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LES ARCHIVES ANNEE 2007 DU TCHAD

 
Mercredi 10 janvier 2007 : Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s'est dit aujourd'hui "extrêmement préoccupé" par la situation sécuritaire dans l'est du Tchad, où se trouvent plus de 220 000 réfugiés soudanais du Darfour et plus de 100 000 Tchadiens déplacés internes, dont 20 000 arrivés au cours des 3 dernières semaines.

Vendredi 26 janvier 2007 : Un avion de la compagnie soudanaise Air West avec une centaine de personnes à bord a été détourné pendant quelques heures mercredi 24 janvier 2007 sur la capitale tchadienne N’Djamena par un homme armé qui s’est rendu aux forces de l’ordre après avoir libéré tous les otages. Le pirate de l’air, de nationalité soudanaise, s’est dit persécuté au Soudan et souhaitait obtenir l’asile politique en Grande-Bretagne.

Samedi 24 février 2007 : Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, a présenté publiquement devant le Conseil de sécurité de l'ONU son rapport sur le Tchad et la République centrafricaine. Il préconise le déploiement de 10 900 Casques bleus à l'appui d'une mission des Nations Unies au Tchad et en République centrafricaine, alors que le Soudan ferme toujours sa région frontalière du Darfour aux Nations Unies et à l'Union Africaine. Le président tchadien, Idriss Deby Itno, doit autoriser ce déploiement. Le secrétaire général de l'ONU rappelle que la région est du Tchad "traverse une crise sécuritaire et humanitaire complexe, marquée par des heurts constants entre les forces gouvernementales et les rebelles tchadiens basés au Soudan, des attaques menées contre des civils par des milices opérant à partir du Soudan, la présence de rebelles soudanais sur le territoire tchadien, la violence ethnique, des déplacements de population, des tensions interethniques et des actes de banditisme", ajoutant que "les populations locales et les 232 000 Soudanais réfugiés dans la région mais aussi les 120 000 personnes déplacées dans l'est du Tchad vivent de ce fait dans un climat d'incertitude et de persécution et sont soumis à des dangers incessants".

Mercredi 28 février 2007 : Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a lancé mardi 27 février 2007 un appel supplémentaire de 6,2 millions de dollars pour financer les programmes de protection et d'assistance destinés aux dizaines de milliers de personnes déplacées dans l'est du Tchad à la suite de "violentes attaques interethniques".

Mardi 13 mars 2007 : Le président Idriss Deby Itno a nommé l'ancien chef rebelle, Mahamat Nour Abdelkerim, ministre de la Défense à la suite d'un remaniement gouvernemental, qui intervient 2 mois après la signature d'un accord entre le mouvement de Mahamat Nour, le Front Uni pour le Changement (FUC) et le président tchadien. Ce remaniement intervient également après la nomination le 26 février 2007 de Delwa Kassiré Coumakoye au poste de premier ministre, en remplacement de Pascal Yoadimnadji, décédé le 24 février 2007 à Paris en France.

Mardi 20 mars 2007 : Le Directeur général de l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Jacques Diouf, a été reçu lundi 19 mars 2007 par le président Idriss Deby Ino pour un entretien centré sur un programme portant sur la sécurité alimentaire au Tchad. Jacques Diouf a indiqué que ce programme, qui va s’étaler sur 5 ans, devrait permettre d’accélérer les progrès déjà enregistrés en matière de sécurité alimentaire au Tchad.

Mercredi 11 avril 2007 : Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a indiqué mardi 10 avril 2007 dans un communiqué que son organisation "et ses partenaires sont confrontés à une nouvelle vague de déplacements de population dans le sud-est du Tchad, après une attaque meurtrière pendant le week-end sur les villages de Tiero et Marena, et qualifié la situation "d'apocalyptique". Les premières informations de l'UNHCR et d'autres agences humanitaires indiquent que, depuis l'attaque de samedi, entre 2 000 et 3 000 personnes sont arrivées dans le camp de réfugiés de Goz Amer, près de la ville de Koukou, à environ 45 kilomètres à l'est des deux villages. Le camp de Goz Amer accueille plus de 19 000 réfugiés soudanais originaires de la région voisine du Darfour". Selon des chiffres du UNHCR, il y a actuellement 120 000 personnes déplacées internes dans l'est du Tchad. La région accueille également 230 000 réfugiés soudanais, notamment 220 000 dans les 12 camps gérés par l'UNHCR. Le Tchad accueille également dans le sud quelque 46 000 réfugiés originaires de la République centrafricaine.

Jeudi 10 mai 2007 : Le gouvernement tchadien et le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) ont signé à N'Djamena un protocole d'accord visant à protéger et à démobiliser les mineurs enrôlés dans l'armée tchadienne. L'accord s'applique non seulement à l'armée régulière mais aussi aux mouvements rebelles tchadiens et soudanais actifs dans le pays.

Mardi 29 mai 2007 : Le premier ministre Nouradine Delwa Kassire Coumakoye a exclu le déploiement d'une force des Nations Unies dans l'est du pays, en proie à des violences, de crainte que ses voisins n'y voient une menace.

Samedi 9 juin 2007 : Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, est arrivé vendredi 8 juin 2007 à N'Djamena la capitale, deuxième étape de sa tournée africaine consacrée à la crise au Darfour au Soudan. Bernard Kouchner visitera samedi 9 juin 2007 les camps de réfugiés soudanais du Darfour et de déplacés tchadiens dans l'est du pays. Il rencontrera également le président Idriss Deby Itno ainsi que les troupes françaises stationnées au Tchad. Lundi 11 juin 2007, Bernard Kouchner sera au Soudan où il devrait rencontrer le président soudanais Omar el-Béchir.

Lundi 18 juin 2007 : Josette Sheeran, directrice exécutive du Programme Alimentaire Mondial (PAM) a annoncé samedi 16 juin 2007 avoir "accepté l'offre" de la France de mettre en place un pont aérien pour venir en aide aux réfugiés et déplacés dans l'est du Tchad. Ce pont aérien a débuté dimanche 17 juin 2007 "à la demande du Président de la république" française, Nicolas Sarkozy, selon le ministre français de la Défense, Hervé Morin, "entre entre Abéché et Goz Beïda, dans l'est du Tchad".

Jeudi 19 juillet 2007 : Dans un rapport publié lundi 16 juillet 2007 l'organisation de défense des droits de l'homme, Human Rights Watch, a indiqué que le gouvernement tchadien manque à sa promesse faite en mai 2007 de retirer les enfants soldats de ses forces armées. Ce rapport de 46 pages, intitulé "A la guerre dès le plus jeune âge : Les enfants soldats dans le conflit tchadien" (en anglais : "Early to War: Child Soldiers in the Chad Conflict"), examine la manière dont l’armée tchadienne, ses milices paramilitaires alliées et les forces rebelles ont utilisé et recruté des enfants soldats à la fois au nord du Tchad et à sa frontière est avec la région du Darfour, au Soudan. Le rapport se base aussi bien sur des interviews d’officiers supérieurs de l’armée tchadienne que sur celles d’enfants soldats toujours mobilisés. Depuis décembre 2005, l’Armée Nationale Tchadienne (ANT) se bat contre des groupes rebelles tchadiens, soutenus par le Soudan et dont l’objectif est de renverser le Président Idriss Déby. A l’automne 2006, lorsque les combats ont fait rage dans le nord et l’est du Tchad, le gouvernement et les forces rebelles ont tous deux recruté de plus en plus d’enfants. Ces derniers continuent aujourd’hui encore à servir dans les rangs, que ce soit en tant que combattants, gardes, cuisiniers ou sentinelles sur la ligne de front. Human Rights Watch conclut : "Le gouvernement tchadien et le FUC, désormais rallié au gouvernement, violent tous deux le droit international, lequel interdit le recours aux enfants de moins de 18 ans dans un conflit armé. De plus, le recrutement ou l’utilisation d’enfants âgés de moins de 15 ans sont considérés comme des crimes de guerre".

Mardi 31 juillet 2007 : Le président Idriss Deby Itno a reçu lundi 30 juillet 2007 en audience une délégation d’une vingtaine d’opposants vivant en exil, conduite par l’ancien chef d’Etat Goukouni Weddeye. Cette rencontre, sous l'égide du Gabon, "constitue étape importante dans la recherche, la restauration et la consolidation de la paix au Tchad" selon le médiateur gabonais et vice-premier ministre, Jean Ping.

Vendredi 7 septembre 2007 : Le Programme alimentaire mondial (PAM) a lancé jeudi 6 septembre 2007 un appel à contributions de 81 millions de dollars pour nourrir 380 000 personnes et demandé un engagement immédiat des donateurs pour éviter des retards dans l'acheminement de la nourriture.

Mercredi 26 septembre 2007 : Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité de ses 15 membres mardi 25 septembre 2007 une résolution 1778 (2007) déposée par la France visant au déploiement pour un an dans l'est du Tchad et le nord-est de la Centrafrique d'une mission de police de l'ONU appuyée militairement par l'Union européenne avec pour mission de protéger les civils touchés par le conflit au Darfour, au Soudan.

Mercredi 17 octobre 2007 : Le gouvernement a décrété l'état d'urgence mardi 16 octobre 2007 dans le nord et l'est du pays, près de la province soudanaise du Darfour au Soudan en raison de violences inter-communautaires qui ont fait déjà 20 morts en une semaine.

Samedi 27 octobre 2007 : La police tchadienne a arrêté jeudi 25 octobre 2007 9 Français qui s'apprêtaient à quitter le Tchad par avion en compagnie de 103 enfants africains "dans le but de les faire adopter en France. Parmi les personnes arrêtées figure le président d'une ONG appelée Arche de Zoé, qui avait déclaré cette année que son organisation avait l'intention de ramener en France des orphelins de la région soudanaise du Darfour, afin qu'ils soient adoptés. Le ministre tchadien de l'Intérieur, Ahmat Mahamat Bachir, a précisé que les 9 ressortissants français avaient été arrêtés à l'aéroport d'Abéché, dans l'est du Tchad, près de la frontière avec le Soudan, et qu'ils étaient sous la garde des policiers de la ville. Le ministre a précisé que "les petits Tchadiens sont au nombre des 103 enfants, et sont âgés de 3 à 8 ans" et qu'ils "ne sont pas orphelins". Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) s'assurent que les enfants tchadiens qui allaient être envoyés en France reçoivent les soins nécessaires. Selon l'UNICEF, "ce qui s'est passé était à la fois illégal et totalement irresponsable".

Lundi 29 octobre 2007 : L'ambassadeur de France au Tchad, Bruno Foucher, a indiqué dimanche 28 octobre 2007 d'une visite à Abéché, principale ville de l'est du pays, avant de se rendre à Biltine, pour rencontrer le président tchadien Idriss Deby Itno, que les "membres de "Children Rescue" qui ont participé à l'ensemble de cette manipulation illégale répondront de leurs actes au Tchad". La police tchadienne a arrêté jeudi 25 octobre 2007 17 personnes dont 9 Français qui s'apprêtaient à quitter le Tchad par avion en compagnie de 103 enfants africains "dans le but de les faire adopter en France". Cette opération avait été montée par l'association française Arche de Zoé. Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) avait indiqué que "ce qui s'est passé était à la fois illégal et totalement irresponsable". L'UNICEF a également précisé que "enfants étaient en excellente santé, que la plupart étaient originaires du Tchad et que rien ne prouvait qu'ils étaient orphelins". Les autorités tchadiennes ont accusé verbalement les responsables de l'opération d'"enlèvement" et "trafic" d'enfants, et le président tchadien a menacé de les sanctionner "sévèrement".

Mardi 30 octobre 2007 : Le parquet d'Abéché dans l'est du Tchad a annoncé lundi 29 octobre 2007 que les 9 Français, membres de l'association française Arche de Zoé et 3 journalistes, ont été officiellement inculpés d'enlèvement de mineurs en vue de compromettre leur état civil et d'escroquerie. Les 7 Espagnols de l'équipage de l'avion ont été inculpés de complicité. Cette décision intervient dans le cadre de l'enquête portant sur une opération montée par l'association française Arche de Zoé qui s'apprêtait à quitter le territoire tchadien par avion en compagnie de 103 enfants africains "dans le but de les faire adopter en France".

Vendredi 2 novembre 2007 : Selon un rapport conjoint du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) et du Comité International de la Croix Rouge (CICR), 91 des 103 enfants que l'association l'Arche de Zoé voulait conduire en Europe affirment avoir encore de la famille, dont au moins un parent proche. Le rapport précise également que la majorité des enfants est originaire de villages situés à la frontière entre le Tchad et le Soudan. Plusieurs centaines de Tchadiens ont manifesté mercredi 31 octobre 2007 contre l’ONG l’Arche de Zoé aux cris de "non à l’esclavagisme" et "non au trafic d’enfants".

Lundi 5 novembre 2007 : Dans le cadre de l'affaire de la tentative d'enlèvement de 103 enfants tchadiens par l'association "L'Arche de Zoé" (lire l'édition de Fil-info-France du 27 octobre 2007, Tchad), le président français, Nicolas Sarkozy, accompagné par la secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Rama Yade, a effectué dimanche 4 novembre 2007 une visite éclair de 2 heures à N'Djamena la capitale où il a eu un bref entretien avec le président Idriss Déby Itno. Selon le porte-parole de l'Elysée, David Martinon, cette visite s'inscrit dans le cadre de "la protection consulaire" des ressortissants français et "la coopération judiciaire" entre la France et le Tchad "dans le cadre des instructions ouvertes dans les 2 pays". 21 personnes avaient été arrêtées, dont 17 Européens et 4 Tchadiens. 3 journalistes et 4 hôtesses de l'air espagnoles ont été libérés et sont revenus avec le président français. Nicolas Sarkozy a souhaité que "les Français inculpés soient jugés dans leur pays". Les personnes inculpées risquent entre 5 et 25 ans de travaux forcés.

Mercredi 7 novembre 2007 : Le ministre de la Justice Albert Pahimi Padacké a vivement critiqué les déclarations du président français Nicolas Sarkozy, portant sur les personnes inculpées et détenues dans l'affaire de l'enlèvement d'enfants par l'organisation française "L'Arche de Zoé", qui a annoncé mardi 6 novembre 2007 qu'il irait "chercher tous ceux qui restent, quoi qu'ils aient fait" au Tchad, indiquant que "cette déclaration me semble inopportune dans ce contexte" et "relègue à l'arrière-plan le judiciaire. Si cela est possible en France, malheureusement cela n'est pas possible au Tchad. Ce sont les juges qui décident ici, ce n'est pas le président Nicolas Sarkozy qui décidera ce que fera la justice tchadienne".

Jeudi 8 novembre 2007 : Le président de la Commission de l'Union Africaine, Alpha Oumar Konaré, a demandé mercredi 7 novembre 2007 dans un communiqué que "le dossier de l'affaire de l'Arche de Zoé" soit traité dans le respect de la souveraineté du Tchad et des institutions tchadiennes, conformément aussi aux respects des droits de l'homme et de l'Etat de droit" ajouant que "l'Afrique ne saurait être la terre des sans-loi et du non-droit, la terre de toutes les aventures et de tous les aventuriers, la terre de nouveaux messies". Il a estimé qu'il s'agit d'une "question de dignité et de respect de nos peuples, et du respect de l'Homme tout court". Pour Alpha Oumar Konaré, "le comportement de l'association Arche de Zoé constitue, sans nul doute, une dérive de l'ingérence humanitaire" et "traduit l'exploitation irresponsable de la pauvreté, de la misère et de la détresse de nos populations en situation de conflits".

Vendredi 9 novembre 2007 : Le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon a exprimé jeudi 8 novembre 2007 son soutien au gouvernement du Tchad, dans ses efforts pour régler la question des 103 enfants que l'organisation non-gouvernementale "L'Arche de Zoé"a "tenté d'enlever". Il a estimé que "cet incident souligne le besoin urgent que tous les individus, organisations et institutions concernés respectent pleinement l'instrument juridique international sur la protection des enfants" et salué les efforts du gouvernement tchadien qui visent à répondre aux besoins immédiats des 103 enfants, en les identifiant rapidement pour les rendre à leurs familles, et en s'assurant que les processus juridiques appropriés sont respectés.

Samedi 10 novembre 2007 : Les autorités ont libéré vendredi 9 novembre 2007 les 3 Espagnols, le pilote, le copilote et le stewart du Boeing 757, inculpés et détenus dans l'affaire de l'enlèvement d'enfants par l'organisation française "L'Arche de Zoé". Ils ont regagné l'Espagne. Le pilote belge, 75 ans, a été également libérer mais il restera au Tchad, dans un hôpital situé sur une base militaire française après un malaise cardiaque. Plus de détails sur l'affaire de l'Arche de Zoé dans les édition de Fil-info-France des 29, 30 octobre, 1er novembre 2007 et 5 novembre 2007.

Mercredi 14 novembre 2007 : La demande de libération des 6 Français de l'organisation "L'Arche de Zoé", inculpés pour enlèvement de 103 enfants tchadiens "dans le but de les faire adopter en France" et "escroquerie" a été rejetée mercredi 14 novembre 2007. Une manifestation de protestation contre la France, rassemblant près d'un millier de personnes qui criait des slogans hostiles au président francais, a été organisée dans la capitale N'Djamena. Un responsable de cette manifestation a indiqué que ce rassemblement avait pour but de protester contre "les propos discourtois et inamicaux" du président français Nicolas Sarkozy, qui avait effectué une visite éclair au Tchad le dimanche 4 novembre 2007 où il a eu un bref entretien avec le président Idriss Déby Itno. 3 journalistes et 4 hôtesses de l'air espagnoles avaient été libérés et sont revenus avec le président français. Le porte-parole du mouvement de protestation a ajouté que la déclaration du président français de "revenir chercher tous ceux qui restent, quoi qu'ils aient fait" au Tchad, était une "atteinte à la souveraineté du Tchad" et un "défi au peuple tchadien". Plus de détails : Lire les éditions de Fil-info-France du 27, 29, 30 octobre 2007. Le mouvement a dégénéré lorsque les jeunes manifestants se sont dirigés vers l'ambassade de France et le Lycée français jetant des pierres sur les véhicules occidentaux. La police est intervenue.

Mardi 27 novembre 2007 : L'Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), l'une des principales rébellions tchadiennes, qui a signé le 25 octobre à Syrte, en Libye, un accord de paix avec les autorités de N'Djamena, et les forces armées tchadiennes se sont affrontées lundi 26 novembre 2007 près d'Abéché. L'UFDD a accusé l'armée d'avoir "pris l'initiative de l'offensive".

Samedi 1er décembre 2007 : Les combattants de l'Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), qui luttent contre le pouvoir du président Idriss Deby Itno, ont déclaré vendredi 30 novembre 2007, après 4 jours de violents combats avec les forces gouvernementales, qu'ils "se considèrent en état de belligérance contre l'armée française ou toute autre force étrangère sur le territoire national" accusant les troupes françaises d'avoir "survolé" leurs positions lors des combats qui les ont opposés jeudi aux forces gouvernementales près du massif d'Hadjer Marfaïn, à la frontière soudanaise. L'UFDD a "mis en garde l'armée française" la menaçant de "tirer" sur ses avions en cas de survol affirmant disposer de "moyens anti aériens performants".

Mardi 4 décembre 2007 : Le président tchadien Idriss Deby Itno a limogé samedi 2 décembre 2007 son ministre de la Défense, l'ex-chef rebelle Mahamat Nour Abdelkerim, nommé en mars 2007, au lendemain de nouveaux accrochages entre ses hommes et l'armée dans l'est du Tchad, selon un décret publié à N'Djamena. Son parti, le Front uni pour le changement (FUC), avait signé en décembre 2006 un accord de paix avec les autorités de N'Djamena. Les rebelles des FUC qui devaient être incorporés dans l'armée tchadienne sont entrés en dissidence en octobre 2007, accusant les forces gouvernementales de vouloir les désarmer par la force.

Vendredi 7 décembre 2007 : Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a exprimé son inquiètude mardi 4 décembre 2007 devant la détérioration de la situation sécuritaire dans l'est du Tchad, où l'intensité des combats entre l'armée régulière et les forces rebelles, survenus principalement dans les régions de Farchana (Hadjer Hadid), d'Iriba, de Biltine et de Guereda situées au nord et à l'est d'Abéché, ont empêché les travailleurs humanitaires d'avoir d'accès à certains camps de réfugiés.

Mardi 11 décembre 2007 : Les 6 Français, 3 Tchadiens et un Soudanais détenus au Tchad dans l'affaire de l'enlèvement de 103 enfants tchadiens pour les faire adopter en France, seront jugés devant la Cour criminelle de N'Djamena, probablement avant la fin de l'année, a annoncé un communiqué du ministère de la Justice. Plus de détails dans les éditions de Fil-info-France des 29 et 30 octobre 2007

Samedi 15 décembre 2007 : L'Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) du général Mahamat Nouri, le Rassemblement des forces pour le changement (RFC) de Timan Erdimi et l'UFDD-Fondamentale (UFDD-F) d'Abdelwahid Aboud Makaye, ont annoncé vendredi 14 décembre 2007 avoir conclu une alliance visant à renverser le président Idriss Deby Itno, selon un porte-parole du RFC.

Lundi 17 décembre 2007 : Les bureaux de l'hebdomadaire "Notre Temps" situés dans la capitale N'Djamena ont été perquisitionnés. La police a saisi le dernier numéro paru de la publication et procédé à la fermeture des bâtiments. Le directeur de publication du journal, et Président de l'Association des éditeurs de la presse privée du Tchad (AEPT), Nadjikimo Benoudjita, avait été enlevé à son domicile à N'Djamena vendredi 14 décembre 2007 par des hommes armés à bord d'un pick up et conduit dans les bureaux des services de Renseignements généraux. Les motifs de cette arrestation n'ont pas été communiqués. Selon plusieurs organisations de défense de la liberté de la presse, elle pourrait être liée au dernier article paru le 11 décembre 2007, intitulé "Sarko, pas de larmes de croco" dans lequel Nadjikimo Benoudjita critiquait avec virulence "la classe politique (...), de De Gaulle à Chirac, en passant par Giscard et Mitterrand" et conseillait au président français Nicolas Sarkozy d’utiliser "les immenses moyens que la France dépense à entretenir une guerre [au Tchad] pour réconcilier les Tchadiens et les autres Africains entre eux, afin de tourner la page de cette vieille Afrique et construire la nouvelle, censée être partenaire à part égale de l’Europe".

Mercredi 19 décembre 2007 : Le directeur de publication de l’hebdomadaire Notre Temps, Nadjikimo Bénoudjita, a été inculpé lundi 17 décembre 2007, "d’incitation à la haine tribale et religieuse" après une requalification des faits. Lors de son audition, les charges de “diffamation” et "d’outrage au chef de l’Etat” avaient été retenues contre lui. Il a été libéré dans l'attente de sa prochaine citation à comparaître. Lire l'édition de Fil-info-France du 17 décembre 2007. La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a condamné aujourd'hui la détention du directeur de publication d’un journal au Tchad, qui a été illégalement détenus par les autorités pendant quatre jours en raison d'un article qu'il a écrit accusant le Président de purification ethnique, et a appelé les autorités à abandonner les charges contre lui.

Samedi 22 décembre 2007 : Le procès des 6 Français de l'association "L'Arche de Zoé", arrêtés le 25 octobre 2007 à Abéché dans l'est du Tchad, alors qu'ils s'apprêtaient à enlever 103 enfants, s'est ouvert vendredi 21 décembre 2007 devant la Cour criminelle de N'Djamena. Ils sont accusés de "tentative d'enlèvement d'enfants tendant à compromettre leur état civil, faux et usage de faux en écritures publiques et grivèlerie". 3 Tchadiens et un Soudanais impliqués dans l'affaire sont accusés de "complicité d'enlèvement d'enfants". Ils risquent 5 à 20 ans de travaux forcés.

Mercredi 26 décembre 2007 : Le procureur général de la Cour criminelle de N'Djamena a requis mercredi 26 décembre 2007 de 7 à 11 ans de travaux forcés contre les 6 accusés français dans le procès de l'association "L'Arche de Zoé", arrêtés le 25 octobre 2007 à Abéché dans l'est du Tchad, alors qu'ils s'apprêtaient à enlever 103 enfants, qui s'était ouvert devant la Cour criminelle de N'Djamena. Ils sont accusés de "tentative d'enlèvement d'enfants tendant à compromettre leur état civil, faux et usage de faux en écritures publiques et grivèlerie". 3 Tchadiens et un Soudanais impliqués dans l'affaire sont accusés de "complicité d'enlèvement d'enfants". Ils risquent 5 à 20 ans de travaux forcés.

Jeudi 27 décembre 2007 : Les 6 accusés français dans le procès de l'association "L'Arche de Zoé", arrêtés le 25 octobre 2007 à Abéché dans l'est du Tchad, alors qu'ils s'apprêtaient à enlever 103 enfants, ont été condamnés mercredi 26 décembre 2007 à 8 ans de travaux forcés. 2 Soudanais, également impliqués dans ce trafic, ont été condamnés à 4 ans de prison ferme. Les 8 coupables ont été condamnés à verser "solidairement" aux familles des 103 enfants un total de 4,12 milliards de francs CFA (6,3 millions d'euros) de dommages et intérêts. Le ministère français des Affaires étrangères a fait savoir que Paris demanderait "aux autorités tchadiennes le transfèrement en France des condamnés" pour qu'ils y purgent leur peine, conformément à une convention de coopération judiciaire de 1976.

Vendredi 28 décembre 2007 : Après la condamnation mercredi 26 décembre 2007 à 8 ans de travaux forcés des 6 Français, membres de l'association "L'Arche de Zoé", arrêtés le 25 octobre 2007 à Abéché dans l'est du Tchad, alors qu'ils s'apprêtaient à enlever 103 enfants, la France a officiellement fait un demande de leur "transfèrement" dans le cadre de l'accord de coopération judiciaire conclu en 1976 entre la France et le Tchad.




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