SOMMAIRE
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neptune
Haiti
n'existe pas : 1804-2004, deux cents ans de
solitude de Christophe Wargny
Haïti,
1804-2004 : Entre mythes et et réalités de Yves
Saint-Gérard
Haïti et
la France : Rapport à Dominique à Dominique de
Villepin, ministre des Affaires étrangères de Régis
Debray, Collectif
- ARCHIVES ANNEE 2004
-
Vendredi
2 janvier 2004 : Lors de la commémoration
du 200ème anniversaire de l'indépendance de
l'île (colonisée par la France), plusieurs
dizaines de milliers de personnes ont manifesté
pour demander la démission du président
Aristide. Haïti est l'un des pays les plus
pauvres du monde avec un taux de chômage de 70
%. L'opposition accuse le président
Jean-Bertrand Aristide, premier président élu
démocratiquement en 1990, de corruption et de
détournement de fonds. Jean-Bertrand Aristide
avait été chassé du pouvoir le 30 septembre
1991 par le général Cédras. Il s'était
réfugié au Vénézuela puis avait obtenu
l'asile politique aux Etats-Unis. Il avait repris
le pouvoir en 1994 grâce à l'aide des
Etats-Unis et de l'ONU. Plus de détails : Profil de Jean-Bertrand Aristide ; Jean-Bertrand Aristide, un
président controversé ; Haïti un pays dans l'impasse ; La Présidence d'Haïti ; Haïti : repères événementiels.
Samedi
3 janvier 2004 : 8 personnes ont été
blessées vendredi à Port-au-Prince, la
capitale, pendant les manifestations organisées
contre le président Jean-Bertrand Aristide, et
qui a réuni plusieurs milliers de personnes, à
l'occasion de la commémoration du 200ème
anniversaire de l'indépendance de l'île. La
police anti-émeutes est intervenue à coups de
gaz lacrymogènes pour disperser la foule.
Jeudi
8 janvier 2004 : Des affrontements avec des
partisans du président Aristide ont eu lieu
mercredi au cours d'une manifestation
d'étudiants à Port-au-Prince pour demander la
démission du chef de l'Etat où 9 personnes ont
été blessées.
Vendredi
9 janvier 2004 : L'opposition et la
société civile ont lancé jeudi une grève
nationale de 48 heures pour forcer le président
Aristide à la démission. Les manifestations de
mercredi à Port-au-Prince ont été émaillées
d'actes de violence qui ont fait 2 morts et une
trentaine de blessés.
Mercredi
14 janvier 2004 : Le mandat des 83 membres de
la Chambre des députés et des deux-tiers des 27
sénateurs a échu lundi à minuit. Il n'a pu
être renouvelé, des élections n'ayant pu être
organisées suite à la crise politique qui
paralyse le pays depuis les dernières
législatives de mai 2000 contestées par
l'opposition. Plusieurs milliers de personnes ont
manifesté lundi pacifiquement à Port-au-Prince
pour demander la démission du président
Aristide. Présent au sommet de l'OEA à
Monterrey au Mexique, le président Aristide
s'est engagé à "organiser des élections
législatives dans les 6 prochains mois".
Jeudi
15 janvier 2004 : Les émetteurs de 8
stations de radio, toute tendance confondue, ont
été sabotés mardi par un commando d'hommes
armés et cagoulés. Les radios ont dû cesser
leurs émissions.
Lundi
19 janvier 2004 : Plusieurs milliers de
personnes ont manifesté dimanche à
Port-au-Prince pour demander la démission du
président Jean-Bertrand Aristide. Des
affrontements ont opposé partisans et opposants
au président faisant 6 blessés.
Mardi
20 janvier 2004 : Un groupe d'hommes armés a
incendié dans la nuit de dimanche à lundi 2
radios privées de la ville de Saint-Marc.
Reporters sans Frontières (RSF) a appelé "tous les
groupes politiques à faire baisser la tension et
à garantir le respect de la liberté de la
presse". ** Belfond
Aristide, un ancien journaliste, membre de
l'opposition, a été grièvement blessé par
balles vendredi soir aux Gonaïves dans un
attentat qui n'a pas été revendiqué. Selon
certaines sources, les auteurs de l'attentat se
seraient trompés de cible car Belfond Aristide
abritait chez lui un responsable de la police de
la ville.
Mercredi
28 janvier 2004 : 15 000 personnes ont
manifesté pacifiquement mardi à Port-au-Prince
la capitale pour demander la démission du
président Aristide. Lundi, un passant a été
tué par balles lors d'affrontements entre
policiers et manifestants.
Jeudi
29 janvier 2004 : Un étudiant a été tué
mercredi devant le Consulat des Etats-Unis à
Port-au-Prince, la capitale, par "des
projectiles de gaz lacrymogènes" qui l'ont
touché au dos et provoqué une hémorragie
interne, selon des sources hospitalières, lors
d'une manifestation demandant la démission du
président Aristide.
- Lundi 2 fevrier 2004 : De
nombreuses manifestations se sont
déroulées dimanche dans la capitale
Port-au-Port pour protester contre le
décret du président Jean-Bertrand
Aristide visant à interdire les
manifestations de rue. 2 femmes et un
enfant ont été blessés samedi au cours
d'une manifestation d'opposition au
président Aristide.
ADDENDA : Dans
notre édition du 28 janvier 2004,
"HAITI", il fallait lire :
"Un passant a été tué lundi par
balles et 3 autres blessés dans
la ville des Gonaïves lors
d'affrontements entre policiers
et opposants au président Aristide".
Jeudi
5 fevrier 2004 : Selon plusieurs radios
privées, lors d'une manifestation d'opposition
au président Jean-Bertrand Aristide, mardi, dans
la ville d'Ouanaminthe dans le nord-est du pays,
un adolescent a été tué par la police.
Plusieurs personnes, dont le nombre reste
indéterminé, ont été blessés par balles.
Samedi
7 février 2004 : Le commissariat et une
prison de la ville des Gonaïves ont été pris
d'assaut jeudi par des manifestants qui demandent
la démission du président Aristide. Les
affrontements ont fait, selon un bilan de la
Croix Rouge, 11 morts et une vingtaine de
blessés.
Lundi
9 février 2004 : Les forces de police ont
tenté de reprendre la ville des Gonaïves, la
quatrième ville du pays, en état d'insurrection
depuis jeudi. De violents affrontements ont
opposé les membres du Front de Résistance,
opposants au président Aristide et la police. 14
policiers auraient été tués. Le nombre de
blessés reste indéterminé et la situation
très confuse.
Mardi
10 février 2004 : Les opposants au président
Aristide se sont emparés de 9 villes du pays.
Selon un bilan hospitalier provisoire au moins 40
personnes ont été tuées depuis jeudi, date du
début de l'insurrection qui a débuté par la
ville des Gonaïves. La France et l'ONU ont
appelé à un arrêt des violences.
Jeudi
12 février 2004 : La police a annoncé avoir
repris le contrôle de 3 des 11 villes insurgées
aux mains des opposants au président Aristide.
Les partisans d'Aristide continuent de bloquer
l'entrée de la deuxième ville du pays, Cap
Haïtien, aux mains de l'opposition. Pillages et
scènes de violence se succèdent. Depuis jeudi
ce sont 42 personnes qui ont trouvé la mort dans
ces actions violentes. Le bilan est provisoire.
On ne connaît pas le nombre de blessés suite à
la confusion qui règne sur place. Les Etats-Unis
appellent leurs ressortissants à quitter le pays
et réduisent leur personnel diplomatique sur
place. Le PAM (Programme Alimentaire
Mondial) s'est inquièté des barrages qui
entravent la distribution de l'aide alimentaire
à plus de 268 000 personnes (dont 87 000
personnes gravement affectées par la sécheresse
et les inondations chroniques, 90 000 enfants en
âge scolaire et 91 000 personnes vulnérables,
femmes enceintes, mères allaitantes ou orphelins
du sida )
Vendredi
13 février 2004 : Les partisans du président
Aristide ont érigé des barricades et enflammé
des pneus dans la capitale Port-au-Prince pour
empêcher une manifestation des opposants au
président qui a été finalement annulée dans
"la crainte d'escalade". 49 personnes
ont trouvé la mort en une semaine de violences.
Dans une conférence de presse, le président
Aristide a réaffirmé qu'il ne "quitterait
le Palais que le 7 février 2006", date de
la fin de son mandat.
Samedi
14 février 2004 : Le Coordonnateur Résident
des Nations Unies en Haïti, Adama Guindo, a, au
cours d'une conférence de presse à
Port-au-Prince, lancé un appel à toutes
les parties "à respecter les principes
humanitaires relatifs à la protection de civils
et le caractère inviolable des centres
hospitaliers" et demandé "la création
d'un couloir humanitaire qui permettrait l'accès
de l'aide aux populations vulnérables dans
plusieurs départements du pays". La
communauté haïtienne établie en Floride a
demandé au président Bush d'accorder un
"statut temporaire protégé" aux
réfugiés qui fuient les violences dans leur
pays.
Mardi
17 février 2004 : Les manifestations
demandant la démission du président Aristide se
poursuivent dans tout le pays. A Saint Marc à
une centaine de km au nord de la capitale
Port-au-Prince, 2 militants du Ramicos
(Rassemblement des militants conséquents de
Saint-Marc, opposition armée) ont été tués
alors qu'ils tentaient d'échapper à des
partisans du président Aristide. A Hinche, dans
le centre du pays, un commissariat a été
attaqué. 2 personnes, dont le directeur
départemental de la police, ont été tuées et
2 enfants blessés.
Jeudi
19 février 2004 : Le premier ministre Yvon
Neptune a demandé à la communauté
internationale d'intervenir en Haïti.
L'insurrection a gagné une bonne partie du pays.
L'ambassadeur américain à Port-au-Prince a
d'ores et déjà indiqué que les Etats-Unis
"ne reconnaîtront pas en Haïti un
gouvernement qui aurait pris le pouvoir par la
force".
Vendredi
20 février 2004 : Paul Denis, porte-parole de
l'Organisation du Peuple au combat (OPL), parti
d'opposition au président Aristide, a rejeté
mercredi toute intervention étrangère destinée
à maintenir le président Jean-Bertrand Aristide
au pouvoir. ** La
compagnie aérienne canadienne Air Transa a
annoncé mercredi qu'elle suspendait jusqu'à la
fin avril sa liaison hebdomadaire entre Montréal
et Port-au-Prince pour "des raisons de
sécurité". ** L'insurrection
en est à son 14ème jour et le président
Aristide a indiqué qu'il "était prêt à
donner sa vie pour défendre Haïti plutôt que
démissionner". Le Pentagone a annoncé
l'envoi sur le terrain d'une équipe d'experts
chargée d'évaluer la "situation
sécuritaire" dont celle des diplomates
américains.
Samedi
21 février 2004 : Les insurgés du nord-ouest
du pays ont nommé à la tête de leur rebellion,
Front révolutionnaire national pour la
libération d'Haïti, un commandant en chef en la
personne d'un ancien commissaire de police, Guy Philippe, de retour
en Haïti. Plus de détails : Guy Philippe ne sera pas livré aux
autorités haïtiennes. ** Les heurts
entre partisans et opposants au président
Aristide ont déjà fait plus de 60 morts. ** Une
délégation ministérielle composée du
secrétaire d'Etat adjoint américain chargé de
l'Amérique latine, Roger Noriega, et des
représentants du Canada, de la France et de la Communauté
des pays des Caraïbes (Caricom),
doit arriver samedi à Port-au-Prince pour faire
pression sur le président et l'opposition et
obtenir leur adhésion à un plan politique
international qui prévoit la nomination d'un
premier ministre" neutre et indépendant
jouissant de la confiance de la population".
Jean-Bertrand Aristide resterait chef de l'Etat
jusqu'à la fin de son mandat, en février 2006,
s'il accepte d'entreprendre de profondes
réformes. ** L'ONU craint une
"catastrophe humanitaire" après que
des rebelles aient entièrement coupé plusieurs
routes principales du reste de l'île. Des
milliers de personnes dans le nord du pays sont
sans nourriture et sans médicaments.
Lundi
23 février 2004 : Les opposants au président
Aristide ont pris dimanche la seconde ville du
pays, Cap Haïtien où le quartier général de
la police a été pillé et saccagé. ** Le
président Jean-Bertrand Aristide a accepté
dimanche le plan international de réglement
politique de la crise alors que l'opposition ne
l'a ni rejeté ni accepté, différant sa
réponse à lundi. Elle a toutefois indiqué que
tout plan devra inclure le départ du président
Aristide. Selon le porte-parole de la
"Convergence démocratique", "Jean
Bertrand Aristide est le responsable direct de la
violence en Haïti car il a distribué des armes,
a créé des gangs armés pour terroriser la
population, intimider les partis politiques et
faire taire toute opposition." ** Les
étrangers commencent à quitter l'île. La
communauté étrangère en Haïti compte quelque
23 000 personnes, dont 20 000 Américains
bi-nationaux, 1 600 Français et 1000 Canadiens.
Mardi
24 février 2004 : Alors que le président
Aristide a accepté le plan international de
réglement de la crise politique tout en refusant
catégoriquement de négocier avec les
"insurgés", l'opposition a présenté
un contre plan demandant le départ du président
haïtien avant le 18 mars 2004. Le plan
international prévoit la nomination d'un premier
ministre" neutre et indépendant jouissant
de la confiance de la population"
Jean-Bertrand Aristide resterait chef de l'Etat
jusqu'à la fin de son mandat, en février 2006,
s'il accepte d'entreprendre de profondes
réformes. ** Les insurgés ont pris le
commissariat de la ville de Mirebalais, à une
cinquantaine de km à l'est de Port-au-Prince. Guy Philippe le
commandant en chef des insurgés (voir notre édition du 21 février 2004) affirme
qu'il "sera dans la capitale avant 2 ou 3
jours si le président Aristide ne quitte pas le
pouvoir". ** Après les Etats-Unis, la
France a demandé à ses ressortissants "non
indispensables" de quitter sans délai le
pays. Une cinquantaine de "Marines"
américains ont débarqué lundi à
Port-au-Prince pour protéger l'ambassade des
Etats-Unis.
Jeudi
26 février 2004 : Guy Philippe, le commandant
en chef des insurgés, a installé son quartier
général dans un grand hôtel de la seconde
ville du pays Cap Haïtien tombée dimanche entre
leurs mains. Il a indiqué qu'il marcherait avec
ses troupes sur la capitale Port-au-Prince dans
les prochains jours si le président Aristide ne
donnait pas démission. Il a déployé ses forces
dans la ville pour tenter de mettre un terme aux
pillages. ** Un
entrepôt des Nations Unies qui stockait près de
800 tonnes d'aide alimentaire destinée aux
enfants des écoles, hôpitaux et personnes
vulnérables a été entièrement pillé
mercredi. Des responsables du PAM (Programme
Alimentaire Mondial) ont fait part de 'leurs
regrets et de leur préoccupation" quant à
la situation des personnes pauvres qui ne fait
que se dégrader à cause des barrages érigées
sur les routes principales qui entravent toute
distribution de vivres.
Vendredi
27 février 2004 : Le commandant en chef des
insurgés, Guy Philippe, a annoncé jeudi qu'il
marchera sur la capitale Port-au-Prince pour y
arrêter le président Aristide et le juger pour
"haute trahison".
Samedi
28 février 2004 : Alors que la France presse
le président Aristide de quitter le pouvoir pour
former un gouvernement de réconciliation
nationale, les insurgés ne sont plus qu'à une
quarantaine de km de la capitale Port-au-Prince
où des bandes se livrent à des pillages. Des
partisans du président Aristide ont
dressé des barricades autour du palais
présidentiel pour protéger Jean-Bertrand
Aristide qui a une nouvelle fois rejeté la
proposition française et réaffirmé qu'il ne
quittera son poste que le 7 février 2005, date
de la fin de son mandat. Plus de détails : brève chronologie des événements
survenus en Haïti (mi-décembre 2002-7 février 2003,
pdf) ; les forces d'occupation américaines
quittent Haïti laissant un pays en ruines ; les causes de la permanence de la
crise en Haïti.
- Lundi 1er mars 2004 : Le
président Aristide a démissionné
"pour éviter un bain de sang"
et a quitté le pays pour se réfugier en
République dominicaine. Les autorités
dominicaines ont démenti cette
information. Il compterait demander
l'asile politique au Maroc, Taïwan ou au
Panama. Le président de la Cour suprême
d'Haïti, Boniface Alexandre, a annoncé
qu'il assurait l'intérim de la
présidence à la suite du départ de
Jean-Bertrand Aristide, comme le stipule
la Constitution. Le Parlement doit
maintenant approuver l'intérim.
Rappelons toutefois que le mandat des 83
membres de la Chambre des députés et
des deux-tiers des 27 sénateurs était
arrivé à terme le 12 janvier 2004 à
minuit. Il n'a pu être renouvelé, des
élections n'ayant pu être organisées
suite à la crise politique qui paralyse
le pays depuis les dernières
législatives de mai 2000 contestées par
l'opposition. James Foley, ambassadeur
des Etats-Unis à Port-au-Prince, a
indiqué dimanche que "des forces
militaires internationales, américaines
notamment, vont arriver rapidement en
Haïti pour commencer à restaurer un
sentiment de sécurité". La
capitale est livrée à des bandes de
pillards et les opposants et partisans du
président Aristide s'affrontent. Il y
aurait au moins 5 morts et de nombreux
blessés. Des troupes canadiennes ont
pris le contrôle de l'aéroport de
Port-au-Prince dans le cadre d'une
opération de restauration de la
sécurité dans cette zone. Le président
américain Bush a ordonné l'envoi d'un
contingent de Marines, premiers
éléments d'une force multinationale
pour aider au rétablissement de l'ordre.
Washington a demandé également une
réunion urgente du Conseil de Sécurité
de l'ONU pour voter une résolution
visant à un "soutien international
pour une transition pacifique." Plus
de détails : brève chronologie
des événements survenus en Haïti (mi-décembre
2002-7 février 2003, pdf) ; les forces
d'occupation américaines quittent Haïti
laissant un pays en ruines ; les causes de la
permanence de la crise en Haïti.
Mardi
2 mars 2004 : Alors que les partisans du
président Aristide accusent les Etats-Unis
"d'avoir forcé le président à
démissionner et à fuir le pays", le
Pentagone et la Maison-Blanche ont "démenti
catégoriquement tout enlèvement". ** Les
insurgés ont été accueillis par une population
en liesse dans la capitale Port-au-Prince
toujours aux prises à des bandes armées qui se
livrent aux pillages. ** Des troupes
américaines, canadiennes et françaises sont
arrivées sur place pour rétablir l'ordre
conformément à une résolution du conseil de
sécurité de l'ONU qui approuve l'envoi d'une
force militaire internationale chargée de
rétablir l'ordre. Sa mission aura une durée de
3 mois. Les chefs des rebelles ont rencontré
dans un hôtel des représentants de
l'opposition. REP. CENTRAFRICAINE : La Radio
nationale a annoncé que le président haïtien
Jean-Bertrand Aristide est arrivé lundi dans la
capitale Bangui, avec sa femme et 3 autres
personnes.
Mercredi
3 mars 2004 : Les troupes américaines se
sont déployées mardi dans le port de
Port-au-Prince armées de missiles sol-sol où
des pillards avaient écumé la zone ce week-end.
** Le
commandant en chef des insurgés Guy Philippe a
appelé les partisans du président Aristide à
déposer les armes. ETATS-UNIS : Dans un
entretien téléphonique avec l'Associated Press,
Jean-Bertrand Aristide, le président haïtien en
exil en République centrafricaine, qui a été
mis en contact avec l'agence de presse par le
pasteur américain, Jesse Jackson, a affirmé
avoir "été obligé de quitter le pays par
l'armée américaine". Washington a
aussitôt démenti cette information. Le pasteur
noir Jesse Jackson a aussitôt appelé le
Congrès à ouvrir une enquête pour savoir si
les Etats-Unis, et plus particulièrement la CIA,
ont joué un rôle dans l'insurrection qui a
conduit à l'exil de Jean-Bertrand Aristide tout
en appelant les journalistes à enquêter sur la
provenance des armes détenues par les insurgés
d'Haïti.
Jeudi
4 mars 2004 : Des affrontements ont
opposé mercredi des partisans et des opposants
au président Aristide dans un bidonville de
Port-au-Prince. Selon des journalistes présents
sur place il y aurait eu une trentaine de morts
depuis dimanche. Les soldats américains ont
débuté leurs opérations de restauration de
l'ordre en arrêtant des rebelles qui
pourchassaient des partisans du président
Aristide. Le commandant en chef des insurgés,
Guy Philippe, qui s'est proclamé "chef
militaire d'Haïti", a annoncé que ses
troupes allaient déposer leurs armes. Plusieurs
centaines de personnes favorables au président
haïtien en exil ont manifesté devant le palais
présidentiel protégé par les forces
américaines demandant "le retour
d'Aristide". ** Le premier
ministre Yvon Neptune, proche du président
Aristide, a annoncé mercredi l'instauration de
l'état d'urgence dans tout le pays en raison
"de nombreux groupes illégaux (qui) sèment
la terreur dans la capitale sous le fallacieux
prétexte de porter secours à la police
nationale qu'ils veulent en fait humilier et
démobiliser" ajoutant que depuis le départ
en exil du président Jean Bernard Aristide,
"des actes de vandalisme et de pillage tant
de résidences privées que de biens appartenant
à l'Etat ont été évalués à plus de 300
millions de dollars".
Vendredi
5 mars 2004 : Le porte-parole de
l'opposition, et ancien maire de Port-au-Prince,
Evans Paul, a annoncé dans une interview qu'une
"procédure judiciaire" pourrait être
engagée "très bientôt" à l'encontre
du président déchu Jean-Bertrand Aristide
indiquant que le président haïtien "est
impliqué dans des crimes, dans des
détournements de fonds". Il a précisé que
l'opposition devait "avoir une rencontre
formelle" vendredi matin avec "Guy
Philippe et ses associés", chef des
insurgés qui s'est proclamé "chef
militaire d'Haïti" et également "chef
de la police". ** Le
président par intérim, Boniface Alexandre, a
nommé Léonce Charles à la tête de la police,
l'ancien chef des garde-côtes haïtiens qui a
été formé aux Etats-Unis. ** La
Communauté des Etats Caraïbes (Caricom), a
proposé mercredi une enquête
"indépendante" sur la démission de
l'ancien président haïtien Jean-Bertrand
Aristide. Washington est accusé "d'avoir
forcé le président à démissionner et à fuir
le pays".
Samedi
6 mars 2004 : En exil en République
centrafricaine, le président Jean-Bertrand
Aristide, a accusé" la France de
complicité dans son kidnapping politique"
et indiqué qu'il voulait "à tout prix
rentrer à Haïti." La France a démenti
"toute implication". ** Les forces
américaines ont débuté leurs patrouilles dans
la capitale Port-au-Prince, Cap Haïtien et Les
Gonaïves dans le but de restaurer la sécurité.
De nombreux quartiers sont toutefois sous le
contrôle des partisans du président Aristide,
"les Chimères", et restent
inaccessibles. Les insurgés ont promis de
déposer les armes. ** Les
Etats-Unis ont accepté de prendre le
commandement des forces de maintien de la paix
déployées dans le pays. ** Plusieurs
milliers de personnes ont manifesté vendredi à
Port-au-Prince pour réclamer le retour du
président Aristide et dénoncer
"l'occupation de l'île par les soldats
américains et français".
Lundi
8 mars 2004 : Deux manifestations des
partisans et des opposants du président Aristide
ont été organisées dimanche dans la capitale
Port-au-Prince. Un dispositif important de
sécurité auquel s'est joint les 2 700 hommes
des troupes de maintien de la paix composées de
soldats américains, français et chiliens, a
été mis en place. Des heurts se sont produits
dimanche lors d'une manifestation de plusieurs
dizaines de milliers de personnes qui
célébraient "la chute du président
Aristide". Selon des témoins des partisans
du président déchu ont tiré sur les
manifestants. Il y aurait 4 morts et 19 blessés
dont 4 journalistes selon un bilan provisoire. Un
caméraman étranger qui travaillait pour la
chaîne de télévision espagnole Antena 3 fait
partie des victimes. Le chef des insurgés, Guy
Philippe, qui s'est proclamé chef des Armées, a
indiqué qu'après ces violences, ses troupes
reprendraient les armes.
Mardi
9 mars 2004 : Alors que les bandes de
pilleurs continuent d'écumer la capitale
Port-au-Prince, en s'en prenant notamment à une
zone industrielle où tout a été emporté,
Boniface Alexandre, le président de la Cour
suprême chargé d'assurer la présidence
provisoire du pays, selon la constitution, a
été officiellement investi lundi dans ces
fonctions.
Mercredi
10 mars 2004 : Les soldats américains,
qui font partie des 2 500 soldats d'une force
internationale composée également de Français,
de Canadiens et de Chiliens, chargés du maintien
de la paix, ont abattu mardi à Port-au-Prince un
homme au volant de sa voiture qui selon eux, n'a
pas voulu s'arrêter à un barrage routier.
Jeudi
11 mars 2004 : Le Conseil des Sages,
formé de 7 représentants de plusieurs secteurs
de la société haïtienne, a désigné mardi au
poste de premier ministre, Gérard Latortue (69
ans). Il succède à Yvon Neptune. Avocat et
économiste qui a occupé le poste de ministre
des Affaires étrangères sous la présidence de
Leslie Manigat, il a quitté Haïti lorsque
Leslie Manigat a été renversé par un coup
d'Etat militaire en 1988. Il vit depuis en exil
à Miami, aux Etats-Unis où il travaille comme
"consultant d'affaires". ** 2
Haïtiens ont été abattus à Port-au-Prince
dans la nuit de mardi à mercredi par les soldats
américains qui, selon un porte-parole militaire,
ont "répliqué à des tirs hostiles".
Vendredi
12 mars 2004 : Plus d'un millier de
partisans du président Aristide en exil en
République Centrafricaine ont manifesté jeudi
à Port-au-Prince scandant des slogans tels que
"Aristide doit revenir", "Bush
terroriste" ou "Arrêter Jim Foley pour
enlèvement" (NDLR. l'ambassadeur des
Etats-Unis à Port-au-Prince accusé d'avoir
préparé l'enlèvement de Jean-Bertrand
Aristide). La police a dispersé la manifestation
à coups de gaz lacrymogènes. Le premier
ministre, Gérard Latortue, de retour dans son
pays mardi après un exil de 16 ans à Miami aux
Etats-Unis, a rencontré jeudi le président par
intérim, Boniface Alexandre. Il doit former un
gouvernement d'union nationale d'ici samedi.
Samedi
13 mars 2004 : Le nouveau premier ministre
Gérard Latortue (69 ans) a prêté serment
vendredi à Port-au-Prince. Il a critiqué la
décision de la Jamaïque d'accueillir pendant 8
à 10 semaines l'ancien président haïtien,
Jean-Bertrand Aristide, actuellement en exil en
République centrafricaine.
Lundi
15 mars 2004 : Le général Myers, chef
d'état-major interarmées américain, a
effectué samedi une visite surprise de plus de
deux heures à Port-au-Prince où il a rencontré
des responsables politiques locaux et le
contingent américain de 1 600 hommes sur les 2
600 que compte la force internationale de
stabilisation. ** Le
porte-parole du contingent américain a annoncé
samedi que 2 Haïtiens ont été tués lorsque
les troupes américaines ont répliqué à des
tirs dans un quartier de la capitale aux mains
des partisans du président Aristide.
Mardi
16 mars 2004 : Dès l'arrivée du
président Aristide en Jamaïque, le nouveau
premier-ministre Gérard Latortue a gelé ses
relations diplomatiques avec la Jamaïque et a
rappelé l'ambassadeur d'Haïti à Kingston. ** Un soldat
américain a été blessé par des tirs au cours
d'une patrouille à Port-au-Prince. Ses jours ne
seraient pas en danger selon un communiqué
militaire.
Mercredi
17 mars 2004 : Après l'arrivée du
président Aristide en Jamaïque, le premier
ministre Gérard Latortue a jugé la décision de
la Jamaïque "d'inacceptable" et
"qu'Aristide a l'intention de destabiliser
Haïti".
Jeudi
18 mars 2004 : Le nouveau gouvernement a
été investi mercredi sur fond de critiques. Il
sera composé de 13 membres dont 3 femmes, et de
6 secrétaires d'état, la plupart technocrates
issus des opposants au président Aristide. Ce
gouvernement de transition sera en place pendant
un an et demi, 2 ans avant l'organisation
d'élections législatives. ** Des
soldats français ont commencé à ériger des
barrages en vue de désarmer la population civile
dans un bidonville de la capitale Port-au-Prince
aux mains des partisans du président Aristide.
Samedi
20 mars 2004 : La France a envoyé 400
soldats supplémentaires qui se sont déployés
dans le nord du pays afin de sécuriser la zone
et permettre aux organisations humanitaires de
reprendre leurs distributions de vivres aux
populations dans le besoin. 400 soldats canadiens
sont également attendus pour la semaine
prochaine.
Lundi
22 mars 2004 : Le premier ministre Gérard
Latortue a effectué une visite samedi dans la
ville du Gonaïves, dont il est originaire, et
départ de la grave insurrection qui a abouti à
la démission du président Aristide. Plusieurs
milliers de personnes l'ont accueilli. Il leur a
promis "une vie meilleure".
Samedi
27 mars 2004 : Le ministre français des
Affaires étrangères, Dominique de Villepin, se
rendra le 1er avril 2004 dans ce pays dans le but
de "faire le point sur la relation
franco-haïtienne" selon un communiqué
publié par le Quai d'Orsay.
- Vendredi 2 avril 2004 : Le
gouvernement haïtien et l'Organisation
des Nations Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture (FAO) ont signé, le 30
mars un accord d'assistance d'urgence de
179 000 dollars dans le cadre de la lutte
contre la maladie du charbon. Une vaste
campagne de vaccination animale va être
lancée. 700 000 familles seront
bénéficiaires du projet. 600 000 têtes
d'animaux seront vaccinées.
Samedi
3 avril 2004 : Le mouvement estudiantin
haïtien annonce une mobilisation contre la
présence des marines à l'Université Populaire
de Tabarre au nord de la capitale Port-au-Prince,
transformée en base militaire. Les étudiants de
la Faculté des Sciences Humaines, lieu de la
résistance contre le régime de l'ancien
président Jean Bertrand Aristide, ont déclaré
le 30 mars à la presse qu'ils n'accepteront pas
qu'un espace universitaire soit consacré à des
activités militaires. Cette université sert
actuellement de quartier général à la force
internationale composée de plus de 3 000
militaires américains, français, canadiens et
chiliens, sous le commandement du général
américain Ronald Coleman qui a indiqué que les
soldats étrangers présents sur le territoire
haïtien depuis le 29 février, date de la
démission et du départ pour l'exil d'Aristide,
ne constituaient pas "une force
d'occupation". (Source Alterpresse, Réseau
alternatif haïtien d'information)
Mardi
6 avril 2004 : Le secrétaire d'état
américain Colin Powell est arrivé lundi à
Port-au-Prince où il a rencontré le premier
ministre Gérard Latortue, ex-fonctionnaire aux
Nations Unies. Visite qui a pour but de faire
pression sur les nouveaux dirigeants du pays pour
qu'ils ne confient pas de responsabilités aux
chefs rebelles de l'insurrection de février,
soupçonnés de violations des droits de l'Homme.
Mercredi
7 avril 2004 : Jocelerme Privert, ministre
de l'Intérieur sous la présidence de
Jean-Bertrand Aristide, a été arrêté mardi
par la police. Il est accusé d'avoir commandité
les meurtres de plusieurs opposants au président
Aristide à Saint Marc dans le nord du pays.
Jeudi
8 avril 2004 : A l'issue d'une mission de
deux semaines dans le pays, une délégation de
l'organisation de défense des droits de l'homme
Amnesty International a exhorté mercredi les
nouveaux dirigeants haïtiens "à prendre
des mesures pour éviter les violations des
droits de l'Homme et à cesser les opérations de
représailles contre les membres du gouvernement
du président déchu Jean-Bertrand
Aristide." Selon Amnesty, au moins 4
collaborateurs de l'ancien chef d'Etat ont été
enlevés, tandis que des citoyens ont été
attaqués ou harcelés depuis le départ
d'Aristide, le 29 février 2004. Amnesty
International a appelé le gouvernement à agir
contre les rebelles ayant commis des exactions.
Le Premier ministre Gérard Latortue les a
qualifiés de "combattants de la
liberté" et s'est affiché publiquement
avec certains chefs rebelles. Selon la
responsable de la délégation, Yvonne Terlingen,
"En arrêtant uniquement les partisans du
(parti) Lavalas, le gouvernement envoie le
mauvais message. Le gouvernement "n'a pas
agi de quelque manière que ce soit contre un
certain nombre d'auteurs d'exactions qui lui sont
associés". La délégation a interrogé
plus d'une centaine de personnes, mais n'a pu
avoir accès aux prisonniers. ** Le Premier
ministre de la République d'Haïti a annoncé
hier à Port-au-Prince qu'un accord sur la tenue
d'élections générales (municipales,
législatives et présidentielles) en 2005 avait
été signé dimanche 4 avril au soir entre les
représentants des partis politiques et le
gouvernement. Cet accord prévoit que le nouveau
président pourra entrer en fonctions au plus
tard le 7 février 2006, date à laquelle
expirait le mandat de l'ancien président
Aristide.
Samedi
10 avril 2004 : Un groupe de la force
internationale de maintien de la paix composé de
soldats américains et français a arrêté
vendredi 2 anciens membres de la rébellion,
Wilford Ferdinand et Jean Robert qui a conduit à
la démission du président élu Jean-Bertrand
Aristide. L'un est accusé d'avoir terrorisé des
partisans de l'ex président, l'autre d'avoir
enlevé un policier.
Jeudi
15 avril 2004 : La ministre française de
la Défense, Michèle Alliot-Marie doit effectuer
jeudi une visite d'une journée en Haïti. 1
millier de soldats français sont déployés en
Haïti au sein de la force internationale
chargée de stabiliser le pays qui compte 3 350
militaires.
Samedi
17 avril 2004 : L'ONU demande à ce que
"Haïti ne tombe pas dans l'oubli" et a
lancé un appel à la communauté internationale.
L'organisation a indiqué n'avoir reçu que 19 %
des fonds qu'elle réclame. Le PAM (Programme
Alimentaire Mondial) a demandé au "monde
entier de ne pas oublier les besoins urgents du
peuple haïtien".
Mercredi
21 avril 2004 : Dans un rapport publié
mardi, le secrétaire général de l'ONU Kofi
Annan recommande la création, pour une
période de 24 mois, d'une force de
"stabilisation multidimensionnelle" en
Haïti, comprenant 6 700 hommes et 1 622 membres
de la police civile ainsi que le nombre
nécessaire de membres du personnel civil
international et local. Kofi Annan demande aux
Etats Membres de "confirmer qu'ils sont
toujours disposés à établir une mission de
suivi de l'ONU en s'engageant à fournir les
ressources financières et humaines nécessaires,
notamment en matière de contingents et de
membres de la police civile." Voir le rapport de Kofi Annan (format
pdf)
Jeudi
22 avril 2004 : Lors de la deuxième
journée d'inscription pour le recrutement d'une
nouvelle promotion de la Police Nationale
d'Haïti, des affrontements ont éclaté lorsque
des policiers ont donné l'accès en priorité à
certains postulants en échange de sommes
d'argent au détriment de jeunes étudiants et
chômeurs qui faisaient la queue depuis plusieurs
heures, faisant un mort et 23 blessés. Un
responsable de la police a indiqué que des
sanctions seraient prises à l'encontre des
policiers qui ont eu "un comportement
contraire à l'éthique et à la déontologie
policière". Le processus d'inscription a
été suspendu. Il devrait reprendre dans les
prochains sous une autre forme, par ordre
alphabétique et par zone géographique. La
police nationale d'Haïti ne compte actuellement
que 2 500 policiers pour 8,5 millions
d'habitants. Son effectif devrait passer à
environ 6 000 dans 2 ans, a annoncé le ministre
de la justice et de la sécurité publique,
Bernard Gousse.
Vendredi
23 avril 2004 : L'un des chefs militaires
de la rébellion Front pour l'avancement et le
progrès haïtiens (FRAPH), Louis-Jodel
Chamblain, condamné par contumace pour le
meurtre en septembre 1994 d'un homme d'affaire
haïtien d'origine palestinienne, Antoine
Izméry, proche de Jean-Bertrand Aristide et dans
le procès du massacre de Raboteau aux Gonaïves
commis en avril 1994 par des membres de l'armée
et du FRAPH, s'est rendu jeudi. Accompagné par
le ministre de la Justice par intérim Bernard
Gousse et des officiers de police, il s'est
déclaré victime d'une condamnation politique et
convaincu qu'un nouveau procès l'innocenterait.
Mercredi
28 avril 2004 : Le Rassemblement
Démocratique Populaire (RDP) a organisé, le 26
avril, un sit-in en face du bâtiment logeant le
Ministère de la Justice et de la Sécurité
Publique, afin de marquer la Journée nationale
de lutte contre la répression. "Le RDP
exige que les responsables de la justice prennent
les mesures nécessaires pour faire le procès
des différents régimes répressifs qu'a connu
Haïti de 1986 à 2004."
Jeudi
29 avril 2004 : Le ministre des travaux
publics, transports et communications (TPTC),
Jean Paul Toussaint, a indiqué mardi que la
distribution en électricité dans la capitale
Port-au-Prince ne connaîtrait "qu'une
légère amélioration pour la mi-mai 2004".
Les habitants de la capitale ne devront se
contenter que de 4 à 5 heures de courant par
jour. Plusieurs quartiers
"défavorisés" ne disposent que de 30
minutes d'électricité par jour ou alors ils en
sont pas privés pendant plusieurs jours.
Jean-Paul Toussaint a justifié cette mesure par
des réparations importantes devant être
effectuées dans les différentes centrales
hydroélectriques. "Une amélioration
consistant en la fourniture de 8 à 9 heures
d'électricité par jour ne devrait intervenir
que dans les 6 prochains mois. Actuellement, la
demande quotidienne de la région métropolitaine
oscille entre 130 et 200 mégawatts, dépassant
très largement la production actuelle et celle
promise pour la mi-mai 2004 et les 6 prochains
mois par le titulaire des TPTC. Plusieurs anciens
et actuels employés syndiqués de la compagnie
d'électricité expliquent sa faillite actuelle
par le fait que le régime déchu de Jean
Bertrand Aristide et d'anciens responsables de
cette entreprise ont dilapidé une grande partie
de ses actifs et se sont adonnés à des
pratiques scandaleuses de corruption."
(Source AlterPresse)
Vendredi
14 mai 2004 : La Commission européenne a
accordé 5,4 millions d'euros d'aide humanitaire
d'urgence à ce pays destinée à
"améliorer l'accès à l'eau, aux
installations sanitaires et aux soins de santé,
ainsi qu'à fournir une aide alimentaire aux
victimes affectées par l'effondrement
socio-économique actuel du pays" selon la
commission.Mercredi 26 mai 2004 : Les pluies
torrentielles qui se sont abattues sur la région
ont provoqué la mort d'au moins 245 personnes
sur l'île d'Hispaniola que se partagent Haïti
et la République dominicaine dont 130 morts dans
la ville de Jimani (République Dominicaine). Ces
pluies sont les plus meurtrières de l'histoire
récente de cette île des Caraïbes. En 1994, la
tempête tropicale Gordon avait provoqué des
glissements de terrain qui avaient emporté au
moins 829 personnes en Haïti. Les cultures
vivrières de base, qui nourrissent la
population, ont été entièrement détruites.
Jeudi
27 mai 2004 : Le bilan s'est alourdi à
la suite des pluies diluviennes qui se sont
abattues ce week end sur Haïti et la République
dominicaine. Il y aurait au moins 600 morts et
des dizaines de milliers de sinistrés. Des
centaines de soldats de la force multinationale
ont été mobilisés pour apporter une aide de
première urgence aux sinistrés. Le PAM a
annoncé une aide alimentaire d'urgence de 8
millions de dollars qui sera attribuée
principalement aux enfants de moins de 3 ans et
aux femmes enceintes. Dans une interview auprès
des radios locales haïtiennes, le père Belneau,
curé de Fonds Vérettes, ville située au
nord-est de Port-au-Prince, la capitale, a
estimé que "la déforestation et la gestion
calamiteuse par l'ancien gouvernement du
président Jean Bertrand Aristide de la période qui a suivi le
passage du cyclone George en 1998" étaient
responsables de cette catastrophe. Pendant
l'embargo international de 1991 à 1994 imposé
après un coup d'Etat militaire, les populations
ont commencé à couper le bois pour l'éclairage
dans les campagnes et la cuisson des aliments, le
kérozène et le pétrole étant touchés par
l'embargo. De plus avec un accroissement
important de la population (2,3 % par an) les
paysans, qui ont des familles nombreuses,
détruisent les forêts pour y planter à la
place des cultures vivrières.
Vendredi
28 mai 2004 : Après les violentes pluies
qui se sont abattues ce week end sur la région,
et selon un bilan donné par les autorités, la
ville de Mapou située à une cinquantaine de
kilomètres au sud-est de la capitale
Port-au-Prince, a été lourdement touchée. 3
mètres d'eau ont été enregistrés par endroit.
900 personnes auraient trouvé la mort dans les
inondations. Dans la ville de Fond Verrettes,
proche de la frontière, près de 160 autres
personnes sont portées disparues ou présumées
mortes. Au total, 450 corps ont été retrouvés
en Haïti, dont 300 à Mapou et 100 à Grand
Gosier (sud).
Samedi
29 mai 2004 : Le bilan des intempéries
qui frappent Haïti et la République dominicaine
depuis le week-end dernier s'alourdit. Plus de
2150 personnes ont péri, selon des chiffres
provisoires.
Lundi
31 mai 2004 : Le dernier bilan des
inondations meurtrières de la semaine dernière
est de 996 morts. Un état d'alerte a été
transmis aux populations. De fortes pluies sont
attendues dans les prochaines heures.
Mercredi
2 juin 2004 : L'ONU a officiellement pris
mardi le relais de la force intérimaire (FIMH) dirigée
par les Etats-Unis, déployée après le départ
le 29 février 2004 de l'ex-président Jean
Bertrand Aristide. Les Casques bleus de Mission
de stabilisation de l'ONU en Haïti (MINUSTAH) ne seront
pas opérationnels avant fin juin 2004. Le PAM (Programme
Alimentaire Mondial) a lancé un appel d'urgence
d'aide à 10 000 familles après l'arrêt des
vols d'hélicoptères de la force multinationale
chargés d'apporter une aide de première urgence
aux populations touchées par les inondations.
Mercredi
9 juin 2004 : Une mission d'évaluation
électorale de la Division de l'assistance du
Département des affaires politiques (DPA) des
Nations Unies est arrivée mardi en Haïti où
elle restera une dizaine de jours. Conduite par
Nguyen Dong, elle est chargée d'évaluer l'appui
que les Nations Unies peuvent fournir au
Gouvernement de transition en vue de préparer
des élections démocratiques, libres et
transparentes en 2005, souligne, dans un
communiqué, la Mission des Nations Unies pour la
stabilisation en Haïti (MINUSTAH).
Mardi
15 juin 2004 : L'ONUSIDA et des
représentants du Département des opérations de
maintien de la paix (DPKO) sont arrivés en
Haïti pour mettre en place un vaste programme de
prévention du VIH/sida. Selon le Directeur du
Bureau pour le sida, la sécurité et l'action
humanitaire de l'ONUSIDA, Ulf Kristoffersson,
"cette action bénéficiera non seulement au
personnel de la mission mais aussi à la
communauté hôte en Haïti qui, avec un taux de
prévalence de plus de 5 %, est le pays le plus
cruellement touché hors de l'Afrique
subsaharienne". Plus de détails : L'épidémie du Sida s'ajoute aux
malheurs d'Haïti ; Le sida en Haïti ; Haïti et le VIH sida.
Lundi
21 juin 2004 : Environ 5 000 partisans du
président haïtien déchu Jean-Bertrand
Aristide, contraint à l'exil le 29 février 2004
sous la pression populaire et l'opposition, ont
défilé dans la capitale Port-au-Prince
vendredi, appelant à son retour et accusant le
gouvernement américain de l'avoir contraint à
partir.
Samedi
26 juin 2004 : La Mission des Nations
Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) a pris
officiellement la relève de la Force
multinationale intérimaire, conduite par les
Etats-Unis, vendredi, lors d'une cérémonie à
Port-au-Prince, la capitale. Au cours de la
cérémonie au centre d'entraînement de la
police nationale haïtienne, 340 Chiliens et 530
Canadiens sont passés officiellement sous le
commandement de la MINUSTAH, rejoignant ainsi les
1 200 Casques Bleus brésiliens et les 59
officiers déjà dans ses rangs. ** Le
responsable de la compagnie aérienne française
Air France en Haïti, Didier Mortet, 49 ans, a
été abattu jeudi soir à Port-au-Prince par 3
hommes à moto alors qu'il rentrait chez lui en
compagnie de son épouse ukrainienne et son
chauffeur haïtien.
Lundi
28 juin 2004 : Le directeur de la police,
Léon Charles, a annoncé que l'ancien premier
ministre Yvon Neptune a été
arrêté samedi et conduit au pénitencier
national de Port-au-Prince. Les chefs
d'accusation exacts retenus ne sont pas encore
connus. L'actuel premier ministre, Gérard
Latortue, avait accusé vendredi les partisans
d'Aristide d'alimenter une vague de violence.
Yvon Neptune, avait dans une déclaration à une
radio d'Haïti, demandé aux partisans du parti
Lavalas de se mobiliser pour le retour du
président Jean-Bertrand Aristide, qui a quitté
Haïti le 29 février, sous la pression des
Etats-Unis et se trouve actuellement en exil
provisoire en Afrique du Sud.
Jeudi
29 juillet 2004 : La Commission européenne a lancé
mardi 27 juillet à Port-au-Prince un programme
d'un montant de 9,6 millions de dollars visant à
améliorer les conditions de vie de la population
haïtienne et à accroître sa participation dans
des activités économiques et sociales. 22
contrats de subvention, sur 37 prévus dans le
cadre de la première tranche du programme allant
de juin 2004 à juin 2005, ont été paraphés
mardi. Plus de détails : La délégation de l'Union
européenne en Haïti. **
Jocelyn Saint-Louis, ancien
parlementaire du parti Lavalas de l'ex-président
Jean Bertrand Aristide, a été abattu mercredi
à Port-au-Prince, la capitale, d'une balle dans
la tête. Son corps portait des traces de
torture. Ancien député de la ville de
Saint-Raphael, au nord du pays, il avait passé 7
mois en prison en 2003 pour son implication
présumée dans l'assassinat, la même année, du
maire de sa ville, Bernard Sévère.
- Samedi 28 août 2004 : Un
protocole d'accord a été signé
vendredi pour la réhabilitation de
l'école élémentaire de Pétion-Ville
dans la capitale, Port-au-Prince. Le
coût de la réhabilitation est estimée
à 14 000 dollars. Ce protocole a été
signé entre le Représentant spécial de
l'ONU et chef de la MINUSTAH et
le Président du Conseil municipal de
Port-au-Prince, la capitale, en présence
des autorités militaires et de
l'ambassadeur du Brésil, dont ce pays
est l'instaurateur du projet. L'école
élémentaire de Pétion-Ville, qui
rassemble 1 200 élèves et 30
professeurs, a été renommée Ecole
Duque de Caxias en l'honneur du chef
historique de l'armée brésilienne, la
réhabilitation de l'école faisant
partie de 4 projets initiés par le
Brésil.
-
- Mardi 31 août 2004 : Selon
un communiqué du Quai d'Orsay,
le secrétaire d'État français aux
Affaires étrangères, Renaud
Muselier, a été la cible
de coups de feu samedi alors qu'il
visitait un hôpital dans la capitale
Port-au-Prince.
-
- Mercredi 1er septembre : Selon
une source diplomatique française, un
gendarme français a été légèrement
blessé, un policier haïtien plus
gravement atteint et "un
assaillant" tué lors de la
fusillade dont a été la cible le
secrétaire d'Etat français aux Affaires
étrangères Renaud Muselier alors qu'il
visitait samedi un hôpital dans un
quartier défavorisé de la capitale
Port-au-Prince. Ce dernier a quitté
Haïti mardi pour le Panama où il
représentera la France lors des
cérémonies d'investiture, mardi et
mercredi, du nouveau président panaméen
Martin Torrijos. Il était chargé par le
Quai dOrsay "dexprimer
aux autorités et au peuple haïtien le
plein engagement de la France à leurs
côtés."
-
- Samedi 11 septembre 2004 : La
police a mené jeudi une vaste opération
de désarmement de gangs dans le quartier
de Cité Soleil de Port-au-Prince, la
capitale, où plus de 100 personnes ont
été interpellées.
-
- Vendredi 17 septembre 2004 :
Le pasteur Jean Molès
Lovinsky Berthomieux, animateur
dune émission religieuse sur la
station privée Radio Caraïbes, a été
abattu de plusieurs balles près de son
domicile le 13 septembre 2004 à
Port-au-Prince.
-
- Mardi 21 septembre 2004 : Plus
de 250 personnes, selon un bilan encore
provisoire, auraient trouvé la mort ce
week-end dans les Gonaïves après le
passage de la tempête tropicale Jeanne.
-
- Mercredi 22 septembre 2004 :
Plus de 600 personnes sont
mortes dans les inondations consécutives
au passage de la tempête tropicale
Jeanne, dont 500 aux Gonaïves selon un
dernier bilan provisoire communiqué par
la Mission des Nations Unies en Haïti.
Le ministère français des Affaires
étrangères a annoncé mardi le
lancement d'une opération humanitaire
d'urgence à partir de la Martinique
(France) pour venir en aide à Haïti.
Les affaires étrangères françaises ont
annoncé que 2 avions de l'armée de
l'Air devait acheminer mardi 5 tonnes de
fret (tentes, bâches, matériel de
purification de l'eau, médicaments) et
une mission d'évaluation des besoins (un
médecin et un généraliste de la
Sécurité civile) dans les zones
sinistrées.
-
- Jeudi 23 septembre 2004 : Selon
des sources officielles, la tempête
tropicale Jeanne qui a touché l'île ce
week-end a provoqué la mort de 1 700
personnes et plus de 100 000 sont sans
eau et sans électricité, 250 000 sans
abri. Le Premier ministre Gérard
Latortue a lancé un appel à la
communauté internationale craignant une
"épidémie à cause des
cadavres".
-
- Vendredi 24 septembre 2004 :
La tempête tropicale Jeanne
a causé la mort de plus de 2 000
personnes. Les secours ne parviennent pas
encore dans les zones sinistrées encore
inondées. L'eau potable manque aux
populations et les autorités sanitaires
craignent des épidémies, l'eau étant
souillée par les cadavres humains ou
d'animaux.
-
- Lundi 27 septembre 2004 : Une
semaine après le passage de la tempête
tropicale Jeanne, de nombreux quartiers
des Gonaïves, dans le nord-ouest de
l'île sont encore inondés et la plupart
des habitants n'ont pas encore reçu
d'aide humanitaire. La Protection civile
fait état d'au moins 1 300 morts, plus
de 1 000 disparus et 3 000 blessés.
-
- Lundi 4 octobre 2004 :Lors
de la commémoration vendredi du coup
d'Etat de 1991, qui avait vu
l'installation au pouvoir du président
Jean-Bertrand Aristide en exil en Afrique
du Sud, des affrontements ont eu lieu
entre ses partisans et les forces de
police faisant 7 morts dont 4 policiers.
** 3 policiers ont
été retrouvés décapités, vendredi,
à Port-au-Prince la capitale.
-
- Lundi 11 octobre 2004 : 2
soldats de maintien de la paix de l'ONU
ont été blessés dimanche lors d'une
fusillade qui a opposé des rescapés de
la tempête tropicale Jeanne à des
partisans de l'ancien président
Jean-Bertrand Aristide. Après l'attaque
de ses employés samedi dans la ville des
Gonaïves dévastée par la tempête
tropicale, l'ONG française Médecins du
Monde a
annoncé qu'elle évacuait ses 7
employés jusqu'à ce que la sécurité
soit rétablie dans les villes de la
côte nord.
-
- Mardi 2 novembre 2004 : Le
gouvernement a demandé l'ouverture d'une
enquête après la mort la semaine
dernière de 13 personnes à
Port-au-Prince, la capitale, où des
mouvements armés sèment la terreur. Au
cours du mois d'octobre 2004, 170
personnes ont été blessées par balles
et une soixantaine ont été tuées dont
17 policiers, certains ayant été
décapités. Plusieurs mosquées et
églises ont été brûlées et des
dizaines de maisons pillées et réduites
en cendres. Depuis dimanche, les 3
factions armées du pays n'ont plus
d'existence et le port d'armes est devenu
illégal. Rappelons que le président
élu Jean-Bertrand Aristide a été
contraint de quitter son pays le 29
février 2004 sous la pression de la rue.
Il est exil en Afrique du sud depuis le
31 mai 2004. ** Le
gouvernement du Japon a remis vendredi un
don de 2,2 millions de dollars
américains au Fonds des Nations Unies
pour l'Enfance (UNICEF)
en Haïti dans le but de favoriser la
poursuite de la campagne de vaccination
contre la rougeole, la poliomyélite et
le tétanos, entamée par le ministère
de la Santé Publique et ses partenaires.
** Un
contingent de 200 soldats espagnols a
été déployé jeudi au Cap-Haïtien
dans le cadre de la Mission des Nations
Unies pour Stabiliser Haïti (MINUSTAH
légitimée par la résolution 1542 du 30
avril 2004 du Conseil de sécurité de
l'ONU).
-
- Jeudi 4 novembre 2004 : L'Expert
indépendant sur la situation des droits
de l'homme en Haïti, le magistrat
français Louis Joinet, nommé par le
Secrétaire général de l'ONU en 2002 à
la demande de la Commission des droits de
l'homme, se rendra en Haïti du 6 au 17
novembre 2004 pour une cinquième visite
avec pour mission d'apporter une
assistance au Gouvernement haïtien dans
le domaine des droits de l'homme et de
vérifier qu'Haïti s'acquitte de ses
obligations en la matière. Il aura des
entretiens avec les autorités du pays,
hauts fonctionnaires du Gouvernement de
transition et magistrats du pouvoir
judiciaire. Il rencontrera également des
représentants du système des Nations
Unies, y compris de la Mission pour la
stabilisation en Haïti (MINUSTAH), de
l'Organisation des Etats américains et
de plusieurs organisations de la
société civile. Plus de détails : Le rapport Joinet
sur la situation des Droits de l'homme en
Haïti.
-
- Vendredi 12 novembre 2004 : 214
policiers pakistanais spécialisés dans
l'intervention en cas d'émeutes sont
arrivés le 10 novembre 2004 à
Port-au-Prince, la capitale, dans le but
de renforcer la Mission des Nations Unies
pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH).
Cette équipe aura pour vocation de
"contrôler les foules en vue du
maintien de l'ordre public". Elle
devra également, selon le mandat défini
par le Conseil de sécurité de l'ONU,
"assister la police nationale
d'Haïti", ainsi que les
"agences humanitaires et autres
organisations reconnues par l'ONU".
-
- Lundi 15 novembre 2004 : Le
Premier ministre Gérard Latortue a
annoncé que son pays allait lancer un
mandat d'arrêt international contre
l'ancien président Jean-Bertrand
Aristide en exil en Afrique
du Sud. Il est soupçonné de
détournements de fonds et d'être
l'auteur d'un certain nombre de meurtres
à caractère politique. Sous la pression
d'une insurrection armée et des
Etats-Unis, de la France et du Canada,
Jean Bertrand Aristide avait
démissionné de la présidence et fui
son pays le 29 février 2004. Ses
partisans en Haïti continuent de
réclamer son retour.
-
- Mardi 16 novembre 2004 : La
capitale Port-au-Prince a été touchée
lundi par des actes de violences
émanant, selon la police, de groupes de
jeunes partisans du président en exil,
Jean-Bertrand Aristide. Plusieurs
voitures ont été incendiées. Les
jeunes ont menacé d'abattre les
policiers, considérés comme des
collaborateurs du nouveau gouvernement,
ainsi que les étrangers et les
responsables politiques.
-
- Mercredi 1er décembre 2004
: Le Conseil de Sécurité de
l'ONU a prorogé lundi le mandat de la
Mission des Nations Unies pour la
stabilisation en Haïti (MINUSTAH)
jusqu'au 1er juin 2005, et indiqué son
intention de prolonger à nouveau la
présence de la Mission dans le pays dans
l'avenir. Le Conseil de Sécurité a
condamné "tous les actes de
violence et les tentatives faites par
certains groupes armés pour exercer des
fonctions non autorisées de maintien de
l'ordre dans le pays" et "les
violations des droits de l'homme"
qui en découlent. Il a également
demandé "instamment" au
Gouvernement de transition d'Haïti de
prendre toutes les mesures voulues pour
mettre fin à l'impunité".
Voir le Rapport du
Secrétaire général
sur la Mission des Nations Unies pour la
stabilisation en Haïti avant la date
d'expiration de sa mission - 18 novembre
2004
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- Jeudi 2 décembre 2004 : Des
coups de feu ont été tirés mercredi
aux abords du palais présidentiel alors
que le secrétaire d'Etat américain
Colin Powell s'entretenait avec le
Premier ministre Gérard Latortue. 8
personnes, dont 2 lycéens et un
médecin, ont été blessées par balles
lors des échanges de tirs. Des Casques
bleus jordaniens de la Mission de
stabilisation des Nations unies en Haïti
(MINUSTAH)
ont aussitôt riposté. Après cet
incident, Colin Powell, qui s'est
entretenu avec le Président Boniface
Alexandre, a souligné "l'importance
du désarmement en débarrassant les rues
des armes qui s'y trouvent".
Samedi
4 décembre 2004 : A l'occasion du 3ème
anniversaire de l'assassinat du journaliste
Brignol Lyndor tué le 3 décembre 2001, le
secrétaire général de l'Association des
Journalistes Haïtiens (AJH), Guyler C. Delva, a
appelé vendredi les autorités intérimaires à
mettre un terme au règne de l'impunité dans le
pays en faisant aboutir l'enquête ouverte sur
les assassinat des journalistes Brignol Lyndor et
de Jean Léopold Dominique. ** Le syndicat
de l'Autorité Portuaire Nationale (APN), a
annoncé vendredi pour le lundi 6 décembre 2004
une journée de grève pour protester contre les
actes de violence enregistrés ces derniers temps
à travers le pays après la mort de 2 employés. **
La Coalition Nationale pour le
Triomphe de la Démocratie (CNTD), a appelé
jeudi au renversement du pouvoir intérimaire qui
est incapable a-t-elle dit, de résoudre les
problèmes auxquels est confronté le pays.
Jeudi
16 décembre 2004 : Plusieurs centaines de
Casques Bleus de la force de paix de l'ONU,
placée sous le commandement brésilien, ont
lancé mercredi une vaste opération dans le
quartier défavorisé de Port-au-Prince,
"Cité Soleil", fief des partisans de
l'ex-président Jean-Bertrand Aristide, pour
rétablir l'ordre à la suite d'affrontements qui
ont fait au moins 3 blessés. Une vingtaine de
personnes ont été arrêtées. En 2 mois, les
violences en Haiti ont fait plus d'une centaine
de morts.
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