SOMMAIRE

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Colombie, la paix à mains nues de Philippe Revelli
La pêche miraculeuse : Les enlèvements en Colombie de Alain Devalpo
Les Oubliés de Bogota de Sandra Liliana Sanchez
Histoire de la Colombie: De la conquête à nos jours de Jean-Pierre Minaudier
La Rage au coeur de Ingrid Bétancourt



LES ARCHIVES DE LA COLOMBIE ANNEE 2007

Samedi 6 janvier 2007 :L'ancien ministre du Développement Fernando Araujo, enlevé le 5 décembre 2000 alors qu'il se trouvait dans la ville côtière de Cartagena, a réussi à s'échapper dimanche 31 décembre 2006 d'un camp de la guérilla lors d'affrontements entre l'armée et des éléments des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et a regagné le hameau de San Augustin, à environ 600 kilomètres au nord de Bogota.
 
Lundi 8 janvier 2007 : Selon l'ONG, "Fondation Pays Libre", de 1996 à 2006, 3 177 personnes ont été enlevées en Colombie et restent en captivité, détenus soit par les guérillas d'extrême gauche des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie) et de l'Armée de libération nationale (ELN), soit par des délinquants de droit commun, soit par des groupes paramilitaires d'extrême droite.
 
Lundi 15 janvier 2007 : Dans un entretien à l'hebdomadaire "El Espectador", le ministre de la Défense, Juan Manuel Santos, a indiqué que le gouvernement était prêt à libérer par la force Ingrid Bétancourt, ancienne candidate des Verts à l'élection présidentielle, enlevée en février 2002 par les FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie), malgré l'opposition de sa famille.
 
Mardi 20 février 2007 : A la suite de l'interpellation de son frère, le sénateur, Alvaro Araujo, accusé "de séquestres à des fins d'extorsion" de fonds et de liens avec les groupes paramilitaires d'extrême-droite, la ministre des Affaires étrangères, Maria Consuelo Araujo, a présenté sa démission, lundi 19 février 2007. Son père et un autre de ses frères font actuellement l'objet d'une enquête par la Cour suprême. L'ancien ministre du Développement, Fernando Araujo, enlevé le 5 décembre 2000 alors qu'il se trouvait dans la ville côtière de Cartagena, et qui a réussi à s'échapper le dimanche 31 décembre 2006 d'un camp de la guérilla lors d'affrontements entre l'armée et des éléments des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), a été nommé au poste de ministre des Affaires étrangères. Maria Consuelo Araujo et l'ancien prisonnier des FARC, Fernando Araujo, bien que portant le même nom, n'ont aucun lien de parenté.
 
Vendredi 23 février 2007 : 5 ans, aujourd'hui 23 février 2007, que la candidate des Verts à l'élection présidentielle, Ingrid Bétancourt, a été enlevée avec sa directrice de campagne Clara Rojas par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Plus de détails : Campagne pour la libération d'Ingrid Bétancourt. ** 5 soldats colombiens ont été tués et 2 autres blessés mercredi 21 février 2007 près de Buga à moins de 200 kilomètres de la capitale Bogota, en traversant un champ de mines dans une zone sous contrôle des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Les mines antipersonnel déposées par les belligérants font 3 victimes par jour.
 
Lundi 12 mars 2007 : Le président américain George W. Bush a fait une escale de 7 heures à Bogota la capitale placée sous haute sécurité avec le déploiement de 28 000 membres des forces de sécurité, dans la crainte d'attentats de la part des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, marxiste). Selon le président américain, le président colombien Alvaro Uribe "a fait un travail fabuleux à la tête du pays". Les services américains estiment que 80 % de la cocaïne mise sur le marché mondial et 90 % de celle qui est importée aux Etats-Unis proviennent de Colombie. La Colombie est le quatrième bénéficiaire de l’aide extérieure américaine. La coopération entretenue avec l’armée et la police colombiennes depuis plus de 40 ans s’est accrue depuis juillet 1999, date à laquelle le président Bill Clinton a promulgué la loi consacrant 1,3 milliard de dollars à la lutte contre la drogue dans la région andine, dont 860 millions de dollars pour la Colombie dans le cadre du Plan Colombie. Elle s’est encore renforcée depuis l’arrivée au pouvoir du Président Alvaro Uribe, dont la politique reçoit le soutien des Etats-Unis, avec notamment l’extension à la lutte contre le terrorisme du champ de l’appui initialement consacré à la lutte contre la drogue. L’aide versée en 2004 a été de 575 millions de dollars, et le montant pour 2005 s’élève à 598 millions de dollars. Au total, depuis 2000, 3,9 milliards de dollars auront été versés en 6 ans à la Colombie, qui apparaît comme le principal allié de Washington dans la région.

Mercredi 14 mars 2007 : Un mandat d'arrêt international a été lancé lundi 12 mars 2007, à la demande des autorités colombiennes, par Interpol contre l'ancien ministre de l'Agriculture de l'Etat de Cesar dans le nord de la Colombie, Alvaro Araujo Noguera, soupçonné de l'enlèvement d'un homme politique local en 2002 et de collusion avec les groupes paramilitaires d'extrême-droite, "escadrons de la mort" responsables de massacres durant les 40 ans de guerre civile colombienne. Alvaro Araujo Noguera avait été inculpé par le justice colombienne le 2 mars 2006. Libéré après 80 jours de détention, après le versement d'une caution dont le montant n'a pas été divulgué, l'ancien ministre avait fui vers le Vénézuela, où il possède un ranch.

Lundi 19 mars 2007 : Le frère du gouverneur de la région colombienne de Caqueta, Roberto Claros, qui avait été enlevé en janvier 2006 par la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, marxiste), a été libéré samedi 17 mars 2007.

Mercredi 28 mars 2007 : Le gouvernement a formellement démenti, lundi 26 mars 2007 une information publiée par le quotidien américain "Los Angeles Times" dans son édition du dimanche 25 mars 2007 selon laquelle le chef d'état-major de l'armée colombienne, le général Mario Montoya, a collaboré avec des miliciens d'extrême-droite accusés d'atteintes aux droits de l'homme et de trafic de drogue pour éliminer des guérilleros marxistes de la région de Médellin. La CIA (Central Intelligence Agency, service de renseignements américains) n'a pas contesté l'authenticité de ce document mais les responsables de l'agence ont refusé de confirmer sa teneur, selon le "Los Angeles Times". Le général Montoya est un proche du président Alvaro Uribe, dont le gouvernement est impliqué dans un scandale déclenché par une enquête de la Cour suprême sur les liens étroits entre le pouvoir et les milices paramilitaires d'extrême droite.

Mercredi 11 avril 2007 : Un attentat à la voiture piégée a été perpétré lundi 9 avril 2007 près du commissariat de police à Cali, capital du département de Valle del Cauca, dans le sud-est de la Colombie, faisant 1 mort et 38 blessés. Le directeur de la police chargé de la sécurité des citoyens, le général Hipolito Herrera, a annoncé une récompense de 1 000 millions de pesos (500 000 dollars) pour des informations pouvant conduire à l'arrestation de l'auteur de l'attentat.

Lundi 16 avril 2007 : Une bombe a explosé dimanche 15 avril 2007 au passage d'un convoi militaire dans le sud du pays, tuant 2 policiers et en blessant 5 autres. La police a attribué l'attaque à la guérilla marxiste des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie).

Vendredi 20 avril 2007 : Plus de 8 000 personnes ont dû être évacuées mercredi 18 avril 2007 après l'une éruption du volcan Nevado del Huila, dans le sud de la Colombie, provoquant une avalanche de neige qui s'est transformée en coulée de boue et de pierres, qui a tout emporté sur son passage.

Jeudi 3 mai 2007 : PRESSE : La 17e Journée mondiale de la liberté de la presse qui sera célébrée jeudi 3 mai 2007 à Medellin, sera consacrée cette année à la sécurité des journalistes et à l'impunité. Cette journée mondiale de la liberté de la presse coïncide avec le dixième anniversaire de la création du Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO - Guillermo Cano. Ce prix a été attribué pour l''année 2007 à titre posthume à la journaliste russe Anna Politkovskaya, par le directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Koïchiro Matsuura. Le Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano, doté de 25 000 dollars, décerné chaque année à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai, récompense une personne, une organisation ou une institution qui a contribué d'une manière notable à la défense et/ou à la promotion de la liberté de la presse où que ce soit dans le monde, surtout si, pour cela, elle a pris des risques. Le Prix porte le nom du journaliste colombien Guillermo Cano Isaza, assassiné le 17 décembre 1986 devant l'entrée de son journal "El Espectador" pour avoir dénoncé les activités des barons de la drogue de son pays. La Journée mondiale de la liberté de la presse sera célébrée, pour l'année 2007, en Colombie à Medellin, ville de Guillermo Cano. Anna Politkovskaïa, 48 ans, qui travaillait pour le bi-hebdomadaire "Novaïa Gazeta", avait été abattue samedi 7 octobre 2006 à Moscou. Elle avait dénoncé à plusieurs reprises les violations des droits de l’homme dont se rendaient coupables les forces russes en Tchétchénie et indiqué qu’elle préparait un article sur la torture pratiquée par les russes en Tchétchénie avec à l’appui des photos très compromettantes et qui devait paraître dans l'édition du lundi 9 octobre 2006. La Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) avait condamné avec fermeté le meurtre et demandé une enquête indépendante et impartiale aux autorités russes. L'ancien président Mikhaïl Gorbatchev, qui est l'un des actionnaires de "Novaïa Gazeta", avait dénoncé "un coup porté à toute la presse indépendante et démocratique". Selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ, Committee to Protect Journalists), basé à New York, Anna Politkovskaïa est la 42 journaliste tuée en Russie depuis l'effondrement de l'URSS et la 12e depuis l'arrivée de Vladimir Poutine au pouvoir en 2000.

Vendredi 11 mai 2007 : 10 soldats colombiens en patrouille dans le sud-ouest du pays ont été tués par l'explosion d'une bombe attribuée à la guérilla des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie, principal mouvement de guérilla du pays).

Vendredi 18 mai 2007 : John Frank Pinchao Blanco, un sous-officier de la police, détenu depuis 8 ans par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, guérilla marxiste), a réussi à échapper à ses ravisseurs. Il a été retrouvé dans la jungle amazonienne près de la frontière brésilienne. Il a assuré qu'Ingrid Bétancourt, candidate des Verts à l'élection présidentielle, enlevée le 23 février 2002 avec sa directrice de campagne Clara Rojas, et 3 otages américains retenus avec elle, sont vivants, affirmant les avoir vu pour la dernière fois le 28 avril 2007.

Samedi 19 mai 2007 : Le président Alvaro Uribe a ordonné vendredi 18 mai 2007 à Bogota aux responsables de l'armée de "libérer par les moyens militaires" l'otage franco-colombienne, ancienne candidate des Verts à l'élection présidentielle de 2002, Ingrid Bétancourt, enlevée le 23 février 2002 avec sa directrice de campagne Clara Rojas, et les 3 Américains détenus par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, guérilla marxiste). A Paris, en France, le ministère français des Affaires étrangères s'est déclaré "opposé à une action militaire qui risque de mettre en péril la vie des otages".

Vendredi 25 mai 2007 : Dans un communiqué publié jeudi 24 mai 2007 par l'agence de presse Anncol (New Colombia News Agency, proche de la guérilla), le numéro 2 des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, guérilla marxiste) a appelé le nouveau président français Nicolas Sarkozy à intervenir auprès du gouvernement colombien pour parvenir à la création d'une zone démilitarisée afin de parvenir à un échange de prisonniers, dont Ingrid Bétancourt, candidate des Verts à l'élection présidentielle, enlevée le 23 février 2002 avec sa directrice de campagne Clara Rojas.

Samedi 26 mai 2007 : Le président Alvaro Uribe a annoncé vendredi 25 mai 2007 à Bogota que son gouvernement libérera avant le 7 juin 2007 un groupe de guérilleros des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, guerilla marxiste).

Vendredi 1er juin 2007 : José Obdulio Gaviria, conseiller personnel du président Alvaro Uribe, a indiqué jeudi 31 mai 2007 que le gouvernement prépare la libération prochaine "de 350 à 400 guérilleros" des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) précisant que ces "libérations interviendraient avant le 7 juin" 2007. Les combattants des FARC doivent au préalable s'engager à ne pas rejoindre les rangs des FARC mais à intégrer le programme officiel de démobilisation, placé sous la tutelle de l'Eglise catholique. Le conseiller présidentiel a également confirmé qu'avant de "retrouver la liberté définitive", les guérilleros seraient transférés dans un premier temps vers des lieux "de concentration temporaire", répondant à toutes les conditions de sécurité, puis vers "un site plus agréable, quasi-ouvert". José Obdulio Gaviria a précisé "qu'aucune raison occulte ne se cachait derrière la proposition du président Uribe de libération unilatérale".

Samedi 2 juin 2007 : Le gouvernement a entamé vendredi 1er juin 2007 le processus de libération de rebelles des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). 50 d'entre eux ont été transférés vers le "centre de détention temporaire" de Chiquinquira à une centaine de kilomètres au nord de Bogota la capitale. Rodrigo Granda, considéré comme le "ministre des affaires étrangères" de la guérilla, serait libéré pour apporter en France au président Nicolas Sarkozy des "preuves de vie" d'Ingrid Betancourt enlevée le 23 février 2002. 300 guerilleros supplémentaires seront ainsi libérés d'ici le 7 juin 2007.

Lundi 4 juin 2007 : Le gouvernement a poursuivi samedi 2 juin 2007 le processus de libération de rebelles de la guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Un groupe de 20 prisonniers a été transféré vers le centre de détention temporaire de Chiquinquira à 140 kilomètres au nord de Bogota, la capitale.

Mardi 5 juin 2007 : Les autorités ont libéré lundi 4 juin 2007 le plus haut dirigeant des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), Rodrigo Granda, qui devrait apporter en France au président Nicolas Sarkozy des "preuves de vie" d'Ingrid Betancourt enlevée le 23 février 2002.

Mercredi 6 juin 2007 : Gabriel Burgos, vice-ministre de l'Education, a été blessé au visage, lundi 4 juin 2007, lors de l'explosion d'un colis piégé. directeur de la police de Bogota a promis une récompense de 50 000 dollars pour toute information conduisant à l'arrestation des responsables.

Samedi 16 juin 2007 : L'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC) a publié jeudi 14 juin, dans la capitale Bogota un rapport intitulé "la culture de coca dans la région des Andes" (en anglais : "Coca Cultivation in the Andean Region" ) (format pdf) qui révèle que "la culture de coca en Colombie, au Pérou et en Bolivie a baissé de 2 % en 2006 mais les trois pays andins ont besoin d'une aide au développement plus soutenue pour continuer à progresser". Le rapport indique que les zones de culture de la coca dans la région, la principale productrice de drogues au monde, sont passées de 159 600 hectares en 2005 à 156 900 l'année suivante. Cela représente une baisse de 9 % en Colombie, le plus important pourvoyeur de cocaïne, tempérée par des augmentations en Bolivie et au Pérou, respectivement de 8 et 7 %. La production globale de cocaïne n'a quant à elle pratiquement pas évolué, à 984 tonnes. La demande reste au même niveau, entre une baisse aux Etats-Unis et une hausse en Europe. Antonio Maria Costa, Directeur de l'UNODC, a encouragé les pays de la région à échanger des renseignements sur le trafic de drogue et à mener des opérations conjointes. Le rapport souligne que l'Afrique de l'Ouest est de plus en plus utilisée comme plaque tournante du trafic de cocaïne.

Lundi 18 juin 2007 : Selon Rodrigo Granda, considéré comme le "ministre des affaires étrangères" de la guérilla Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), libéré le 4 juin 2007 à la demande du président français, Nicolas Sarkozy, alors qu'il purgeait une peine de 21 ans de prison, la Franco-colombienne, Ingrid Bétancourt, candidate des Verts aux élections de 2002, enlevée le 23 février 2002, "n'est pas morte. Elle est en bonne santé physiquement et intellectuellement". Il a ajouté qu'il "n'a pas été possible d'envoyer des preuves de vie à cause des opérations terrestres et aériennes". Roberto Granda a annoncé qu'il allait se rendre à Cuba à La Havane, afin d'aider à la libération des otages retenus par les FARC.

Samedi 23 juin 2007 : Le président Alvaro Uribe a refusé une nouvelle fois vendredi 22 juin 2007 la création d'une zone démilitarisée, réclamée par le mouvement de guerilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), pour négocier un échange de guérilleros prisonniers et de 56 otages, parmi lesquels la Franco-Colombienne, Ingrid Bétancourt, candidate des Verts aux élections de 2002, enlevée le 23 février 2002.

Lundi 25 juin 2007 : Le couvre-feu a été imposé dans la nuit de samedi 23 à dimanche 24 juin 2007 dans le principal port de Buenaventura, à la suite à 7 explosions survenues pendant le week-end, visant un poste de police et des quartiers commerciaux, faisant 23 blessés. Les autorités ont attribué ces attentats aux rebelles des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), les accusant de chercher à venger la mort de leur commandant régional tué au début du mois.

Vendredi 29 juin 2007 : Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, guérilla marxiste) ont annoncé jeudi 28 juin 2007 que 11 des 12 députés provinciaux colombiens pris en otages par les guérilleros en avril 2002 ont été tués le 18 juin 2007 "par des tirs croisés" après une attaque par l'armée contre leur camp de détention pour libérer les otages. L’armée colombienne a démenti le même jour à Bogota avoir procédé à une telle opération militaire. Le ministère français des Affaires étrangères a réagi à ce communiqué en déclarant que "l'usage de la force pour libérer les otages en Colombie doit être absolument proscrit" ajoutant que "la détention arbitraire et prolongée d'otages est une atteinte intolérable aux droits de l'Homme les plus élémentaires".

Vendredi 6 juillet 2007 : Une vidéo d'une heure et demi de 7 soldats otages de la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) a été adressée mardi 4 juillet 2007 à Radio France Internationale (RFI) et Al Jazeera en Colombie, dans laquelle un des soldats affirme qu'Ingrid Bétancourt est toujours en vie. Les soldats demandent au président Alvaro Uribe d'accepter un échange de prisonniers. ** Plus d'un million de personnes ont défilé jeudi 5 juillet 2007 dans les principales villes du pays pour réclamer la libération sans condition de plus de 3 000 personnes détenues par les guérillas, les groupes paramilitaires et les délinquants. Cette manifestation a été organisée à l'appel du gouvernement, qui prône une politique "de fermeté contre les assassins et les délinquants des FARC", et de l'Eglise catholique qui a demandé à ce que "cette manifestation ne soit pas détournée à des fins partisanes et soient une condamnation de la violence d'où qu'elle vienne". Les FARC, première guérilla de Colombie avec 17 000 hommes, réclament la libération par le gouvernement de 500 des leurs en échange de 45 otages, dont la Franco-colombienne Ingrid Betancourt et 3 Américains.

Mardi 10 juillet 2007 : Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ont demandé lundi 9 juillet 2007 aux émissaires des gouvernements "de France (Noël Saez), de Suisse (Jean-Pierre Gontard) et Barbara Hintermann (pour le CICR), à accompagner le Comité international de la Croix-Rouge (...) pour restituer le plus rapidement possible les dépouilles mortelles des 11 députés du Valle (ouest) à leurs proches". Ces 11 députés auraient été tués le 18 juin 2007 lors d'une tentative de libération des otages par l'armée colombienne. Celle-ci a démenti une telle opération.

Mercredi 11 juillet 2007 : L'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a annoncé qu'à l'occasion de la Journée internationale pour la destruction des armes légères, célébrée le 9 juillet 2007, une cérémonie de destruction de quelque 14 000 armes à feu illégales a eu lieu lundi 9 juillet 2007, dans le but de souligner le danger de la prolifération des armes illégales. L'ONUDC souligne que la "Colombie a le taux d'homicide le plus élevé au monde. En 2005, plus de 70 % des 17 000 homicides commis dans le pays l'ont été à l'aide d'armes à feu". La Journée internationale pour la destruction des armes légères a été instaurée par l'ONU en 2001. Rebecca Peters, directrice du Réseau d’action international sur les armes légères (IANSA, International Action Network on Small Arms), a déclaré : "Les vraies armes de destruction massive, ce sont les armes classiques. Il est temps que les gouvernements déploient autant d’efforts pour contrôler le commerce des armes que pour tenter de mettre fin à la prolifération d’armes de destruction massive."

Vendredi 13 juillet 2007 : L'ancien président Alfonso Lopez Michelson, au pouvoir de 1974 à 1978, est mort mercredi 11 juillet 2007 d'une maladie cardiaque à l'âge de 94 ans.

Mercredi 18 juillet 2007 : Le premier ministre canadien Stephen Harper est arrivé lundi 16 juillet 2007 à Bogota, la capitale, première étape de sa tournée en Amérique latine. Il a annoncé l'ouverture de négociations sur un accord de libre-échange avec la Colombie et le Pérou et l'augmentation de l'aide au développement de la Colombie, notamment en matière de déminage. Après la Colombie, Stephen Harper se rendra mardi 17 juillet 2007 au Chili, à la Barbade et en Haïti.

Jeudi 9 août 2007 : Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé mercredi 8 août 2007 qu'un ancien militaire de l'armée, Alexander Cardona, 33 ans, et Jesus Alberto Sol Rivera, 41 ans, sergent dans l'armée colombienne, enlevés par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) le 25 mars 2007, sont morts en captivité. Les circonstances de leur mort n'ont pas été révélées.

Mardi 28 août 2007 : Une attaque, attribuée par la police aux Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), a été perpétrée contre une ferme située dans l'Etat de Putumayo dans le sud du pays. 4 personnes ont été tuées dont 4 enfants.

Samedi 1er septembre 2007 : Le président du Vénézuela, Hugo Chavez Frias, est arrivé vendredi 31 août 2007 à Bogota la capitale, où il a eu un entretien avec le président Alvaro Uribe, portant sur un échange de prisonniers entre le gouvernement et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) qui conditionnent cet échange à la création d'une zone démilitarisée, ce que refuse le président colombien.

Lundi 3 septembre 2007 : Arrivé à Bogota vendredi 31 août 2007 en tant que médiateur dans l'affaire d'un échange humanitaire d'otages détenus par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) contre des combattants des FARC emprisonnés, le président du Vénézuela, Hugo Chavez Frias, a indiqué dimanche 2 septembre 2007 avoir envoyé un message au chef de la guerilla, Manuel Marulanda.

Jeudi 6 septembre 2007 : Javier Dario Arroyave, journaliste indépendant travaillant pour la radio Ondas de Valle, une filiale du groupe privé Caracol, ainsi que comme correspondant du journal national "El Tiempo", a été assassiné à coups de couteaux mercredi 5 septembre 2007 à son domicile à Cartago dans le sud ouest du pays.

Lundi 10 septembre 2007 : Le Comité international de la Croix Rouge (CICR) a annoncé avoir récupéré les dépouilles de 11 députés locaux tués en juin 2007 lors d'une attaque de l'armée selon les guerilleros marxistes des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), exécutés par les FARC selon le gouvernement colombien. Le CICR a précisé qu'il "ne peut actuellement confirmer qu'il s'agit des corps des députés mais la probabilité est forte" ajoutant que "les corps devaient être ramenés à Cali pour être autopsiés".

Mardi 11 septembre 2007 : Luis Carlos Restrepo, le négociateur mandaté par les autorités colombiennes, a exclu, lundi 10 septembre 2007 toute rencontre entre le président du Vénézuela Hugo Chavez, qui s'est porté médiateur dans le cadre d'un échange de prisonniers, et le chef de la guerilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), Manuel Marulanda, sur le sol colombien, précisant que "ce qui est à l'étude est une entrevue entre un délégué FARC et le président Chavez sur le territoire vénézuélien". ** Diego Montoya, baron de la drogue qui a contribué à créer le cartel de Cali, a été capturé lundi 10 septembre 2007 dans l'ouest du pays, selon le Département administratif de sécurité (DAS) colombien. Les Etats-Unis ont offert 5 millions de dollars pour toute information conduisant à son arrestation. Il figurait sur la liste des "10 personnes les plus recherchées" du FBI.

Jeudi 13 septembre 2007 : Les funérailles des 11 députés locaux tués en juin 2007 lors d'une attaque de l'armée selon les guerilleros marxistes des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), exécutés par les FARC selon le gouvernement colombien, dont les dépouilles ont été récupérées par le Comité international de la Croix Rouge (CICR), le 9 septembre 2007, se sont déroulées mercredi 12 septembre 2007 à Cali.

Samedi 29 septembre 2007 : Selon des statistiques gouvernementales, près de 70 candidats et responsables politiques ont été assassinés en Colombie à l'approche des élections locales du 28 octobre 2007.

Vendredi 26 octobre 2007 : Le journaliste indépendant Carlos Alberto Jaramillo, 50 ans, a été abattu le 21 octobre 2007 par des hommes armés non identifiés alors qu'il couvrait une course cycliste dans la province de Valle de Cauca dans le sud ouest du pays. Journaliste essentiellement sportif, il avait, auparavant, travaillé pendant 10 ans en Israël. Son assistant, Julio Cesar Garcia, grièvement blessé, a succombé à ses blessures à son arrivée à l'hôpital.

Lundi 29 octobre 2007 : 27 millions d'électeurs se sont rendus aux urnes dimanche 28 octobre 2007 pour élire leurs gouverneurs et maires, au terme d'une campagne marquée par la corruption et l'assassinat de 29 candidats. Plusieurs dizaines de candidats se sont désistés au dernier moment après avoir été menacés. 168 000 soldats et policiers ont été déployés pour assurer la sécurité lors du scrutin. Selon la vice-ministre de l'Intérieur et de la Justice, Maria Isabel Nieto, les autorités ont reçu, avant le vote, 2 000 dénonciations pour irrégularités. Le président Alvaro Uribe avait promis, samedi 27 octobre 2007, une récompense de 10 millions de pesos (5 000 dollars) à toute personne dénonçant les opérations d'achat de vote des électeurs.

Samedi 1er décembre 2007 : Le gouvernement a rendu publics vendredi 30 novembre 2007 des documents dont des vidéos et des lettres saisies lors de l’arrestation de quelques membres des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie), qui attestent que 3 otages américains et la Franco-colombienne, candidate des Verts aux élections de 2003, Ingrid Betancourt, enlevée en février 2003, sont toujours en vie.

Mercredi 5 décembre 2007 : Le Haut commissaire pour la paix, Luis Carlos Restrepo, a annoncé qu'il ajournait le voyage qu'il devait effectuer mercredi 5 décembre 2007 à Paris en France "pour des raisons d'agenda". Il devait demander au président français Nicolas Sarkozy de participer à une éventuelle rencontre en Colombie avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) dans l'affaire de l'échange de 500 combattants des FARC contre 45 otages dont 3 Américains et Ingrid Bétancourt.

Vendredi 7 décembre 2007 : Le président français Nicolas Sarkozy a adressé mercredi 5 décembre 2007 2 messages dans lequel il demande aux Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), de libérer Ingrid Bétancourt, députée et sénateure colombienne, prise en otage depuis le 23 février 2002 avec sa directrice de campagne, Maria Rosas. L'un, télévisé était adressé à Manuel Marulanda le chef des FARC, et l'autre, radiodiffusé, aux otages leur adressant "un message de solidarité de la France" qui "ne vous oubliera pas".

Samedi 8 décembre 2007 : Le président Alvaro Uribe a annoncé vendredi 7 décembre 2007 la création d'une "zone de rencontre" la guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), de 150 kilomètres carrés, qui doit permettre "de négocier l'échange de 45 otages des rebelles contre 500 de leurs guérilleros en présence d’observateurs internationaux".

Mercredi 19 décembre 2007 : Selon l'agence de presse cubaine, Prensa Latina, les FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie) aurait donné l'ordre de libérer un groupe d'otages, parmi lesquels figure Maria Rojas, la directrice de campagne de la candidate des Verts aux élections de 2002, Ingrid Bétancourt, enlevées en février 2002, en "un geste de reconnaissance envers les familles des otages" et les médiateurs, le président du Vénézuela, Hugo Chavez la sénatrice colombienne d'opposition Piedad Cordoba. Les FARC ont qualifié d'"inacceptable la zone de rencontre" proposée par le président colombien Alvaro Uribe pour engager des négociations sur un échange d'otages. Les Forces armées révolutionnaires de Colombie insistent sur la nécessité de démilitariser les municipalités de Florida et Pradera (ouest) pendant une période de 45 jours, préalable à tout accord humanitaire.

Jeudi 20 décembre 2007 : Les FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie) ont annoncé, mercredi 19 décembre 2007, la libération prochaine de Maria Rojas, directrice de campagne d'Ingrid Bétancourt, enlevée en sa compagnie en février 2002, son fils Emmanuel, conçu et né lors de sa détention, et une ancienne parlement colombienne, Consuelo Gonzalez, en "geste de réparation" à l'égard des familles des otages et dans le but d'obtenir l'ouverture de négociations avec le gouvernement colombien.

Jeudi 27 décembre 2007 : Le président Alvaro Uribe a "autorisé la mission humanitaire" de libération des 3 "dans les termes proposés" par le président vénézuelien Hugo Chavez visant à mettre sur pied une délégation internationale pour récupérer les 3 otages. Hugo Chavez a accusé les Etats-Unis d'avoir fait échouer les négociations visant à un échange de 45 otages contre 500 combattants des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie) incarcérés en Colombie, déclarant : "Les négociations "se passaient bien, nous étions très optimistes, il s'agissait d'un accord humanitaire intégral, (...), un plan de libération de tous les otages, pas seulement trois, mais tous, y compris les gringos (NDLR. Américains)". Il a ajouté : "Uribe avait dit oui (...) mais d'intenses pressions du gouvernement des Etats-Unis ont fait avorter l'opération".

Lundi 31 décembre 2007 : L'opération de libération de 3 otages des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie), sous l'égide du CICR (Comité international de la Croix-Rouge), qui devait avoir lieu vendredi, a été reportée à samedi 29 puis à dimanche 30 décembre 2007. Le président du Vénézuela, Hugo Chavez, a dit craindre "la possibilité d'un échec de cette mission". Il a déclaré que la seconde phase de la mission "se déroulera dimanche ou lundi", et a prévenu la guérilla marxiste de possibles "opérations de harcèlement", faisant allusion à l'"appareil technologique" des Etats-Unis au-dessus de la forêt colombienne.



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