008) pour Doha,
au Qatar, où il participera à la conférence
internationale sur le financement du
développement" sans faire état de
l'épidémie. (Reproduction
interdite)
Lundi 1er decembre 2008 : Le
porte-parole du Mouvement
démocratique pour le changement (MDC),
opposition), Nelson Chamisa, a annoncé vendredi
28 septembre 2008 qu'un "accord de principe
avait été trouvé pour amender la Constitution
afin de créer un poste de Premier ministre, qui
doit revenir à son chef, Morgan Tsvangirai"
ajoutant que "beaucoup d'autres questions
doivent être encore résolues". (Reproduction
interdite)
Mercredi 3 décembre 2008 : L'Organisation
mondiale de la santé (OMS) a
indiqué mardi 2 décembre 2008 dans un
communiqué que l'épidémie de choléra qui
frappe le Zimbabwe a déjà fait 484 morts,
précisant que le taux de décès est de 4 % des
cas, ce qui est considéré comme élevé. 12 000
personnes infectées ont été recensées. L'OMS
ajoute qu'il faudrait que ce taux soit inférieur
à 1 % pour que l'épidémie soit jugée comme
étant maîtrisée. (Reproduction
interdite)
Jeudi 4 décembre 2008 : Une
manifestation qui s'est déroulée mercredi 3
décembre 2008 à Hararé la capitale à l'appel
de la centrale syndicale ZCTU
(Zimbabwe Congress of Trade Unions) pour
dénoncer la pénurie d'argent liquide qui sévit
dans tout le pays a été dispersée violemment
par les forces de police qui ont fait usage de
matraques à l'encontre des manifestants. Une
cinquantaine de cadres de la ZCTU a été
arrêtée "sans ménagement" par la
police. (Reproduction
interdite) ** Des
médecins et des infirmières ont manifesté
devant le ministère de la Santé à Hararé la
capitale pour dénoncer la gestion de
l'épidémie de choléra qui sévit dans le pays
depuis le mois d'août 2008. Selon l'ONU 565
personnes en sont mortes et 12 500 cas sont
déjà recensés. (Reproduction
interdite)
Vendredi 5 décembre 2008 : Le
gouvernement a décrété pour la première fois
jeudi 4 décembre 2008 l'état d'urgence
nationale en raison de l'épidémie de choléra qui sévit
dans le pays depuis le mois d'août 2008 et qui a
déjà fait 560 morts. Jusqu'à présent, le
gouvernement avait refusé de suivre les appels
des médecins et organisations humanitaires. La
France, qui assure la présidence tournante de
l'Union européenne a annoncé jeudi 4 décembre
2008 une "première aide" de 200 000
euros au Zimbabwe et plaidé pour une réponse
européenne à cette épidémie. Le Royaume-Uni,
ancienne puissance coloniale, a également
répondu à l'appel du Zimbabwe en annonçant le
déblocage d'une aide supplémentaire de 11,5
millions d'euros. Le premier ministre Gordon
Brown a déclaré que "l'Etat défaillant de
Mugabe n'est plus
capable, ou n'a plus la volonté, de protéger
son peuple, des milliers de personnes sont
frappées par le choléra, et il faut les aider
d'urgence". (Reproduction
interdite)
Jeudi 11 décembre 2008 : FRANCE : Le
président de la République, Nicolas Sarkozy, a
réclamé lundi 8 décembre 2008, la démission
du président du Zimbabwe, Robert Mugabe,
"incapable de résoudre la crise humanitaire
engendrée par une épidémie de choléra qui a
déjà fait près de 600 morts depuis le mois
d'août dans son pays". (Reproduction
interdite)
Vendredi 12 décembre 2008 : Une
délégation de haut niveau de l'Organisation
mondiale de la Santé (OMS) est
arrivée dimanche 7 décembre 2008 à Hararé la capitale afin de
mettre en place un plan d'action d'urgence contre
l'épidémie de choléra qui frappe
le Zimbabwe depuis le mois d'août 2008 et qui a
déjà fait plus de 800 morts. Eric Laroche, vice
directeur général du programme de l'action
sanitaire en temps de crise au sein de l'agence
des Nations Unies, chef de la délégation de
l'OMS, a rencontré lundi 8 décembre 2008 le
ministre de la Santé, David Parirenyatwa. Eric
Laroche a recommandé "la mise en place d'un
solide mécanisme de commandement et de contrôle
afin de mener les efforts contre la
maladie". Selon l'OMS, 15 219 cas de
choléra ont recensés et le nombre de morts
enregistrés s'élève à 774 depuis le mois
d'août 2008. (Reproduction
interdite)
Samedi 13 décembre 2008 : Le ministre
de l'Information, Sikhanyiso Ndlovu, a déclaré
vendredi 12 décembre 2008 lors d'une conférence
de presse donnée à Hararé la capitale que
"le choléra est une attaque raciste et
planifiée sur le Zimbabwe par l'ancien
colonisateur obstiné qui a enrôlé ses alliés
américains et de l'Ouest pour qu'ils puissent
envahir le pays". Il a ajouté :
"L'épidémie de choléra au Zimbabwe est
une force de guerre biologique et chimique, une
attaque génocidaire sur le peuple du Zimbabwe
par les Britanniques. C'est un génocide de notre
peuple, c'était une guerre calculée qui aurait
dû avoir lieu en juin dernier". (Reproduction
interdite)
Vendredi 19 décembre 2008 : Le Bureau
de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a
annoncé jeudi 18 décembre 2008 dans un
communiqué que l'épidémie de choléra continue
à se propager et a atteint les 1 100 morts. (Reproduction
interdite) **
Selon le quotidien d'Etat, "The Herald",
dans son édition du mardi 16 décembre 2008, une
tentative d'assassinat a été perpétrée samedi
13 décembre 2008 contre le commandant en chef de
l'armée de l'air, le général Perence Shiri. Le
ministère de l'Intérieur a indiqué dans un
communiqué qu'il s'agissait d'une
"tentative de déstabilisation" du
pays. (Reproduction
interdite)
Lundi 22 décembre 2008 : Lors de son
discours de clôture du 10e congrès annuel de
l'Union nationale africaine du Zimbabwe - Front
patriotique (ZANU-PF, Zimbabwe African National
Union-Political Front), au pouvoir depuis
l'indépendance du pays en 1980, qui s'est tenu
samedi 20 décembre 2008 à Bindura, le
président Robert Mugabe a appelé
ses partisans à l'union "contre toutes les
forces de désunion, toutes les forces qui à
l'intérieur et à l'extérieur du pays cherchent
à détruire notre unité". Il a réaffirmé
qu'il ne démissionnerait pas, que le
"Zimbabwe est son pays". (Reproduction
interdite)
Jeudi 25 décembre 2008 : Portée
disparue depuis le 3 décembre 2008 après avoir
été enlevée à son domicile, Jestina Mukoko,
dirigeante de l'organisation "Zimbabwe Peace
Project", ZPP et membre du Bureau du Forum
ONG pour les droits de lHomme au Zimbabwe (Zimbabwe Human Rights NGO Forum)",
est réapparue mercredi 24 décembre 2008 devant
la Cour de justice d'Hararé, la capitale, où elle
est accusée d'avoir cherché à recruter des
opposants chargés de faire tomber le régime du
président Robert Mugabe. (Reproduction
interdite)
Mercredi 31 décembre 2008 : Selon le
Bureau de la coordination des affaires
humanitaires (OCHA),
l'épidémie de choléra qui frappe
le pays depuis le mois d'août 2008, ne cesse de
s'amplifier et a atteint 1 608 morts sur 30 565
cas répertoriés au 29 décembre 2008. (Reproduction
interdite)
Retour
Zimbabwe
Retour
sommaire
-
-
|
-
QUOTIDIEN
INDEPENDANT
( ! ) Liens en bleu
CONDITIONS
D'UTILISATION
-
|