- ANNEE 1998
Lundi
5 janvier 1998 : Le ministre des affaires
étrangères David Lévy a donné hier sa
démission pour protester contre le budget 98 et
le blocage du processus de paix.
Mardi
6 janvier 1998 : Le budget 1998 a finalement
été voté avec 58 voix contre 52.
Mercredi
7 janvier 1998 : L'émissaire américain D.
Ross entame une nouvelle tournée pour tenter de
relancer le processus de paix.
Jeudi
8 janvier 1998 : Le ministre de la défense
menace lui aussi de démissionner si les troupes
israéliennes ne se sont pas retirées de
Cisjordanie dans les trois jours.
Vendredi
9 janvier 1998 : Le premier ministre a
rejeté "toute pause ou même ralentissement
de la colonisation dans les territoires
palestiniens occupés" tandis que D. Ross
poursuit ses tentatives de médiation.
Mardi
13 janvier 1998 : WASHINGTON
: Le président Clinton a reçu cet
après-midi le premier ministre israélien pour
tenter de relancer le processus de paix.
Mercredi
14 janvier 1998 : Après la reprise des
pourparlers de paix entre Israéliens et
Palestiniens, Israël pose ses conditions
exigeant avant retrait "une répression plus
sévère contre les organisations terroristes
palestiniennes".
Jeudi
15 janvier 1998 : 20 000 personnes issues de
la droite ont manifesté hier pour refuser tout
retrait de l'armée des territoires de
Cisjordanie. Le gouvernement avait décidé de
garder sous contrôle une partie importante du
territoire, "même après la conclusion d'un
accord définitif de paix".
Mercredi
21 janvier 1998 :WASHINGTON : Bill
Clinton et le premier ministre israélien
Benyamin Netanyahou se sont quittés sans
qu'aucun accord ne soit envisagé quant à un
retrait israélien de Cisjordanie.
Lundi
12 janvier 1998 : 2 détenus palestiniens qui
avaient présenté un recours devant la Cour
israélienne se sont vus déboutés de leur
demande. La cour est même allée plus loin pour
l'un d'eux en autorisant des "pressions
physiques". Elles sont permises par la loi.
Mardi
3 février 1998 : Israël prévoit de
multiplier par 4 la population juive dans la zone
qu'elle occupe entre Jérusalem et Hébron.
Mercredi
4 février 1998 :CISJORDANIE : 4ème jour
d'affrontements violents à Béthléem entre
l'armée israélienne et les Palestiniens.
Mardi
10 février 1998 : Après une réunion avec le
président Arafat, le président de la Commission
européenne, Jacques Santer, a déclaré au cours
d'une conférence de presse que "l'Europe ne
croit pas en la nécessité d'imposer des
sanctions à Israël rien que parce que les
Palestiniens accusent ce pays de prendre du
retard dans l'accomplissement des accords
passés".
Mercredi
18 février 1998 : Une commission d'enquête a
rendu hier au premier ministre un rapport par
lequel elle justifie en ces termes un attentat
manqué contre un intégriste palestinien en
Jordanie le 25 septembre dernier : "Israël
a agi en Jordanie conformément au principe
qu'aucun lieu au monde ne peut servir de
sanctuaire à des gens qui organisent ou
commettent des attentats meurtriers en
Israël".
Jeudi
19 février 1998 : Israël a construit en 1997
5000 nouveaux logements en Cisjordanie et dans la
Bande de Gaza.
Mardi
24 février 1998 : Le premier ministre a
annoncé à la télévision qu'il souhaitait
rencontrer Yasser Arafat pour accélérer la
conclusion d'un accord final sur la Bande de Gaza
et la Cisjordanie. ** Le chef du Mossad, Da Ny
Yatom, a donné sa démission suite à l'attentat
raté en Cisjordanie.
Jeudi
26 février 1998 : SUISSE : Le
président suisse demande des excuses officielles
et menace de remettre sa visite en Israël
prévue pour mai. Le limogeage de D Yatom, chef
du Mossad, serait la conséquence directe de
cette bavure.La presse israélienne révèle que
les services secrets israéliens qui tentaient de
mettre sur écoute, il y a une semaine, des
"ressortissants étrangers vivant en Suisse
dans une résidence privée" ont été pris
sur le fait provoquant une grave crise
diplomatique entre les deux pays. Un agent
israélien a été arrêté.
Vendredi
27 février 1998 : Israël a finalement
présenté ses excuses au président suisse qui
avait jugé cette affaire d'espionnage ratée
comme "une violation grave et inacceptable
de la souveraineté de la suisse" et menacé
de remettre sa visite, la première d'un chef
d'état suisse en Israël.
Lundi
2 mars 1998 : Israël a lancé une
campagne diplomatique pour promouvoir l'idée
d'un retrait militaire du Liban sud.
Mercredi
11 mars 1998 : CISJORDANIE
: L'armée israélienne a ouvert le
feu sur un camion à un barrage routier près de
Hébron faisant 3 morts et 4 blessés. Le
chauffeur du camion avait le perdu le contrôle
de son véhicule.
Jeudi
12 mars 1998 : CISJORDANIE : Après la
fusillade de mardi à un barrage routier
israélien, de violents affrontements ont opposé
l'armée israélienne à de jeunes Palestiniens.
Vendredi
13 mars 1998 : CISJORDANIE : Après les
violences de ces derniers jours, le président
arafat et le premier ministre israélien
Netanyahou lancent un appel au calme. ** La
CNUCED a publié son rapport qui souligne que les
mesures de sécurité prises par Israël
étouffent l'économie et le développement
palestiniens à Gaza et en Cisjordanie, et ce
malgré les accords conclus en 1993. Les
exportations sont passées en 15 ans de 400 à
265 millions de dollars tandis que les ventes aux
pays arabes diminuaient de 110 à 30 millions de
dollars en 96.
Samedi
14 mars 1998 : CISJORDANIE : Après 5
jours de violence et la répression israélienne,
le président Arafat demande une protection
internationale pour son peuple.
Mardi
17 mars 1998 : En tant que président de
l'Union européenne, le secrétaire au Foreign
Office, Robin Cook, qui a entamé dimanche une
tournée au Proche-Orient, a annoncé sa volonté
de visiter la colonie de Har Homa dans la partie
arabe de Jérusalem. Lors de cette visite, il a
condamné la poursuite de la colonisation juive
provoquant la colère du premier ministre
Benaymin Netanyahou qui a annulé le cîner qu'il
devait avoir avec Robin Cook.
Mercredi
18 mars 1998 : NEW YORK : L'Assemblée
générale de l'ONU a condamné à une écrasante
majorité (120 pour, 3 contre (Israël,
Etats-Unis et Micronésie) et 5 abstentions),
dans une résolution non contraignante, la
politique de colonisation menée par Israël dans
les territoires occupés et à Jérusalem. Elle a
demandé à la Suisse, dépositaire de la
Convention de Genève pour la protection des
civils en tant de guerre, d'organiser une
conférence internationale pour protéger les
civils palestiniens.
Jeudi
19 mars 1998 : 1500 officiers de haut
grade ont adressé un message à Benyamin
Netanyahou dans lequel ils lui "demandent de
travailler pour la paix" et "de faire
avancer le processus de paix" en se retirant
notamment des territoires de Cisjordanie.
Mardi
24 mars 1998 : LE CAIRE : Lors de la
réunion des ministres des affaires étrangères
de la Ligue Arabe, le président Arafat a exigé
la tenue urgente d'un sommet arabe pour réclamer
l'application des résolutions de l'ONU par
Israël et une protection internationale pour son
peuple. GAZA : Le secrétaire général de
l'ONU a rencontré le président Arafat. Il a
appelé Palestiniens et Israéliens à tout faire
avec les Etats-Unis pour débloquer le processus
de paix et "à manifester la flexibilité
nécessaire au compromis".
Jeudi
26 mars 1998 : Le secrétaire général de
l'ONU, Koffi Annan, a été reçu hier à la
Knesset par une volée de bois vert, les
parlementaires accusant l'ONU "de tout
mettre en oeuvre pour isoler Israël".
Vendredi
27 mars 1998 : D. Ross, émissaire
américain pour le Proche-Orient, est à
Jérusalem pour tenter de relancer le processus
de paix bloqué depuis un an. L'aile droite du
gouvernement israélien a menacé de
"lâcher" Netanyahou s'il cède de
nouveaux territoires aux Palestiniens.
Lundi
30 mars 1998 : A l'occasion de la Journée
de la Terre, Arabes israéliens et palestiniens
ont manifesté pour dénoncer la confiscation de
leurs terres par les Israéliens. La mobilisation
était importante cette année en raison du
cinquantenaire de la création de l'état
d'Israël. 13 Palestiniens ont été blessés
lors de heurts avec la police.
Mardi
31 mars 1998 : L'émissaire américain
rentre aujourd'hui aux Etats-Unis. Il a déclaré
que les chances de paix s'amenuisent.
Jeudi
2 avril 1998 : Israël a adopté hier une
résolution des Nations-Unies, datant de 20 ans,
sur un retrait sans délai de ses troupes du
Liban Sud, liant toutefois son départ à une
série de garanties de sécurité sur sa
frontière nord.
Lundi
6 avril 1998 : Selon un haut responsable
"Israël menace elle-même la sécurité du
Liban et de la Syrie. Israël doit donc se
retirer sans condition de sécurité du Liban Sud
conformément à la résolution 425 du Conseil de
Sécurité de l'ONU."
Mercredi
8 avril 1998 : Dans deux lettres ouvertes
au président Clinton et au premier ministre
britannique, 9 mouvements de gauche ont demandé
"une action ferme des Etats-Unis, de l'Union
Européenne et des Nations-Unies pour favoriser
une solution juste", ajoutant que l'impasse
actuelle du processus de paix est le résultat de
la politique du gouvernement Netanyahou qui
préfère coloniser les territoires occupés que
faire avancer le processus".
Jeudi
16 avril 1998 : Le plus ancien détenu
"administratif" palestinien vient
d'être libéré après 5 ans de prison. La
législation israélienne sur l'état d'urgence
permet de placer quelqu'un en détention
provisoire pour 6 mois renouvelables sans jamais
être traduit devant un tribunal. Tel fut le cas
pour Ahmed Katamech. Il est soupçonné d'être
un dirigeant du Front Populaire de Libération de
la Palestine.
Lundi
20 avril 1998 :Le premier ministre Tony
Blair a rencontré le président Arafat et lui a
proposé la tenue d'une conférence quadripartite
à Londres début mai.
Mardi
21 avril 1998 : Tony Blair est rentré de
sa tournée au proche Orient avec un succès
diplomatique important. Le premier ministre
israélien et le président palestinien ont
accepté de se rencontrer en mai à Londres pour
un sommet destiné à relancer le processus de
paix.
Mercredi
29 avril 1998 : Cinquantenaire de la
création de l'état hébreu. Les cérémonies
vont durer deux jours.
Lundi
4 mai 1998 :Le premier ministre israélien et le
président palestinien doivent rencontrer
séparément le premier ministre britannique Tony
Blair et le secrétaire d'état américain pour
tenter de relancer le processus de paix au
Proche-Orient.
Mardi
5 mai 1998 : Le premier ministre israélien
refuse de céder plus de 9 % des territoires en
Cisjordanie. La tentative de relance du processus
de paix a échoué.
Lundi
11 mai 1998 : Face au refus du premier
ministre israélien de se retirer de 13 % de la
Cisjordanie, l'administration américaine est
contrainte d'annuler le sommet
israélo-palestinien prévu aujourd'hui.
Samedi
16 mai 1998 : CISJORDANIE : Le
gouvernement palestinien appelle à une
intervention internationale pour prévenir une
explosion de violence après les incidents
meurtriers de jeudi. 9 Palestiniens ont été
tués et 220 blessés lors de "la
commémoration de la Catastrophe" (date de
la création d'Israël) lors d'une gigantesque
manifestation dans tout le pays réprimée par
les forces de sécurité israélienne qui ont
ouvert le feu à balles réelles sur les
manifestants.
Lundi
18 mai 1998 : De jeunes Palestiniens se
sont opposés à l'armée israélienne qui a
tiré sur les manifestants avec des balles en
caoutchouc faisant 6 blessés.
Mardi
19 mai 1998 : La rencontre surprise hier
à Londres entre le président Arafat et le
secrétaire d'Etat américain, Madelein Albright,
n'a pu aboutir à une relance du processus de
paix.
Lundi
25 mai 1998 : Les Israéliens ont
célébré hier le 31è anniversaire de la prise
de Jérusalem Est. L'armée israélienne a
dispersé une importante manifestation
palestinienne avec des balles en caoutchouc et
des gaz lacrymogènes.
Jeudi
28 mai 1998 : Le maire de Jérusalem a
ordonné la destruction d'une implantation
édifiée par des extrémistes juifs à
Jérusalem Est.
Samedi
13 juin 1998 : GAZA : Le
président Arafat a cédé sous le pression des
parlementaires et va procéder à un remaniement
ministériel.
Mardi
16 juin 1998 : Les Israéliens ont rasé
hier à Jérusalem à coups de bulldozer 3
maisons arabes affirmant qu'elles avaient été
construites illégalement. Dimanche déjà, une
maison palestinienne avait été rasée à
Hébron.
Vendredi
19 juin 1998 : Amnesty International a
publié mercredi son rapport dans lequel
l'organisation dénonce la torture toujours
employée en Israël à l'encontre de milliers de
Palestiniens arrêtés en 1997 pour des motifs de
sécurité. Amnesty dénonce également un projet
de loi sur les services de sécurité adopté en
février et qui vise à "légitimer le
recours à la torture pendant l'interrogatoire de
personnes détenues en Israël pour des raisons
de sécurité et à permettre aux auteurs de ces
sévices de s'y livrer en toute impunité".
Selon l'organisation, 1200 Palestiniens ont été
arrêtés pour ces mêmes raisons, 1900 ont été
placés en détention administrative et 354
étaient toujours incarcérés fin 1997.
Lundi
22 juin 1998 : JERUSALEM : Le
gouvernement a approuvé hier un plan
d'élargissement des frontières de la ville vers
l'ouest dans le but, selon le premier ministre
israélien, "d'unifier et d'améliorer
l'efficacité des services municipaux".
Vendredi
26 juin 1998 : CISJORDANIE : Le
président Arafat a accepté officiellement la
démission de la plupart des membres de son
gouvernement, accusés il y a plus d'un an de
corruption.
Jeudi
15 octobre 1998 : WASHINGTON : Des
négociations placées sous l'égide de la Maison
Blanche réuniront MM. Netanyahou et Arafat à
Wye Plantation près de Washington. A l'ordre du
jour la sécurité et le retrait israélien de
13,1 % de la Cisjordanie.
Vendredi
16 octobre 1998 : Bill Clinton a sommé MM.
Netanyahou et Arafat de relancer le processus de
paix déclarant que "les deux parties
avaient déjà perdu trop de temps".
Mercredi
21 octobre 1998 : La CIA garantirait la
sécurité en Israël si Yasser Arafat le
voulait, ce qui permettrait un accord à Wye
Plantation où sont réunis les protagonistes.
Jeudi
22 octobre 1998 : Bill Clinton tente un
dernier retour à la table des négociations.
Samedi
24 octobre 1998 : Un accord est intervenu à
Wye Plantation. Bill Clinton a réussi, à
l'arraché, à remettre sur les rails le
processus de paix. On avait tout à craindre
lorsque Benyamin Netanyahou a remis sur la table
la question de l'espion juif américain, Jonathan
Pollard, emprisonné depuis 13 ans. Bill Clinton
a dû promettre de revoir la question. La CIA
supervisera un programme de sécurité auprès de
l'Autorité Palestinienne. Concernant le retrait
israélien de Cisjordanie, il sera effectif sous
trois mois pour aboutir à un contrôle par les
Palestiniens de 60 % de la Bande de Gaza et de 40
% de la Cisjordanie. La Charte de l'OLP sera
révisée et un aéroport sera ouvert au sud de
Gaza. Wye Plantation pourrait être un échec, le
premier ministre israélien ayant décidé de
rompre toute négociation.
23
octobre 1998 : Accord de Wye Plantation
qui accorde à l'Autorité Palestinienne 13 %
supplémentaire sur la Cisjordanie et la
libération de 750 prisonniers palestiniens.
Mercredi
28 octobre 1998 : LIBAN : Le Mossad
est mis en accusation. Abou Hamzeh Al Majzoub,
co-responsable du Jihad Islamique (palestinien) a
été blessé dans l'explosion de son véhicule.
Samedi
31 octobre 1998 : Yasser Arafat a fait
procéder à l'assignation à résidence du
Cheikh Yassine, fondateur et père spirituel du
mouvement Hamas. Près d'une centaine de ses
proches sont en prison. Selon le ministre de la
justice palestinienne cette décision a été
prise après que le Hamas ait revendiqué un
attentat qui visait la veille un bus scolaire
israélien.
Jeudi
12 novembre 1998 : Le cabinet Netanyahou a
approuvé les accords de Wye Plantation tout en
les soumettant à d'autres exigences telles le
retrait de la Charte Nationale Palestinienne par
le Conseil National Palestinien. Benyamin
Netanyahou a par ailleurs annoncé le lancement
de travaux de construction de logements dans la
colonie juive de Har Homa à Jérusalem est.
Vendredi
13 novembre 1998 : Plusieurs dizaines
d'hectares de terrain seront confisqués près de
Hébron en Cisjordanie pour édifier une route.
12 autres routes de "contournement"
seront tracées en Cisjordanie occupée. Les
Palestiniens dénoncent cette
"violation" de l'accord de Wye
Plantation du 23 octobre. De plus, 1025 logements
seront construits pour boucler la ceinture des
quartiers dits "forteresses" qui
sépare Jérusalem-est du reste de la
Cisjordanie. Depuis sa mise en chantier en mars
97 l'implantation est devenue le symbole du
blocage du processus de paix.
Lundi
16 novembre 1998 : PALESTINE : Yasser
Arafat a confirmé samedi qu'un Etat palestinien
serait proclamé en mai 1999 comme prévu par les
accords d'Oslo de 1993.
Mardi
17 novembre 1998 : Après les déclarations de
Yasser Arafat sur la création d'un état
palestinien indépendant, Benyamin Netanyahou
crie à la déclaration de guerre. Le chef de la
diplomatie Sharon a appelé les colons à prendre
d'assaut de nouveaux territoires en Cisjordanie.
"Chacun doit passer à l'action, saisir de
nouvelles collines. Tout ce qui sera pris restera
à nous. Tout ce qui ne l'est pas finira dans
leurs mains. C'est comme cela que ça va se
passer et c'est ce qui doit être accompli tout
de suite".
24
novembre 1998 : Inauguration de
l'aéroport international de Gaza.
1er
décembre 1998 : PALESTINE : L'Autorité
Nationale Palestinienne recevra des Etats-Unis
400 millions de dollars supplémentaires pour
accélérer le développement économique et
renforcer le processus de paix.
7
décembre 1998 : ISRAEL : Près de
200 prisonniers palestiniens incarcérés dans
les géôles d'Israël poursuivent depuis près
de 10 jours une grève de la faim pour attirer
l'attention de la communauté internationale sur
le non respect des accords de Wye Plantation du
président Clinton qui sera reçu en Israël dans
une semaine.
8
décembre 1998 : ISRAEL : Début de
guerre civile dans les territoires devant le
refus de Benyamin Netanyahou de libérer, dans le
cadre des accords de Wye Plantation, de nouveaux
prisonniers. De violents affrontements ont déjà
fait une victime dans chaque camp.
14
décembre 1998 : PALESTINE : Visite
historique du président américain Bill Clinton
à Gaza.
15
décembre 1998 : PALESTINE : "Marine
One" l'hélicoptère du
président américain Bill Clinton s'est posé
hier sur le tout nouveau aéroport de Gaza. Reçu
avec tous les honneurs par le président Yasser
Arafat, Bill Clinton a déclaré : "Il faut
parfois plus de force et de courage pour faire la
paix que pour faire la guerre (...) mais
l'évidence après 5 ans de paix est que vous
avez gagné beaucoup plus qu'en 45 ans de
guerre". Puis, moment historique,
l'annulation définitive de la charte de l'OLP
des dispositions concernant la destruction de
l'état juif. Yasser Arafat déclara, après un
vote unanime : "Je pense que ce chapître
est ainsi à jamais refermé (...). Nous ne
tolèrerons plus que la violence vienne menacer
la sécurité des deux camps. Mais les phrases
les plus surréalistes vinrent de la bouche du
président Clinton : "Les Palestiniens ont
avec leurs représentants élus une chance de
contrôler leur propre destinée sur leur propre
territoire" et de conclure à propos des
droits légitimes des Palestiniens et d'un
nouveau point de départ : "Personne n'a le
monopole de la douleur ou de la vertu".