SOMMAIRE
NIGERIA, Afrique,
archives, 2003, nigeria, abuja, petrole, opep,
shell, lagos, journalistes, sida, yoruba, fulani,
kanuri, regime, militaire, president, olusegun,
obasanjo, nigeria, affrontements, interreligieux,
kano, etat, plateau, chrétiens, musulmans,
kaduna, loi islamique, charia, adultere,
lapidation, Safyia, Husseini, asile, politique,
président, liberien, charles, taylor, Amina,
Lawal, Kurami, sommet, Commonwealth, palmares,
corruption, 2003
LES ARCHIVES 2003 DU
NIGERIA
- Mardi 7 janvier 2003 : Le
président sortant Obasanjo a remporté
les primaires de son parti, le Parti
Démocratique du Peuple, avec 2642 voix
contre 611 à son adversaire,
l'ex-vice-président Alex Ekouémé, et
pourra donc briguer un second mandat aux
élections présidentielles d'avril
prochain.
-
- Lundi 3 février 2003 : Un
bâtiment qui abritait une banque a
explosé dimanche à Lagos provoquant la
mort d'au moins 40 personnes et en
blessant une trentaine d'autres d'après
un bilan encore provisoire. Selon des
témoins plusieurs explosions successives
ont été entendues. 2 immeubles
attenants ont été touchés par la force
de l'explosion et menacent de
s'écrouler.
Vendredi
21 février 2003 : Selon la Commission
électorale indépendante et nationale, 19
candidats, dont le président sortant Obasanjo,
participeront à l'élection présidentielle
d'avril prochain. Ce sera la première élection
depuis le retour au régime civil depuis 1999,
après 15 ans de régime militaire. REPUBLIQUE
TCHEQUE : Le consul du Nigéria a été abattu
mercredi dans son bureau à l'ambassade du
Nigéria à Prague. Un employé de la mission
diplomatique a été également blessé. Un
Tchèque de 72 ans, se disant victime d'une
fraude, a ouvert le feu sur le consul. Selon des
sources diplomatiques, depuis plusieurs années,
des réseaux en provenance du Nigéria ont monté
une gigantesque escroquerie : ils promettent des
rendements très élevés sur des transactions
financières au Nigéria.
- Mercredi 5 Mars 2003 : De
violents combats ont opposé ce week-end
des fermiers de l'ethnie Fulani et des
nomades de l'ethnie Foulbé dans le
nord-est du pays, dans l'état
d'Andamawa, faisant au moins 110 morts et
plus de 500 blessés, selon des chiffres
établis par la Croix Rouge. 130 maisons
ont été détruites et 21 000 personnes
ont pris la route de l'exode. Selon la
police, les nomades voulaient se venger
de la mort de 7 des leurs tués par les
fermiers.
Jeudi
6 Mars 2003 : Alors que les préparatifs
des élections présidentielles et législatives
du mois prochain s'activent, Harry Marshall, un
haut responsable du parti d'opposition, Parti de
tout le Peuple Nigérian (ANPP, All Nigerian
People Party), a été abattu mercredi matin à
Abuja alors qu'il quittait son domicile. Harry
Marshall s'occupait de la campagne de Muhammadu
Buhari, principal rival du président sortant
Olusegun Obasanjo.
Mardi
25 Mars 2003 : La compagnie
britannico-néerlandaise Royal Dutch Shell a
été obligée de fermer ses nouvelles
installations à la suite de violents
affrontements dans la région du delta du Niger
qui ont fait au moins 13 morts depuis une
semaine. Les ethnies Ijaw, qui se plaignent de la
pollution engendrée par les industries
pétrolières, se sont opposés aux forces de
sécurité. Les pertes pour la société
pétrolière sont estimées à environ 320 000
barils/jour.
- Mercredi 26 Mars 2003 : Le
procès en appel d'Amina Lawal,
condamnée à mort par lapidation pour
adultère, a été reportée au 3 juin
prochain, seuls 2 juges sur 4 s'étant
présentés à l'audience.
- Mercredi 2 Avril 2003 : Le
Congrès du travail nigérian (NLC) a
suspendu une grève de trois jours
prévue à partir de mardi dans le
secteur public comprenant l'industrie
pétrolière, après avoir obtenu une
hausse des salaires de 12,50 % sur fond
électoral. Dès cette annonce les cours
mondiaux du pétrole ont été révisés
à la baisse. La production de brut
(Shell) demeure diminuée de 40 % en
raison de troubles ethniques dans la
région du Delta du Niger. La bataille
électorale dans le pays le plus
peuplé d'Afrique (120 millions
d'habitants) et 4ème pays producteur de
l'OPEP, fait rage. Une douzaine de
personnes sont mortes lors
d'affrontements. Plusieurs partis
politiques réclament désormais
l'annulation des élections générales
prévus pour le 12 avril. Le président
Olusegun Obasanjo brigue un nouveau
mandat. Enfin, la troisième partie des
négociations Cameroun-Nigeria
sur le conflit frontalier de la
péninsule de Bakassi s'ouvre mercredi à
Yaoundé au Cameroun.
Samedi
5 Avril 2003 : La compagnie américaine
Chevron Texaco a annoncé qu'elle allait
reprendre sa production de pétrole brut
interrompue il y a 12 jours à la suite
d'affrontements inter-ethniques dans la région
du golfe du Niger.
Mercredi
9 Avril 2003 : 13 partis d'opposition ont
demandé le report des élections générales
prévues le 12 avril prochain estimant que la
Commission électorale nationale indépendante
n'est pas en mesure d'assumer l'organisation de
telles élections et assurant que les violences
politiques ne pourront être maîtrisées. La
distribution des cartes électorales à plus de
60 millions d'électeurs qui devait commencer
mardi n'a pas eu lieu, les centres électoraux
sont fermés à Lagos, Kano et Abuja.
Vendredi
11 Avril 2003 : Alors que les élections
générales doivent s'ouvrir samedi,
l'organisation Human Rights Watch a mis en garde
contre les violences politiques "qui
pourraient menacer la légitimité du
scrutin". Des dizaines de personnes ont
été tuées ces dernières semaines lors
d'affrontements entre partis rivaux.
Samedi
12 Avril 2003 : Alors que les élections
générales se tiennent samedi, une dizaine de
personnes ont été arrêtées pour fraude
électorale. Elles étaient en possession d'urnes
et de matériels électoraux "acquis
frauduleusement". Une dizaine de personnes
ont été tuées lors d'affrontements en partis
politiques rivaux. La commission nationale
électorale indépendante a avoué qu'elle
n'avait pas pu distribuer toutes les cartes
d'électeurs précisant toutefois que les
personnes possédant des cartes provisoires
pourront aller voter.
Lundi
14 Avril 2003 : Les premiers résultats
partiels des élections légistatives de samedi
ont été communiqués. Le parti d'Olesegun
Obasanjo, Parti Populaire Démocratique du
Nigéria, serait en tête dans le sud-ouest alors
qu'il subissait un net revers dans le nord. A
noter, à la surprise générale, que le
président de l'Assemblée Nationale, du parti au
pouvoir, a perdu son siège de député dans
l'état de Kano. Dans l'état de Wari, les
élections n'avaient toujours pas commencé
dimanche suite à des pluies torrentielles qui se
sont abattues sur la région et des affrontements
violents entre partis rivaux.
Mardi
15 Avril 2003 : Selon des résultats
partiels aux élections légistatives de samedi,
le parti du président Olesegun Obasanjo, Parti
Populaire Démocratique du Nigéria, arrive en
tête. Il domine avec plus de 59 députés à la
Chambre des Représentants et 19 au Sénat. Les
observateurs du Commonwealth se sont dits
préoccupés par les violences perpétrées avant
le scrutin et le nombre élevé de
dysfonctionnements constatés lors du scrutin.
Ils ont appelé la Commission électorale
indépendante de faire mieux lors des élections
présidentielles qui doivent se tenir samedi et
où 19 candidats vont s'opposer au président
sortant.
Mercredi
16 Avril 2003 : L'opposition a annoncé
qu'elle rejette tous les résultats des
élections législatives de ce week-end.
Jeudi
17 Avril 2003 : Les partis d'opposition
crient à la fraude massive dans tout le pays
lors des élections législatives de samedi et
demandent la convocation de nouvelles élections.
Samedi
19 Avril 2003 : Les élections
présidentielles et des gouverneurs d'état
s'ouvrent samedi sous haute surveillance. Le
président sortant Obasanjo est donné favori.
Lundi
21 Avril 2003 : Les résultats partiels
donnent le président sortant Olusegun Obasanjo
vainqueur aux élections présidentielles de
dimanche dans plusieurs grandes villes du pays et
notamment Abuja. Pour être élu dès le premier
tour, le président doit recueillir la majorité
sur l'ensemble du territoire et 25 % des
suffrages exprimés dans les deux tiers des
états. L'archevêque d'Abuja a regretté
qu'après 30 ans de régime militaire (qui a pris
fin en 1999) les deux candidats, Olesegun
Obasanjo et Mohamadou Buhari présentés pour ces
élections au peuple nigérian soient des
généraux, anciens dictateurs militaires. 6
personnes ont été tuées et 5 autres blessées
à Okoroba dans le delta du Niger quand la police
a ouvert le feu sur un groupe qui refusait de
quitter le bureau de vote. 6 partisans de
l'opposition ont été tués dans l'état de
Bayelsa dans le sud-est du pays. 140 personnes
ont été arrêtées sur tout le territoire pour
fraude. Le Nigéria, pays africain le plus
peuplé, 6ème exportateur mondial de pétrole, a
69 % de sa population qui vit en-dessous du seuil
de pauvreté.
Mardi
22 Avril 2003 : La moitié des bulletins de
vote de l'élection présidentielle de dimanche
ont été dépouillés. Il apparaît que le
président sortant Olusegun Obasanjo serait
vainqueur dès le premier tour. De nombreux
observateurs ont constaté "des fraudes
massives lors du scrutin". Un groupe
d'observateurs américains de l'Institut
International Républicain a déclaré avoir
"des preuves irréfutables de destruction
délibérée de bulletins de vote et de
falsification grossière des formulaires de
résultats". Le rival du président
Obasanjo, Mouhammed Buhari, a annoncé qu'il
rejetterait les résultats de cette élection.
Les résultats définitifs devraient être connus
mercredi.
Mercredi
23 Avril 2003 : La Commission électorale
indépendante a indiqué mardi selon des
résultats presque définitifs que le président
sortant Olusegun Obasanjo est assuré de la
victoire aux dernières présidentielles avec 61
% des suffrages contre 35 % à son rival Buhari.
Les observateurs ont relaté de
"sérieuses" irrégularités et fraudes
durant le scrutin tandis que l'opposition
annonçait le rejet de ces résultats.
Jeudi
24 Avril 2003 : Malgré la constatation par
les observateurs de nombreuses irrégularités et
fraudes au cours du scrutin présidentiel de
dimanche, le président Olusegun Obasanjo a été
proclamé président. L'opposition refuse les
résultats et appelle à la convocation de
nouvelles élections dans les quinze jours.
Vendredi 23 mai 2003 : Le Conseil
des Oulémas (théologiens musulmans) de Kano,
dans le nord du pays, a rejeté les résultats
des présidentielles du 20 avril dernier qui
avaient vu la réélection du président sortant
Olusegun Obasanjo. Il appelle à un nouveau
scrutin dans certaines régions où des fraudes
massives avaient été constatées. Le président
Obasanjo doit prêter serment le 29 mai prochain
pour un nouveau mandat.
- Mardi 27 mai 2003 : La
police a empêché lundi les partis
d'opposition d'organiser dans 3 villes
des marches de protestation contre les
résultats des présidentielles du 19
avril où Olusegun Obasanjo a été
réélu. Il doit être investi jeudi pour
son nouveau mandat.
-
- Mercredi 28 mai 2003 : La
Haute Cour de Justice a rejeté mardi un
recours déposé par l'opposition visant
à faire annuler l'entrée en fonction
jeudi du président Olusegun Obasanjo.
L'opposition dénonce les fraudes
massives qui ont entaché le scrutin
présidentiel du 19 avril dernier et qui
ont vu la victoire du président sortant
Obasanjo.
Vendredi
30 mai 2003 : Le président Olusegun
Obasanjo a prêté serment jeudi pour un second
mandat de 4 ans lors d'une cérémonie officielle
qui s'est déroulée à Abuja en présence d'une
quinzaine de chefs d'état africains. Il a promis
lors de son discours d'investiture "de
cicatriser les blessures ouvertes par sa
réélection controversée". L'opposition
avait en effet appelé à de nouvelles élections
à la suite de fraudes massives constatées lors
du scrutin présidentiel.
Lundi
23 juin 2003 : Au moins 125 habitants qui
pompaient de l'essence d'un oléoduc endommagé
près de la ville d'Ovim, dans l'Etat d'Abia,
dans le sud-est du pays, ont été tués jeudi
lors d'une explosion encore indéterminée. Selon
la Croix Rouge, 200 personnes ont été
hospitalisées suite à de graves brûlures et le
bilan pourraît être plus lourd, car de nombreux
brûlés sont grièvement atteints.
Mercredi
25 juin 2003 : La Confédération des
Syndicats a appelé mardi à une grève
générale la semaine prochaine pour protester
contre une mesure du gouvernement visant à une
augmentation du prix du carburant de 54 %.
Rappelons que le Nigéria est le 4ème pays
producteur au sein de l'OPEP. Plus de
liens : la production pétrolière mondiale,
rapport 2000 (format pdf).
Mardi
1er juillet 2003 : Bien que déclarée
illégale par un tribunal de Lagos, la grève
pour protester contre la hausse de 54 % des prix
des carburants a été bien suivie. Le Congrès
Travailliste Nigérian avait appelé la
population à piller toutes les administrations
et les commerces qui ne respecteraient pas la
grève. Le président Olusegun Obasanjo a
déclaré que les 2 milliards de dollars tirés
de cette hausse serviraient à améliorer les
secteurs de l'éducation et de la santé.
Rappelons que le Nigéria est le 8ème
exportateur mondial de pétrole.
Vendredi
4 juillet 2003 : Le pays est paralysé
depuis 4 jours par une grève lancée pour
protester contre une hausse de 54 % des prix des
carburants, la quatrième cette année. Aucun
accord n'a pu être trouvé entre le gouvernement
et les grévistes qui menacent d'arrêter la
production pétrolière et les exportations de
brut dans les 48 heures.
Mardi
8 juillet 2003 : Le pays est paralysé
depuis le 30 juin par un mouvement de grève
général lancé à la suite de l'augmentation de
54 % des prix des carburants. Les grévistes se
sont violemment opposés aux forces de l'ordre
alors qu'ils tentaient d'ériger des barricades
pour barrer les principales rues de la capitale
Abuja. La police a chargé les manifestants.
Selon le président de la principale centrale
syndicale, Congrès Nigérian du Travail, il y
aurait au moins 10 morts parmi les manifestants.
Mercredi
9 juillet 2003 : Le président de la
principale centrale syndicale, Congrès Nigérian
du Travail, a annoncé mardi qu'un consensus
avait été trouvé avec le gouvernement portant
sur une baisse des prix des carburants et que le
mouvement de grève qui paralyse le pays depuis
le 30 juin était suspendu.
Samedi
12 juillet 2003 : Après l'Ouganda, le
président américain George Bush est arrivé à
Abuja où il a été accueilli à l'aéroport par
son homologue Olusegun Obasanjo. ** A Kano,
dans le nord du pays, des manifestations de
protestation contre la visite du président Bush
ont été organisées. Les forces de l'ordre ont
procédé à une vingtaine d'interpellations.
Samedi
26 juillet 2003 : Des violences
inter-ethniques ont éclaté dans le delta du
Niger faisant au moins 4 morts. Au début de
l'année, des affrontements avaient déjà
provoqué le déplacement de milliers de
villageois et obligé les compagnies
pétrolières étrangères à suspendre leurs
activités dans la région.
Mercredi
30 juillet 2003 : En visite en
Grande-Bretagne, le président Olusegun Obasanjo
a déclaré qu'il n'enverrait aucune troupe au
Libéria tant que des "garanties de
financement" n'auront pas été décidées
par la communauté internationale.
- Vendredi 8 août 2003 : Malgré
l'accord conclu en juin entre les
syndicats et le gouvernement après une
grève générale de 8 jours qui avait
paralysé l'industrie pétrolière, suite
à une annonce de l'augmentation du prix
de l'essence de 54 %, le prix de
l'essence n'a toujours pas été porté
au prix fixé entre les parties
c'est-à-dire la moitié de ce qui avait
été annoncé. Les pompistes refusent de
vendre l'essence au prix officiel
provoquant de graves problèmes
d'approvisionnement dans les grandes
villes Lagos et Abuja. Les syndicats
parlent d'une nouvelle grève et
d'actions dans les zones touchées par la
pénurie.
-
- Mardi 19 août 2003 :
Des affrontements entre ethnies rivales,
à Warri dans l'Etat du delta du Niger,
qui se disputent la souveraineté de
cette région riche en ressources
pétrolières, se poursuivent depuis
près de 5 jours. Les forces de
sécurité sont intervenues pour
rétablir l'ordre. L'état d'urgence,
levé il y a un mois, a été une
nouvelle fois décrété. Selon un
premier bilan il y aurait au moins 20
morts.
-
- Lundi 11 août 2003 : Un
millier de manifestants bloque depuis une
semaine une plateforme pétrolière
(Shell) dans le delta du Niger dans le
sud du pays accusant la compagnie de
"dégradation de
l'environnement" et revendique de
meilleures conditions de travail. Les
pertes de production sont estimées à
300 000 barils par jour sur une
production de 2 millions de barils par
jour. Plus de détails : La colère des
communautés du delta ; Répression des
mouvements de protestation dans la
région pétrolifère du delta ; Campagne pour un
moratoire sur le financement des projets
miniers, gaziers et pétroliers ; Pétrole et gaz en
Afrique.
-
- Mercredi 13 août 2003 : Le
président libérien Charles Taylor est
arrivé lundi dans le pays. Il a accepté
l'asile que lui proposait le président
Obasanjo. Il dispose d'une villa luxueuse
à Kalabar dans le sud-est du pays. SIERRA
LEONE : Les autorités ont
rappelé à la communauté internationale
que "Charles Taylor restait un
criminel de guerre et qu'il devra
répondre de ses crimes devant le
tribunal spécial chargé de juger les
crimes en Sierra Leone".
-
- Jeudi 14 août 2003 : Le
Président Olusegun Obasanjo a annoncé
que le Nigéria n'extradera pas le
président libérien Charles Taylor comme
le demandent les Etats-Unis. Le Tribunal
Spécial de l'ONU pour la Sierra Leone
chargé de juger les crimes de guerre
commis pendant la guerre civile a
inculpé officiellement le 4 juin dernier
le président Charles Taylor de
"crimes de guerre, crimes contre
l'humanité et de violations graves du
droit humanitaire international commis
sur le territoire de la Sierra Leone
depuis le 30 novembre 1996"
conformément aux résolutions 1315, 1410 et 1478 du
Conseil de Sécurité de l'ONU. Un mandat
d'arrêt international a été lancé
contre lui.
-
- Samedi 16 août 2003 : Après
avoir fermé samedi dernier "pour
des raisons de sécurité" sa
frontière avec le Bénin, les autorités
nigérianes ont procédé vendredi à sa
réouverture. Commerçants, chauffeurs de
taxi, transporteurs inter-urbains ont pu
de nouveau reprendre leurs activités
avec le Bénin. Jeudi, les présidents
Obasanjo (Nigéria) et Kérékou (Bénin)
se sont rencontrés et ont décidé une
lutte commune contre la contrebande, les
trafics divers, les crimes
transfrontaliers et l'immigration
clandestine qui minent les relations
entre les deux pays.
-
- Mercredi 20 août 2003 : Le
Tribunal islamique de l'Etat de Jigawa,
dans le nord du pays, a annulé le
verdict prononcé contre un homme de 39
ans qui avait été condamné à la
lapidation pour le viol d'une fillette de
9 ans. Il a accepté la requête de son
avocat qui estimait que l'homme
"n'était pas en possession de tous
ses moyens au moment des faits". **
Des renforts ont été envoyés dans la
ville de Warri, dans le sud du pays,
après 4 jours d'affrontements entre
ethnies rivales qui ont fait au moins 30
morts et 2 500 déplacés.
Jeudi
21 août 2003 : Le calme est revenu dans la
ville de Warri après 5 jours d'affrontements
violents entre ethnies rivales après le
déploiement des forces de sécurité qui ont
commencé leurs patrouilles.
Mercredi
27 août 2003 : Ouverture mercredi à Minna
du procès en appel d'Amina Lawal Kurami
condamnée à mort le 22 mars 2002 par lapidation
pour adultère . Plus de détails : Amnesty
International : Nigéria, combien de souffrances
encore ; Islam et Charia : 2001-2002
violences au Nigéria ; ACAT, campagne 2002 pour les femmes
condamnées.
Jeudi
28 août 2003 : Le procès en appel d'Amina
Lawal Kurami condamnée à mort le 22 mars 2002
par lapidation pour adultère a été reporté au
25 septembre prochain.
Jeudi 18 septembre 2003 : Le
président Obasanjo a lancé un avertissement à
l'ex-président libérien Charles Taylor, en exil
au Nigéria après avoir quitté le pouvoir de
son propre gré le 11 août dernier, afin qu'il
n'intervienne pas dans les affaires intérieures
du Libéria comme le stipule son statut d'exilé.
Vendredi 26 septembre 2003 : La Cour
d'appel de Katsina a acquitté Amina Lawal Kurami
condamnée à mort le 22 mars 2002 par lapidation
pour adultère. Elle avait eu un enfant après
son divorce alors qu'elle n'était pas remariée.
Selon les juges, la procédure a été entâchée
d'erreurs de procédures. La charia, loi
islamique, a été instaurée en 2000 dans 12
états du nord du pays. Plus de détails :
Amnesty International : Nigéria, combien de souffrances
encore ; Islam et Charia : 2001-2002
violences au Nigéria ; ACAT, campagne 2002 pour les femmes
condamnées. ** Peu après
l'acquittement d'Amina Lawal, un tribunal
islamique de l'état de Bauchi a condamné à la
lapidation un jeune homme de 18 ans accusé de
pratiques homosexuelles.
Mardi
18 novembre 2003 : Deux experts de l'OMS
(Organisation Mondiale de la Santé) effectuent
une tournée dans le nord du pays pour reprendre
une campagne de vaccination contre la
poliomyélite qui avait été suspendue
après les protestations de chefs locaux. Plus de
détails : UNICEF : un monde sans polio ; Qu'est-ce que la poliomyélite ?.
Vendredi
21 novembre 2003 : 14 employés de la
compagnie pétrolière américaine Chevron Texaco
ont été pris en otage mardi par des hommes
lourdement armés. Ils réclament une forte
rançon.
Mercredi
26 novembre 2003 : Le président Olusegun
Obasanjo a déclaré mardi que le président
libérien Charles Taylor, en exil dans ce pays
depuis le mois d'août, pourrait être extradé
vers le Libéria si ce pays en fait la demande.
Jeudi
27 novembre 2003 : Le président Olusegun
Obasanjo a déclaré mercredi que son homologue
zimbabwéen, Robert Mugabé, ne sera pas invité
au sommet des chefs d'état et de gouvernement du Commonwealth prévu du
5 au 8 décembre prochain à Abuja. Le Zimbabwe a
été suspendu des réunions ministérielles du
Commonwealth en mars 2003 après les élections
présidentielles controversées de 2002.
- Jeudi 4 décembre 2003 : La Reine Elizabeth II
d'Angleterre
(77 ans) est arrivée mercredi à Abuja
où elle a été accueillie par le
président Olusegun Obasanjo. Elle
participera vendredi au sommet du
Commonwealth
qui se tiendra du 5 au 8 décembre 2003.
Sa dernière visite dans ce pays remonte
à 1956. Pour des raisons de sécurité,
la Reine ne quittera pas la capitale où
un important dispositif de sécurité a
été déployé.
Vendredi
5 décembre 2003 : Alors qu'Interpol lançait
jeudi après-midi un mandat d'arrêt
international à l'encontre du président
libérien, Charles Taylor, en exil dans ce pays
depuis le 13 août 2003, le président Olusegun
Obasanjo a indiqué qu'il se refuse à
l'extradition de Charles Taylor. NDLR. Le
Tribunal Spécial de l'ONU pour la Sierra Leone
chargé de juger les crimes de guerre commis
pendant la guerre civile a inculpé
officiellement le 4 juin dernier le président Charles Taylor pour
"crimes de guerre, crimes contre l'humanité
et de violations graves du droit humanitaire
international commis sur le territoire de la
Sierra Leone depuis le 30 novembre 1996"
conformément aux résolutions 1315, 1410 et 1478 du Conseil de Sécurité de
l'ONU.
Lundi
8 décembre 2003 : Le sommet du Commonwealth s'est
achevé dimanche. Les chefs d'état et de
gouvernement de 54 pays ont décidé d'exclure le
Zimbabwe "sans limitation dans le
temps" de l'organisation et appelé Robert Mugabé à ouvrir
le dialogue avec l'opposition. Ils ont décidé
que le Zimbabwe réintègrera le Commonwealth que
lorsque des réformes démocratiques auront été
mises en place. Le Zimbabwe avait été exclu du
Commonwealth en mars 2002 après la réélection
controversée du président Mugabé. Le Zimbabwe
est plongé depuis 4 ans dans une crise
économique et politique profonde avec une
inflation annuelle de 525 %, un taux de chômage
de 70 % et de graves pénuries alimentaires où
6,7 millions d'habitants sur une population de
11,6 millions sont menacés par la famine.
Mardi
9 décembre 2003 : Lors de leur déclaration
commune les chefs d'état et de gouvernement
clôturant dimanche le sommet du Commonwealth ont exclu
le Zimbabwe "sans limitation dans le
temps" de l'organisation lui demandant de
mettre un terme aux violations des droits de
l'homme et mettre en place des réformes
démocratiques. Robert Mugabé a annoncé
aux présidents nigérian Olusegun Obasanjo et
sud africain Thabo Mbeki qu'il retirait son pays
du Commonwealth.
Mercredi
31 décembre 2003 : 2 anciens ministres de
l'Intérieur, Sunday Afolabi et Mahmud Shatta,
l'ancien ministre du Travail, Hussaini Akwanga et
3 responsables gouvernementaux ont été
inculpés mardi de corruption par la Haute Cour
d'Abuja. Ils sont accusés d'avoir touché chacun
des pots-de-vins allant de 30 000 à 500 000
dollars de la part du groupe français
d'électronique Sagem qui avait obtenu en 2001 un
contrat de mise en place de la carte nationale
d'identité au Nigeria, d'un montant de 214
millions de dollars. Ils risquent de cinq à sept ans de
prison. Plus de
détails : Palmarès mondial de la corruption
2003 ; Une corruption
généralisée.
Retour
Nigéria
Retour
sommaire