Le problème Tamoul au Sri Lanka Alain
Lamballe
Sri Lanka 2004-2005 Guide Petit
Futé
- Vendredi 16 janvier 2004 : La
présidente Chandrika Kumaratunga a
annoncé à la télévision qu'elle
resterait un an de plus au pouvoir après
s'être faite investir secrètement. Une
crise politique l'oppose à son premier
ministre Ranil Wickremesinghe, dont elle
accuse le gouvernement "de faire
trop de concessions dans les
négociations avec les Tigres
Tamouls". Voir notre édition
du 5 novembre et suivantes.
-
- Lundi 9 février 2004 : La
présidente Chandrika Kumaratunga a
procédé samedi à la nomination de 2
nouveaux ministres. Son conseiller sur
les affaires internationales, et ancien
ministre des Affaires étrangères,
Lakshman Kadirgamar, a été nommé
ministre de l'Information et de la
télécommunication. Le secrétaire
général de l'Alliance du peuple (parti
au pouvoir), D. M. Jayaratne, a pris le
portefeuille de ministre des Postes et de
la communication. La présidente a
également appelé à organiser les
élections législatives pour le 2 avril.
-
- Mercredi 31 mars 2004 : Alors
que les élections législatives doivent
se tenir vendredi, Rajan Sathyamoorthy,
candidat de la minorité tamoule pour
avoir apporté son soutien à
Muralitharan, plus connu sous le nom de
Karuna, commandant dissident des forces
rebelles tamoules qui contrôlent la
région, a été abattu mardi, ainsi que
son beau-fils, dans sa demeure de
Batticaloa dans l'est du pays. Ce nouveau
meurtre est survenu le jour de la visite
à Batticaloa de la mission d'observation
de l'Union européenne, qui déploie plus
de 70 experts dans l'île. 5 personnes
liées à ces élections ont déjà été
tuées.
- Jeudi 1er avril 2004 : Suite
à la vague de meurtres perpétrés
contre les candidats aux élections
législatives qui doivent se tenir
vendredi, l'armée a été déployée
dans les bureaux et résidences des
candidats pour assurer leur protection et
éviter de nouveaux morts.
Samedi
3 avril 2004 : La participation a été
forte aux élections législatives de vendredi
avec un taux de 75 % sur 12,8 millions
d'électeurs. 6 000 candidats de 24 formations
politiques et 192 organisations indépendantes
briguaient les suffrages pour les 225 sièges à
pourvoir du Parlement monocaméral. Aucun
incident ni violence n'ont été signalés. Les
résultats seront connus samedi 10 avril 2004.
Les observateurs estiment que ces élections ne
vont pas donner "une majorité claire au
parlement" et résoudre la
"querelle" qui oppose la présidente
Chandrika Kumaratunga à son premier ministre
Ranil Wickremesinghe au sujet du réglement du
processus de paix engagé avec les rebelles du
mouvement des Tigres de
l'Eelam Tamouls auquel
s'oppose la présidente. Plus de détails : La guerre au Sri Lanka ; Médecins sans Frontières
ferme l'ensemble de ses missions au Sri Lanka ; Les "disparitions" au Sri
Lanka : d'une stratégie ciblée à la
généralisation incontrolée ; Liberation
Tigers of Tamil Eelam (LTTE) ; Mouvement des Tigres de Libération
de l'Eelam Tamoul ; Le site
officiel du gouvernement du Sri Lanka
Lundi
5 avril 2004 : La commission électorale a
proclamé vainqueur du scrutin législatif de
vendredi le parti de la présidente Chandrika
Kumaratunga, l'Alliance de la liberté du peuple
uni, avec 47% des voix, contre 37 % pour le Front
national uni du Premier ministre Ranil
Wickremesinghe. Le parti de la présidente
n'obtient toutefois pas les 113 sièges
nécessaires pour atteindre la majorité des 225
sièges.
Mercredi
7 avril 2004 : L'ex-ministre du commerce
et de la pêche, Mahinda Rajapakse, a été
nommé lundi premier ministre par la présidente
Chandrika Kumaratunga. Il a été chargé de
former un nouveau gouvernement. Il a déclaré
devant la presse avant son investiture que les
"négociations de paix avec les Tigres de
l'Eelam Tamouls", en guerre contre le
pouvoir en place depuis près de 20 ans,
"doivent reprendre le plus tôt
possible".
Samedi
10 avril 2004 : De violents combats ont
opposé vendredi dans l'est du pays au-dessus de
la rivière Verugal, qui marque la frontière
entre les régions côtières de Trincomalee et
Batticaloades, des combattants des Tigres de
libération de l'Eelam Tamoul (LTTE) aux
partisans du "colonel Karuna", chef
guérillero de l'est qui a fait sécession début
mars 2004. 8 combattants auraient été tués et
de nombreux autres blessés. Le nouveau
gouvernement, issu des législatives anticipées
du 2 avril 2004, avait annoncé la reprise des
négociations de paix avec les Tigres Tamouls qui
ont menacé de reprendre la lutte armée s'ils
n'obtenaient pas l'autonomie du nord-est de
l'île par la négociation. Une trêve des
combats a été conclue en février 2002. Cette
guerre civile qui dure depuis 20 ans, a fait plus
de 60 000 morts.
Mardi
13 avril 2004 : Les violents combats qui
opposaient depuis plusieurs jours les Tigres de
libération de l'Eelam Tamoul (LTTE) aux
partisans du "colonel Karuna", chef
guérillero de l'est qui a fait sécession début
mars 2004, ont pris fin lundi avec la décision
des guérilleros dissidents d'abandonner le
combat. 22 rebelles auraient été tués selon
des sources gouvernementales. Le Comité
international de la Croix-Rouge (CICR) avait
indiqué vendredi que des milliers de civils
fuyaient le conflit, cherchant refuge "dans
des écoles et autres bâtiments publics".
Vendredi
16 avril 2004 : Des négociations se sont
ouvertes jeudi dans la région de Batticaloa,
dans l'est du pays entre les rebelles des Tigres
de l'Eelam Tamouls et le gouvernement portant sur
la trêve conclue en février 2002 sous l'égide
de la Norvège.
- Lundi 3 mai 2004 : A
l'occasion mardi prochain de la
célébration de l'anniversaire de la
naissance de Bouddha,
"l'illuminaton" et sa mort, la
présidente Chandrika Kumaratunga a
annoncé une amnistie générale à des
milliers de prisonniers incarcérés pour
délits mineurs. Selon une source
officielle, "la présidente a
décidé de les pardonner pour raisons
humanitaires en tenant compte de la
situation de leurs familles".
-
Jeudi 8 juillet 2004 : Une femme
kamikaze s'est fait exploser mercredi à Colombo,
la capitale, près des ambassades américaine et
britannique. 4 personnes ont été tuées et 11
autres blessées selon un premier bilan. Le
dernier attentat kamikaze remonte à octobre
2001. Une trêve avait été conclue en février
2002 entre les Tigres de
l'Eelam Tamouls et le
gouvernement sri lankais. Les Tigres Tamouls ont
démenti toute implication dans cet attentat.
Plus de détails : La guerre au Sri Lanka ; Médecins sans Frontières
ferme l'ensemble de ses missions au Sri Lanka ; Les "disparitions" au Sri
Lanka : d'une stratégie ciblée à la
généralisation incontrolée ; Liberation
Tigers of Tamil Eelam (LTTE) ; Mouvement des Tigres de Libération
de l'Eelam Tamoul ; Le site
officiel du gouvernement du Sri Lanka
Lundi 26 juillet 2004 : 7 membres
de la faction rivale des Tigres de libération de
l'Eelam Tamoul dirigée par le commandant Karuna,
un ancien dirigeant des Tigres (qui a fait
défection au printemps) ont été assassinés
dimanche. Les Tigres accusent le gouvernement sri
lankais de lui apporter son aide et de poursuivre
contre eux une "guerre par
procuration". Cette action intervient alors
que le ministre norvégien adjoint des Affaires
étrangères Vidar Helgesen était attendu
dimanche pour tenter de relancer le processus de
négociations entre le gouvernement et les
Tigres. La Norvège poursuit sa médiation dans
ce conflit qui a fait plus de 60 000 morts en 20
ans. Plus de détails : Les "disparitions" au Sri
Lanka : d'une stratégie ciblée à la
généralisation incontrolée ; Liberation
Tigers of Tamil Eelam (LTTE) ; Mouvement des Tigres de Libération
de l'Eelam Tamoul ; Le site
officiel du gouvernement du Sri Lanka
Jeudi 5 août 2004 : Un
Français de 48 ans, Tongio Yves Fernand, reconnu
coupable de harcèlement sexuel en juin 2003, a
reçu ordre par un tribunal de quitter le pays.
Il a plaidé coupable et affirmé qu'il était en
état d'ivresse. Selon le quotidien indépendant
"Daily Mirror", il a également été
condamné à une amende de 4 000 dollars et a
été interdit de séjours au Sri Lanka pour une
durée de 2 ans.
Mercredi 11 août 2004 : L'ambassade
des Etats-Unis située dans une zone de haute
sécurité de Colombo, la capitale, a été
fermée et évacuée mardi par crainte d'un
attentat au charbon après avoir reçu une poudre
mystérieuse.
- Mercredi 10 novembre 2004 : La
Norvège a entamé mardi une nouvelle
mission de médiation au Sri Lanka pour
tenter de relancer les pourparlers de
paix entre le gouvernement sri-lankais et
la rébellion tamoule. Le ministre
norvégien des Affaires étrangères, Jan
Petersen, est lui-même attendu mercredi
dans le pays pour participer à cette
médiation. Il devrait se rendre dans la
partie Nord de l'île contrôlée par les
Tigres de libération de l'Eelam tamoul
(LTTE) et y rencontrer leur chef
Velupillai Prabhakaran. Le conflit entre
la majorité cinghalaise et la minorité
tamoule a fait plus de 60 000 morts
depuis son déclenchement en 1972. Les
Tigres tamouls réclament la création
d'un Etat indépendant dans le Nord et
l'Est du pays.
Lundi
29 novembre 2004 : Dans un discours diffusé
sur la radio "Voix des Tigres",
Vellupillai Prabhakaran, principal dirigeant des
Tigres tamouls, a appelé le gouvernement à
reprendre sans conditions les pourparlers de paix
interrompus depuis avril 2003. Il a demandé que
son mouvement des Tigres libérateurs de l'Eelam
tamoul (LTTE) se voit accorder plus d'autonomie
dans le nord-est de l'île, où vivent la plupart
des quelque 3,2 millions de Tamouls déclarant :
"Si le gouvernement rejette notre appel
urgent, adopte des tactiques de reports qui
perpétuent la souffrance de notre peuple, nous
n'avons pas d'autre alternative que d'aller de
l'avant dans la lutte de libération de notre
nation". La guerre menée par la guerilla
séparatiste des Tigres Tamouls depuis 1983 qui
veulent un Etat indépendant dans le nord et
l'est du pays, a fait plus de 65 000 morts. Un
cessez-le-feu a été signé en février 2002.
- Jeudi 2 décembre 2004 : Le
gouvernement a rejeté mercredi une
demande de la rébellion des Tigres de
l'Eelam Tamoul de reprendre sans
condition les pourparlers de paix
interrompus depuis avril 2003 après la
signature d'une trêve en février 2002
sous l'égide de la Norvège. Le conflit
entre la majorité cinghalaise et la
minorité tamoule du Sri Lanka a fait
plus de 60 000 morts depuis son
déclenchement en 1972.
Vendredi
3 décembre 2004 : 2 districts du Nord,
Vavuniya et Mannar, sont entièrement paralysés
par une grève générale à l'appel de la
guérilla de l'Eealam des Tigres Tamouls après
le rejet par le gouvernement d'une demande des
LTTE de reprendre sans condition les
négociations de paix. Le gouvernement et les
LTTE ont signé une trêve en février 2002 sous
l'égide d'Oslo (Norvège). Les pourparlers de
paix sont interrompus depuis avril 2003. Le
conflit entre la majorité cinghalaise et la
minorité tamoule du Sri Lanka a fait plus de 60
000 morts depuis son déclenchement en 1972. Les
Tigres tamouls réclament la création d'un Etat
indépendant dans le Nord et l'Est du pays.
Mardi
7 décembre 2004 : Lors de la 50ème
convention annuelle du Parti National Uni (PNU),
qui s'est tenu dimanche à Colombo, la capitale,
la candidature du chef du parti, et ex-premier
ministre, Ranil Wickremesinghe, qui a été battu
par la présidente sortante Chandrika Kumaratunga
aux présidentielles de décembre 1999, a été
avalisée. Ne pouvant, selon la Constitution,
briguer un troisième mandat, la présidente
cherche à amender la Constitution pour pouvoir
se représenter.
Mardi
21 décembre 2004 : L'église catholique St
Michael de Katuwana, près de Homagama, à une
quarantaine de km de Colombo la capitale, a été
saccagée et incendiée dimanche par des
inconnus. 70 % des 18 millions de Sri Lankais
sont musulmans.
Mercredi
29 décembre 2004 : Ted Chaiban, responsable de
l'UNICEF au Sri
Lanka, a indiqué mardi que le raz-de-marée qui
a touché le pays a provoqué la réapparition de
mines terrestres qui "posent un nouveau
risque aux Sri Lankais" et compliquent les
opérations de "secours. "Les mines ont
été déplacées par les crues et sont sorties
des champs de mines que nous connaissions,
maintenant on ne sait plus où elles sont. Les
panneaux qui signalaient leur présence ont été
emportés ou détruits. Alors, pour les civils,
les risques seront considérables lorsqu'ils
rentreront chez eux, parce qu'ils ne sauront plus
où se trouvent les mines". 1,5 million de
mines ont été posées au Sri Lanka par l'armée
et les Tigres de libération de l'Eelam tamoul
(LTTE) qui luttent pour un Etat indépendant
depuis 1983.
Jeudi
30 décembre 2004 : Selon la radio publique
israélienne, "un appareil de l'armée de
l'air rempli d'équipements de secours et de
médicaments a quitté Israël mardi soir à
destination du Sri Lanka, ce pays préférant se
dispenser de l'assistance d'une importante
équipe médicale proposée par Israël".
Israël a signé d'importants contrats de
fournitures d'armements au Sri Lanka, pays avec
lequel il entretient des relations diplomatiques
depuis octobre 2000. Le ministère israélien des
Affaires étrangères a fait état mardi de 38
Israéliens blessés, dont quatre grièvement,
par les raz-de-marée qui ont frappé l'Asie. ** Le chef
des Tigres Tamouls,
Vellupillai Prabhakaran, a lancé un appel à
l'aide internationale mercredi pour venir en aide
aux populations sinistrées par les raz-de-marée
qui ont fait plus de 22 000 morts au Sri Lanka,
déclarant : "Les dégâts causés par ce
raz-de-marée ont exacerbé les souffrances de
notre peuple, déjà touché par une guerre qui
dure depuis 20 ans et a déchiré notre
nation". Les Tigres de
l'Eelam Tamouls se battent depuis 1983
pour obtenir un Etat indépendant dans le nord de
l'île. 65 000 personnes ont trouvé la mort au
cours de cette guerre civile.